Un extrait vidéo de 26 minutes de Plandemic, un documentaire à paraître sur la pandémie actuelle et sa propagation, a été supprimé de Facebook et YouTube après avoir fait le tour du web anglophone depuis sa mise en ligne, le 4 mai dernier.
Réalisé par la société de production de Mikki Willis, le documentaire, qui met en avant plusieurs mystifications ayant attrait à la pandémie de coronavirus, avait accumulé plusieurs millions de vues sur les plateformes de vidéos en ligne. Il met notamment en scène Judy Mikovits, scientifique controversée devenue une militante anti-vaccin.
L'affaire Plandemic
La vidéo de 26 minutes se présente comme la première partie d'un documentaire à paraître durant l'été. De meilleure facture visuelle que la plupart des documentaires de ce type - l'une des causes de son succès, selon le Washington Post -, elle a été produite par Elevate, la société californienne de Mikki Willis, réalisateur peu connu du public francophone.Nous le disions, la protagoniste du documentaire se nomme Judy Mikovits. Qualifiée de « scientifique discréditée » par le New York Times, elle est surtout connue pour ses positions anti-vaccin. Elle est aussi une fervente critique de Anthony Fauci, l'immunologiste qui conseille la Maison Blanche dans la lutte contre la coronavirus, persuadée que l'establishment scientifique américain est à l'origine de son discrédit et du retrait de l'un de ses travaux du journal scientifique Science en 2009, comme le raconte plus en détail le Washington Post. Judy Mikovits a d'ailleurs publié un livre, Plague of Corruption, traitant de ce sujet en avril.
Dans la vidéo, on retrouve la thèse faisant état d'un virus développé au sein de laboratoire de Wuhan, mais aussi celle selon laquelle les masques « activent littéralement » le virus chez les gens, ou encore celle évoquant des médicaments inefficaces, mais tout de même vendus, dans l'intérêt des laboratoires pharmaceutiques. Judy Miskovits affirme également que les vaccins servent depuis plusieurs années à injecter un coronavirus chez les personnes afin d'en tirer des profits.
Les réseaux sociaux réagissent
Moins d'une semaine après sa mise en ligne, l'extrait vidéo avait accumulé 8 millions de vues toute plateforme confondue. Selon la société de veille et analyse médiatique Zignal Labs, le nom de Judy Miskovits a alors été cité plusieurs milliers de fois chaque jour sur les réseaux sociaux et à la télévision, avec un pic à 14 000 occurrences. Les hashtags #PlagueofCorruption et #Plandemicmovie continuent à être énormément utilisés sur Twitter.Alphabet et Facebook ont décidé de supprimer la vidéo de leurs plateformes respectives, arguant que celle-ci ne respecte pas leurs règles d'utilisation concernant le coronavirus. « Suggérer qu'un masque peut vous rendre malade peut créer un préjudice imminent, nous avons donc décidé de supprimer la vidéo », a affirmé le réseau social de Mark Zuckerberg, selon des termes rapportés par Business Insider.
De son côté, Google a affirmé que toutes les vidéos contenant des « diagnostics et avis non corroborés sur le COVID-19 » seraient supprimées de sa plateforme, YouTube. Twitter a pour sa part choisi de conserver la vidéo, soulignant qu'elle n'allait pas réellement à l'encontre de son règlement.
Source : Business Insider