De iOS à Android : récit d'une migration réussie

14 février 2014 à 18h04
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De iOS à Android : récit d'une migration réussie

Tout changement suscite à la fois excitation et craintes, avec une ambivalence d'autant plus forte que le domaine est sensible. Par exemple, pour nous passionnés de high-tech : le smartphone. Aussi, changer d'un système d'exploitation mobile à un autre n'a rien d'innocent, surtout quand les habitudes sont ancrées. C'est précisément ce que j'ai fait, en troquant mon iPhone 4 pour un Nexus 5. Voici mon retour d'expérience, qui fait écho au récent sondage que nous avons publié, sur la fidélité en OS mobile.

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L'idée me trottait dans la tête
depuis un moment : délaisser iOS pour passer sur Android. Il faut dire que mon iPhone 4 vieillissant commence à bien traîner la patte. Son passif : trois années de bons et loyaux services et une mise à jour sur iOS 7 qui n'aurait pas dû être autorisée par Apple, tellement elle met à genoux le processeur simple cœur...

Et à force de voir passer des nouveaux téléphones sexy chez la concurrence, face à un couple iPhone 5s/5c trop « déjà vus », tous les indicateurs étaient au vert pour que je quitte iOS. Si encore le 5c avait été raisonnablement positionné (350-400€) je me serais peut-être laissé tenter, mais non. Il n'est pas question que je rempile avec un téléphone vieux de un an, vendu à prix constant. J'ai donc jeté mon dévolu sur le Nexus 5, mon premier téléphone personnel sous Android. Je peux dores et déjà vendre la mèche : ça ne sera vraisemblablement pas mon dernier. Est-ce simple de passer d'un univers à l'autre ?

La transition : est-ce simple ?

Dans mon cas, oui. Déjà utilisateur des services de Google (sauf Google+, faut pas pousser), je m'apprête donc à évoluer en terrain connu. Si j'avais été familier avec les Web services de Microsoft, j'aurais bien tenté l'expérience Windows Phone (il y a quelques Lumia qui me faisaient de l'œil), mais ça n'est pas le cas. Que faire de l'argument : « Google, c'est le mal ? » En ce qui me concerne, je le balaie fissa : si on a peur de Big Brother, il ne faut pas prendre de smartphone.

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La première question à se poser c'est « Comment rapatrie-t-on toutes ses données d'iOS vers Android ? ». Pour les contacts, c'est assez simple. Dans l'onglet Infos de l'iPhone via iTunes, il suffit de cocher Synchroniser les contacts avec, de choisir Google contacts puis Configurer et d'entrer son adresse Gmail. Celle-ci servira d'identifiant principal au futur téléphone Android, à l'instar d'un identifiant iTunes d'iPhone. On peut aussi exporter ses contacts au format vCard .VCF via iCloud (sous réserve d'avoir utilisé la synchro iCloud) puis les importer directement depuis l'interface Web de son compte Gmail. Il ne reste plus qu'à entrer son adresse Gmail sur le smartphone Android et à synchroniser les contacts dans l'autre sens.

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Pour les SMS, c'est un peu plus compliqué (mais pas insurmontable). Je vous invite à consulter le tutoriel vidéo ci-dessous si vous tenez à conserver vos SMS. L'historique des appels en revanche, j'ai fait une croix dessus. Notez que des logiciels payants proposent de faciliter le transfert de données, comme MobileTrans ou iPhone to Android Transfer. Pour les photos et vidéos, seuls contenus des iPhones auxquels on accède facilement depuis un ordinateur, un copier/coller suffira. Idem pour la musique. Le reste, c'est du cloud, donc direction Google Play.


Trouver ses marques, pas à apps

Si historiquement iOS bénéficiait presque toujours de la primeur des développements d'applications, aujourd'hui la plupart des sorties sont simultanées sur les deux plateformes. En effet, au-delà des standards disponibles sur tous les OS mobiles (Facebook, Twitter, Shazam, Dropbox, Evernote, Spotify, Instagram, etc.), j'ai trouvé sur Android à peu près la même chose que sur iOS. Ou sinon des applications équivalentes, qui font le même job. L'application « Boulomètre » sur iOS, indispensable outil de mesure pour les parties de pétanque estivales, est remplacée sur Android par « Mètre pétanque ». « Ludi Belote » par, au choix, « Belote Andr Free ». Dans mon cas, la seule défection qui m'ait réellement chagriné, c'est le jeu Street Fighter IV, sans substitut dans Google Play.

