L'application spécialisée dans l'apprentissage des langues étrangères voulait imposer l'IA partout, pour prendre la place des êtres humains. Mais vu la réaction négative de son public, Duolingo a dû faire marche arrière.

Duolingo fait marche arrière sur sa volonté de mettre de l'IA partout © Diego Thomazini / Shutterstock
Duolingo fait marche arrière sur sa volonté de mettre de l'IA partout © Diego Thomazini / Shutterstock

L'intelligence artificielle pourrait un jour faire très mal aux emplois, avec de nombreuses tâches qui pourraient être prises en charge par la technologie. C'est avec cette idée en tête que le patron de Duolingo, Luis von Ahn, avait annoncé à la fin du mois dernier que son entreprise faisait un virage stratégique majeure en mettant l'IA au cœur de sa stratégie, même si cela devait se faire au détriment de ses employés. Mais le bad buzz qui a suivi a calmé ses ardeurs.

Un énorme polémique sur les réseaux sociaux contre Duolingo

Le public a semble-t-il été entendu. Car l'annonce de Duolinguo, qui s'était lancée dans « l'IA avant tout », a très mal été reçue sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram et TikTok. De nombreuses personnes se sont plaintes de ce qu'elles voient comme un déclin de la qualité des leçons, ainsi que des problèmes éthiques induits par le remplacement des humains par l'intelligence artificielle.

Le bad buzz a été tel que des utilisateurs ont menacé de désinstaller l'application. Duolingo a d'abord répondu dans la confusion, en supprimant à la hâte de nombreux contenus sur ses réseaux sociaux, puis en postant des messages cryptiques à destination du public.

© Duolingo
© Duolingo

L'IA ne sera finalement qu'un complément

Autant dire que la réponse n'était pas vraiment à la hauteur des critiques. Après cette phase de flottement, Duolingo est finalement revenu plus clairement sur cette orientation, avec plusieurs déclarations, dont celle de Luis van Ahn, indiquant que l'IA ne remplacerait pas les employés de la boîte, et serait simplement utilisée comme un outil complémentaire.

Une mésaventure qui interroge, et devrait servir d'exemple pour toutes les entreprises qui souhaitent intégrer de plus en plus l'IA dans leur processus de travail. Certains publics pourraient en effet ne pas être heureux de voir les services qui leurs sont fournis ne plus être créés par l'homme.

Source : WebProNews

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