Les travailleurs de "l'économie collaborative" gagnent 2 fois moins qu'il y a 5 ans

Alban Amouroux
Spécialiste Audio Vidéo
26 septembre 2018 à 17h53
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Uber Eats
CatwalkPhotos / Shutterstock.com

L'« ubérisation » de la société a bel et bien des limites, et plus particulièrement dans le domaine du transport de personnes. Les chauffeurs Uber, Lyft et autres ont vu leurs revenus baisser de 53% en moyenne entre 2013 et 2017.

Uber a ouvert la porte à une nouvelle forme de travail collaboratif. N'importe qui pouvait devenir chauffeur VTC du jour au lendemain. Des règles et des lois sont venus rapidement mettre un peu d'ordre, mais cela n'a pas suffi à freiner les ardeurs. Aux Etats-Unis, la part de la population avec des revenus issus de l'économie collaborative augmente toujours chaque année.

Trop de chauffeurs, pas assez de clients ?

Aux USA, la baisse des revenus moyens de ces chauffeurs VTC improvisés est impressionnante. Ils gagnaient en moyenne 1 469$ par mois en 2013. Ils ont empoché seulement 783$ mensuels en 2017.

Différentes raisons peuvent expliquer ce plongeon, la première concernant le nombre de chauffeurs, en constante augmentation. Le volume de clients ne suivant pas la même cadence, les revenus se partagent donc entre un nombre plus important de travailleurs.

D'après une étude de JPMorgan trois autres indicateurs sont à prendre en compte : les chauffeurs font moins d'heures, les prix des courses ont baissé, les revenus redistribués par les plateformes également. Et autant dire que les futurs taxis et VTC autonomes ne vont pas arranger les choses !

La location meublée tire l'économie collaborative vers le haut

De son côté, la location meublée progresse dans le sens inverse des VTC. Sur la même période 2013-2017, les utilisateurs d'Airbnb et consorts ont vu leurs revenus augmenter de 69%. Leur revenu mensuel a grimpé jusqu'à 1 736$ mensuels en moyenne sur le marché nord-américain.

Visiblement, pour s'en sortir dans l'économie collaborative, il vaut mieux être propriétaire d'un appartement plutôt que d'une berline allemande.

Alban Amouroux

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Journaliste-testeur audio / vidéo / multiroom / home cinema / AV pro / studio chez Clubic, Qobuz, Sonovisionmag et Multiroom

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Commentaires (3)

manu0086
Oh zut alors, pas croyable!<br /> Quand j’aperçois au macdo des Uber eats, je suis triste pour eux… ils me font presque plus pitié que le clochard à proximité…
madforger
Vive la nouvelle économie…! elle a tout révolutionné et sauvé tout le monde…<br /> merci monsieur Macron et vos startupeurs ne nous montrer la voie de la réussite…
ddrmysti
Mouai. Je ne suis pas persuadé que macron ai une grande responsabilité ou influence sur l’offre et la demande d’uber, mais on ne va pas louper une occasion de cracher gratuitement sur nos politiques, hein <br /> M’est d’avis que le problème vient surtout du publique qui a lu un article dans la presse sur un mec qui a lancé sa boite au bon endroit, au bon moment, dans le bon domaine, et qui du coup a connu la réussite, et se persuade du coup que réussir c’est facile et que tout le monde pourrait se faire un max de fric sans effort et sans travail.<br /> Du coup tout un tas de doux rêveur se lancent dans l’aventure sans expérience de la gestion d’entreprise, sans connaissances, sans étude de marché et sans projet à cours/moyen terme. Donc forcément ils se cassent la gueule sur un marché déjà saturé car ils n’ont pas fait attention au fait que dans leur quartier, ils y a déjà 3 boites qui proposent les même services.<br /> Bref, ce n’est pas parce qu’aujourd’hui c’est facile de se lancer en tant qu’indépendant que c’est facile de l’être. Et Personnellement, je ne vais pas reprocher aux politiciens de faire des lois qui permettent à ceux qui ont un projet réfléchit et viable de se lancer sous prétexte que des gens agissent sans réfléchir et sans savoir ce qu’ils font. Je jetterais plus la pierre à ceux qui font n’importe quoi et qui du coup rendent la vie plus difficile aux personnes sérieuses.
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