Un homme face à une voiture électrique en cours de rechargement © PH888 / Shutterstock
Un homme face à une voiture électrique en cours de rechargement © PH888 / Shutterstock

D'après une nouvelle étude de l'observatoire Cetelem, les Français ne semblent toujours pas très chauds pour passer du côté des voitures électriques.

Le marché des véhicules électriques devrait exploser dans les prochaines années. Une vision assez transversale, partagée à la fois par les pouvoirs publics, qui cherchent à inciter les citoyens à s'y mettre, et par des industriels comme Tesla, qui veulent surfer sur cette massification de la technologie. Pourtant, face à ce mouvement de fond, les Français ne semblent pas encore extrêmement favorables à ces remplaçants du moteur à explosion.

Les Français, champions du scepticisme

« L'automobiliste en plein brouillard ». Voilà comment a été intitulée l'étude menée par l'observatoire Cetelem auprès de 15 000 personnes vivant dans 16 pays différents, parmi lesquels on compte majoritairement des pays européens ainsi que les États-Unis, le Mexique, le Japon et la Chine.

Et les résultats montrent que les intentions d'achat ne sont pas partout les mêmes. Alors que « les Chinois et, à un degré moindre, les Norvégiens confortent leur leadership électrique avec respectivement 65 % et 43 % d’intentions d’achat », les Français se retrouvent tout au bout du classement, avec environ 20% d'intentions d'achat.

Tout le monde ne veut pas sa voiture électrique © Moritz Denke / Shutterstock.com
Tout le monde ne veut pas sa voiture électrique © Moritz Denke / Shutterstock.com

Y aura-t-il assez d'électricité pour toutes les voitures ?

Les Français, en compagnie des Néerlandais, sont ainsi ceux qui expriment le plus d'insatisfaction quant au prix des véhicules électriques, beaucoup trop chers à leur sens. Un avis partagé par la moitié des personnes interrogées.

La question des potentielles difficultés en approvisionnement en électricité est aussi souvent citée. Les Français une fois encore sont parmi les Européens les plus sceptiques quant à la capacité du pays à produire assez électricité pour alimenter l'ensemble du parc automobile, prenant la troisième place parmi les Européens les plus pessimistes à ce sujet, avec 71% d'avis négatifs.

Des résultats sûrement dus aux questions de coupures sous fond d'augmentation du prix de l'électricité soulevées depuis deux ans en France. Autant dire que des initiatives comme celles du gouvernement souhaitant tester le bridage de 200 000 compteurs Linky cet hiver ne devraient pas rassurer les habitants du pays.