La Communauté cyber des armées françaises intègre dix nouvelles unités opérationnelles de défense. Cette extension porte à vingt-deux désormais le nombre total d'unités cyber opérationnelles.

Les armées françaises renforcent leur arsenal numérique, avec l'extension officielle de la CCA, la Communauté cyber des armées. Dix nouvelles unités de cyberdéfense, parmi lesquelles le Régiment de cyberdéfense de l'armée de Terre, ont intégré cette communauté interarmées. La restructuration, officialisée il y a quelques jours, a pour but d'optimiser la coordination entre le COMCYBER (le Commandement de la cyberdéfense) et les cybercombattants déployés sur le terrain.
La cyberdéfense française structure son architecture militaire
Créée en 2023 sur décision du chef d'état-major des Armées, le général Thierry Burkhard, la CCA accueille maintenant une dizaine de nouvelles unités. Cette expansion, assez significative, témoigne de l'accélération des enjeux cyber pour la France, bien consciente des conflits contemporains qui ont éclaté partout dans le monde ces dernières années.
L'architecture française repose sur un modèle plutôt astucieux, on vous explique. Le commandement interarmées COMCYBER centralise la stratégie, tandis que les unités déployées sur le territoire assurent la mise en œuvre tactique. C'est notamment cette organisation qui permet une réactivité optimale en cas de menace numérique.
Après dix-huit mois d'existence, la CCA a en tout cas déjà démontré son efficacité opérationnelle. Et son extension à 22 unités opérationnelles montre l'importance du combat cyber dans les armées et la nécessité d'appuyer les forces avec des capacités cyber dédiées.
La France mise sur les synergies entre ses unités cyber
Parmi les nouveaux entrants figure le Régiment de cyberdéfense de l'armée de Terre, nous le disions, une unité assez emblématique de cette montée en puissance. Son chef de corps, le lieutenant-colonel Jean-François Caverne, explique que rejoindre la CCA permet de « bénéficier d'une structure fédératrice qui permet de penser et agir ensemble ».
L'approche collective vise à maximiser les synergies entre les différentes composantes cyber des armées. La formation, la préparation opérationnelle et les interactions entre unités s'en trouvent renforcées, ce qui crée un écosystème cyber à la fois plus cohérent et performant.
La CCA couvre désormais l'ensemble du spectre cyber, avec lutte informatique offensive, défensive et d'influence. Du Régiment de cyberdéfense de l'armée de Terre au Commando Kieffer, en passant par les escadrons électroniques, ces vingt-deux unités tissent un maillage territorial stratégique pour sécuriser l'espace numérique français.
Voici la liste complète des vingt-deux unités opérationnelles. Celles en gras sont les nouvelles unités intégrées :

Marine nationale :
- Centre de renseignement de la Marine (CRMAR),
- Centre support de cyberdéfense (CSC),
- Commando Kieffer.
Armée de Terre :
- 6e escadron du 13e régiment de dragons parachutistes (13e RDP),
- 712e compagnie de transmissions,
- Compagnie d’appui au commandement du 1er régiment, parachutiste d’infanterie de marine (1er RPIMA),
- Régiment de cyberdéfense de l’armée de Terre,
- Centre de renseignement Terre,
- 785e compagnie de guerre électronique (785e CGE),
- 54e régiment de Transmissions (54e RT),
- Groupement Cyber de l’Ecole des Transmissions, du Numérique et du Cyber (ETNC),
- Centre interarmées des actions sur l’environnement (CIAE),
- Centre de guerre électronique du 44e régiment de transmissions (44e RT).
Armée de l'Air et de l'Espace :
- Commando parachutiste 30.566 (CPA30),
- Centre de renseignement Air,
- Escadron de reconnaissance 04.033 « Périgord »,
- Centre des opérations cyberélectroniques Air,
- Escadron électronique sol 21.054 (EES).
Interarmées :
- Centre opérationnel de la sécurité (SOC) de la DIRISI,
- Groupement de Cyberdéfense des Armées (GCA),
- Commandement de la cyberdéfense (COMCYBER).
16 juin 2025 à 08h06