eBay : la vente de contrefaçons en question

21 août 2006 à 12h12
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L'Unifab, Union des fabricants, a décidé de s'attaquer à la vente de contrefaçons sur Internet et compte bien le faire savoir en s'en prenant aux principaux sites de vente aux enchères. L'américain eBay, numéro un mondial de ce secteur, se retrouve logiquement en ligne de mire. Une série de plainte devrait être déposée le mois prochain en vue de faire cesser la vente aux enchères sur Internet d'objets contrefaits, a fait savoir Marc-Antoine Jamet, président de l'Unifab et - accessoirement - cadre au sein du groupe LVMH, à l'agence Reuters.

« Il y a un continent qui fabrique les contrefaçons, qui est la Chine, et un autre où elles sont vendues, Internet », affirme Marc-Antoine Jamet qui entend faire pression, de façon légale, sur les sites de ventes aux enchères et faire condamner ces derniers au versement d'indemnités pour tous les fabricants lésés par le commerce de la contrefaçon.

Bien que d'importants sites comme iOffer, Rakuten (au Japon) ou ! soient incriminés, c'est eBay qui focalise l'essentiel des récriminations. L'Unifab estime en effet que le géant de la vente aux enchères dispose des moyens techniques lui permettant de lutter contre la contrefaçon et de dénoncer les commerçants qui en tirent profit. EBay refuserait de coopérer et de mener une politique préventive, ce dont ses responsables se défendent, même s'il est indéniable que des contrefaçons circulent sur les différents sites du groupe. Alors qu'en 2001, eBay avait accepté d'interdire les ventes concernant des produits nazis ou émanant de groupes racistes comme le Ku Klux Klan, le groupe aurait refusé de se conformer aux requêtes de l'Unifab, qui demandait l'exclusion des vendeurs d'objets contrefaits.

L'industrie du luxe serait l'une des principales victimes de ce phénomène, indique Marc-Antoine Jamet, qui cite l'exemple des produits Louis Vuitton, très prisés en Asie. 235 000 articles contrefaits auraient été recensés via quelque 340 pages du site eBay l'an dernier. Dans l'un des cas, 100 copies du même article auraient été vendues en moins d'une heure, preuve du succès de ce commerce illégal. Le phénomène aurait été multiplié par 25 en cinq ans à cause de la démocratisation d'Internet, estime Jamet, qui envisage de demander une réforme de la loi française pour que la plateforme qui accueille une vente de contrefaçons partage les responsabilités pénales de l'acte.

Pour les seules industries françaises, la contrefaçon représenterait un manque à gagner de 6 milliards d'euros par an. Dans le monde, ce montant atteindrait 200 ou 300 milliards d'euros.
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