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L'App Store d'iTunes et Google Play

Pour le reste, et rapport à mon usage précédent, tout est là : informations (LeMonde, Rue89, Libé, etc.), utilitaires (lampe torche, niveau, accordeur de guitare, dictaphone , etc.), appli bancaires, photo (Snapseed, VSCO Cam, Photoshop Express, etc.)... Bref, on se familiarise très bien avec Google Play quand on était habitué à l'App Store. Le seul aspect discutable, c'est la sponsorisation massive des applications, plus souvent disponibles en version gratuite. Le store de Google propose en effet un ratio impressionnant de gratuité, environ 78 % d'après AppBrain. Au début, je m'en suis réjoui... avant de constater à quel point les publicités devenaient alors envahissantes. Du coup, pour les applications les plus utiles, je suis passé à la caisse afin de dépolluer mon téléphone. Pour les autres, je fais avec, en me remémorant le vieil adage : "Si c'est gratuit, c'est que c'est toi le produit".

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Ma nouvelle appli de Belote est très bien mais avec de la pub en bas d'écran (j'ai fait exprès de perdre pour la capture là) et carrément une annonce en pleine page à chaque fin de manche... j'aurais pu montrer Angry Birds, qui dans le genre se défend bien

La grande différence avec l'écosystème cadenassé d'Apple, c'est que sur Android, on peut paramétrer à sa guise les applications à utiliser par défaut. Quelqu'un qui installe un autre lecteur vidéo pourra lui attribuer la priorité sur le lecteur de base. Une souplesse fort appréciable, bien qu'elle occasionne parfois la confusion. En effet, certaines applications redemandent régulièrement avec quel programme je souhaite ouvrir mon contenu. Par ailleurs je trouve la version Nexus d'Android assez chargée en applications Google, avec parfois des usages qui font doublon (Photos et Galerie) : Play Films, Play Jeux, Play Kiosque, Play Livres, Play Musique, etc. Applications impossibles à désinstaller. Cela dit, je n'étais pas friand de certaines applications intrinsèques à iOS, comme Kiosque, Passbook, Bourse ou Game Center, et j'ai bien appris à faire avec.

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Le choix de l'application peut se compliquer... Et Google a chargé la mule en application Play

Côté applications, le seul bémol de KitKat (la version 4.4.2) c'est le client mail par défaut, qui n'est pas au niveau à mon sens. Le paramétrage d'Exchange se montre parfois hasardeux, la barre de recherche disparaît dans la boîte de réception fusionnée (avec plusieurs comptes email), la synchronisation ne peut pas être plus espacée que 1h... bref, Mail d'Apple n'était pas si mal. Il existe sur Google Play de nombreuses applications alternatives, mais aucune de celles que j'ai essayées ne m'a convaincu. Soit parce qu'Exchange 2010 n'est pas pris en charge (SolMail, K-9 Mail, etc.), soit parce que l'application est payante (MailDroid), soit parce qu'elle est hideuse (je tairai les noms...), soit parce que, comme l'élégant CloudMagic, elle fait transiter les mails par un serveur tiers.

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Le client mail par défaut, et l'intrusif CloudMagic

Avec du recul : ce que j'aime et ce qui me manque

Je ne vais pas insister sur la partie matérielle : en passant d'un iPhone 4 à un Nexus 5, il est logique qu'on respire tout à coup. L'écran 5 pouces (par rapport à un 3,5 pouces), la puissance, la fluidité de l'interface, etc. Que du bonheur... sauf du côté de l'autonomie. L'iPhone 4 arrivait à tenir dans les 3 jours, là j'atteins difficilement la journée et demie. On n'a rien sans rien. Non, ce qu'il est important de narrer ici, c'est plus l'expérience concrète sur comment s'opère la transition des habitudes entre iOS7 et Android KitKat.

