Airbus Defense and Space a décroché un gros contrat de simulation cyber auprès du ministre des Armées. La commande, d'un montant de 250 millions d'euros, va renforcer les programmes d'entraînement des cybercombattants français.

Cybercombattante française pendant l'édition 2024 de Locked Shields © COMCYBER
Cybercombattante française pendant l'édition 2024 de Locked Shields © COMCYBER

Le ministère des Armées poursuit ses investissements, mais cette fois dans la cyberdéfense. La Direction générale de l'armement nous apprend, jeudi 10 juillet 2025, avoir notifié à Airbus Defence and Space un contrat majeur de simulation cyber. La commande implique la création de plateformes d'entraînement cyber ultramodernes. Les simulateurs remplaceront progressivement les outils développés en interne ces dernières années.

Un gros contrat pour muscler la cyberdéfense française

La Direction générale de l'armement (DGA) ne fait pas les choses à moitié. C'est un contrat de huit ans, d'un montant maximal de 250 millions d'euros, qu'elle vient de signer et qui témoigne de l'importance accordée à la cyberdéfense par l'État français. Airbus Defence and Space, épaulé par son cotraitant Neverhack, va développer des plateformes d'entraînement ultramodernes pour l'armée tricolore.

Ces moyens de simulation vont renforcer les capacités de préparation opérationnelle cyber déployées ces dix dernières années, qui s'appuyaient jusqu'à présent sur des outils développés en interne. Dans le détail, le contrat couvre le développement, la réalisation et le maintien en condition opérationnelle des plateformes, ainsi que la fourniture de prestations de formation et d'entraînement.

Des simulateurs pour affronter toutes les cybermenaces

L'Académie de la cyberdéfense du COMCYBER (le commandement de la cyberdéfense), dont les nouveaux locaux en région rennaise seront inaugurés cet été, bénéficiera directement de ces plateformes.

Les simulateurs fournis par Airbus reproduiront fidèlement l'environnement des réseaux et systèmes d'information des forces armées, incluant les systèmes C4ISR (Command, Intelligence, Control, Computers, Surveillance, Communications, Reconnaissance) et les systèmes d'armes. Airbus permettra également aux écoles du ministère des Armées de compléter leur offre, avec de l'enseignement à distance.

Ces plateformes simuleront des scénarios d'attaque-défense dans le cadre d'opérations militaires sur le champ de bataille numérique. Elles seront utilisées lors d'exercices majeurs comme DEFNET ou ORION, ainsi que lors d'exercices internationaux auxquels la France participe. À terme, ces capacités seront mises à disposition des armées, directions et services.