Google l'a clairement annoncé, les publicités qu'il placera auprès des internautes lors de leurs connexions aux points d'accès gratuits seront liées à ces derniers. Autrement dit, l'internaute pourra par exemple se voir proposer des réclames pour les commerces de la rue voisine de celle où il se trouve. L'on évoque une localisation de l'utilisateur précise de 30 à 60 mètres. A cela s'ajoute le suivi des activités de l'internaute en ligne, qui sera obligé de s'identifier via un compte Google pour se connecter. Entre la localisation géographique et les habitudes de surf, le moteur de recherche devrait donc disposer d'arguments de poids pour convaincre les annonceurs de recourir à ses programmes publicitaires.
L'idée que ces informations soient stockées par une société privée n'enchante pas les partisans des libertés individuelles, d'autant que certains estiment que le gouvernement américain pourrait être tenté de les réclamer en cas de besoin. Le problème est que personne ne sait vraiment quelle quantité de données le moteur conservera, ni pendant combien de temps, même si plusieurs quotidiens américains évoquent une durée de 180 jours.
« La confidentialité de nos utilisateurs est de la plus grande importance », a répondu Google par email. « Nous sommes au début du processus et nous sommes impatients de travailler avec la ville de San Francisco et avec EarthLink pour fournir un accès Wifi gratuit aux habitants de la ville ». Fidèle au bon vieil adage, l'EFF juge toutefois qu'il vaut mieux prévenir que guérir et a fait parvenir une série de recommandations à la municipalité de San Francisco, ville dans laquelle elle est basée. Cette dernière en tiendra-t-elle compte dans ses tractations avec les deux sociétés ?