L'armée française a mené son exercice cyber-électronique offensif, baptisé OSMOS 25, il y a quelques jours. Les cybercombattants ont pu tester leurs capacités d'attaque sur des systèmes adverses.

Pour la deuxième année consécutive, les cybercombattants de l'Hexagone ont participé à l'exercice cyber-électronique offensif le plus ambitieux des armées françaises. OSMOS 25, qui était cette année conduit par une unité de l'armée de Terre, fut mené il y a quelques jours par la Communauté cyber des armées (CCA), sous la direction du COMCYBER, le Commandement de la cyberdéfense. L'entraînement visait à tester les capacités d'infiltration, de reconnaissance et d'attaque numérique des cybercombattants français.

Dans la forêt, l'armée française teste ses techniques d'infiltration cyber

L'exercice se déroulait sur un théâtre d'opération fictif particulièrement réaliste. Si l'on plonge au coeur de cet entraînement, les cybercombattants progressent avec discrétion dans la végétation, accompagnés de drones de reconnaissance. Le but est d'approcher l'objectif principal, c'est-à-dire un poste de commandement ennemi qu'ils doivent caractériser sans être détectés.

Une fois la cible identifiée, les informations collectées transitent vers le centre des opérations. Là, d'autres spécialistes décryptent les signaux radio et communications électroniques de la zone, cartographiant l'écosystème numérique de l'adversaire pour préparer les actions offensives ciblées.

L'approche hybride permet aux équipes d'obtenir discrètement du renseignement stratégique sur les manœuvres ennemies. L'objectif final est alors de déjouer les plans adverses grâce à l'infiltration physique et, en même temps, des attaques numériques ciblées.

Un cybercombattant durant l'exercice cyber-électronique offensif OSMOS 2025 © COMCYBER
Un cybercombattant durant l'exercice cyber-électronique offensif OSMOS 2025 © COMCYBER

La France revendique ses moyens cyber-électroniques offensifs

La France revendique ici officiellement ses moyens cyber-électroniques offensifs, tout en respectant scrupuleusement le droit international. Les capacités de nos armées visent notamment la collecte de renseignements, la surveillance et, si nécessaire, la perturbation des systèmes d'armes ennemis lors d'opérations militaires. Plus que jamais, la France s'arme dans l'optique de conflits ou guerres électroniques.

L'exercice OSMOS fédère plusieurs unités spécialisées de la Communauté cyber des armées, qui vient d'accueillir d'en accueillir dix de plus, toutes jouissant d'une expertise technique pointue. Dans une logique toujours inter-armées, la CCA vise à créer une véritable synergie dans le domaine offensif, secteur stratégique souvent méconnu du grand public.

De la reconnaissance terrain aux attaques numériques, OSMOS 25 confirme encore une fois la montée en puissance française dans un domaine où la souveraineté devient un enjeu géopolitique majeur, et où les soldats hybrides mêlant tactique traditionnelle et technologies avancées pourraient devenir la norme.