Tentant de jouer au coude à coude avec des modèles comme Sora ou Adobe Firefly, Midjourney propose V1, un modèle de vidéo générative qui séduit déjà ses utilisateurs Discord. Un lancement qui intervient en plein milieu de déboires judiciaires concernant les droits d'auteurs.
Sur le papier, une proposition qui s'adresse aux créateurs plutôt qu'aux usages publicitaires et commerciaux. Une image, un prompt : les résultats sont assez convaincants.
Jusqu'à 21 secondes de vidéo, le tout sur Discord
Lorsque le pionner de l'IA générative Midjourney annonce V1, son modèle de création vidéo, il ne manque pas d'affoler la toile avec des utilisateurs qui présentent leurs premières créations. Le mode opératoire est simple et d'une efficacité redoutable. Il suffit de se connecter sur Discord, de trouver une image, un prompt et roulez jeunesse : une vidéo générée de 4 secondes s'affiche quelques instants plus tard. Il est possible de répéter l'opération plusieurs fois, pour une vidéo allant jusqu'à 21 secondes.
- Droits commerciaux inclus dans tous les forfaits payants
- Pertinence dans la compréhension des prompts
- Tarifs accessibles
Rien n'est gratuit en ce bas monde, et vos prochaines prouesses génératives seront disponibles à partir de trois plans :
- 10 $ par mois pour le plan Basic ;
- 60 $ par mois pour le plan Pro ;
- 120 $ par mois pour le plan Mega.
Il est intéressant de noter que chaque vidéo générée coûte 8 fois plus de crédits qu'une simple image. Le plan Relax permet de générer des vidéos en illimité, tout en ralentissant la vitesse de rendement, afin de ne pas surcharger les serveurs. Les habitués de Midjourney ne seront pas surpris d'apprendre qu'encore une fois, tout ce passe sur Discord pour travailler les prompts et générer des créations.
Un pari pile ou face pour Midjourney malgré les menaces juridiques
Un petit tour sur Twitter suffit à voir que le modèle V1 permet de créer des vidéos bluffantes avec des paramètres variés (low-motion ou high-motion selon vos envies). David Holtz, CEO de Midjourney, insiste sur la portée de son outil : il s'agit de créer sans contrainte, mais sans but publicitaire ou commercial. Des projets de création de rendement 3D sont également à l'étude.
Malgré cette "philosophie" vertueuse, la société Midjourney lance son produit alors qu'elle mijote dans une sauce juridique depuis quelques jours. En effet, les grands studios hollywoodiens Disney et Universal ont formé des plaintes à son encontre pour des violations de droits d'auteurs. Plaintes qui seront probablement suivies de lourdes amendes, notamment à cause de son modèle capable de recréer des personnages comme Homer Simpson et Dark Vador. Midjourney devrait vivre des semaines particulièrement mouvementées, entre batailles juridiques complexes et utilisateurs ravis de laisser libre cours à leur imagination.
Source : AlternativeTo