L'interface

Les rudiments sont assez similaires : icônes d'applications réparties sur plusieurs pages, regroupement en dossiers, dock pour les applications les plus utilisées, volet de notifications en haut de l'écran, menu de paramètres... Mais de grandes différences séparent les deux conceptions d'OS mobiles. Et pour ma part, elles sont davantage à la faveur d'Android que d'iOS.

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Android est achalandé sur deux niveaux : les pages d'accueil personnalisables et le tiroir des applications installées. Cette conception offre beaucoup plus de flexibilité que le modèle springboard d'iOS « en vrac ». Parce qu'on ne met alors que les applications fréquemment utilisées sur ses pages d'accueil. Et surtout Android dispose de widgets. Accès rapide à la musique, météo, agenda, raccourcis de réglages, etc. Il ne faut pas nécessairement en mettre partout, mais deux ou trois bien sentis, ça change tout !

La personnalisation est plus globalement une force d'Android... si on accepte d'y consacrer un peu de temps. L'installation d'un launcher, une opération simple comme bonjour, ouvre la voie à une immensité d'ajustements : style et taille des icônes, animation des transitions, nombre d'icônes par dock voire nombre de docks, gestuelles, etc. Il y a de quoi s'amuser pendant des heures ! Personnellement, je trouve que c'est presque trop. L'interface KitKat d'Android me convient très bien donc j'ai vite laissé tomber. A ce potentiel, iOS répond par une meilleure uniformité et intégration de son interface, lui conférant sa légendaire simplicité d'utilisation.

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Le widget Musique, fort pratique, et l'interface de personnalisation du launcher Nova

Elle n'est pas usurpée : toutes les applications empruntent les mêmes codes et sont réduites au minimum en matière de réglages. Ceux-ci sont décloisonnés dans le menu principal, avec l'ensemble des réglages par application regroupés dans une même section. Un peu fouillis de prime abord, cette organisation a l'avantage d'instaurer une logique à laquelle on se fait naturellement. Sur Android, il y a beaucoup de niveaux de réglages (ou de cloisons), pas toujours accessibles au même endroit (ou accessibles depuis plusieurs endroits). Là je ne parle que de KitKat... mais il y a un paquet d'Android. Et quand on jongle d'une version à une autre (dieu sait que la fragmentation est importante), d'une surcouche à une autre, on peut facilement se perdre.

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Les réglages décloisonnés d'iOS versus le menu plus classique d'Android

En matière de notifications, le volet sauce Android est à mon goût plus ergonomique que celui d'iOS. Les notifications apparaissent dans l'ordre chronologique, peuvent être individuellement chassées, et surtout, elles sont dynamiques. Lorsqu'un email apparaît par exemple, on peut directement l'archiver ou y répondre. Un glissement à deux doigts fait apparaître les réglages utiles (luminosité, Wi-Fi, Bluetooth, mode avion, alarme, etc.), un peu l'équivalent du volet inférieur apparu sur iOS 7. Sauf que sur iOS 7, les icônes Wi-Fi et Bluetooth ne font qu'activer les modules de communication : c'est bien si on est en présence de réseaux connus, mais sinon ça ne sert à rien. Sur Android, ces icônes vous amènent aux menus respectifs des connectivités.

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En revanche, bon point sur iOS 7 : l'utilisateur peut choisir les types de données pour lesquelles il souhaite avoir des notifications. Sur Android, tout y passe, et c'est application par application qu'on peut, éventuellement, désactiver les notifications. De même les pastilles rouges d'iOS qui se greffent aux icônes des applications pour indiquer un appel en absence ou un nouvel email par exemple me manquent sur Android. Tout comme le visual voice mail, parfaitement intégré au système chez Apple et qu'on ne retrouve sur Android que via l'application de son opérateur, le cas échéant. Enfin, le fonctionnement de la flèche de retour sur Android demeure parfois étrange : tantôt il nous fait revenir en arrière (dans l'arborescence), tantôt il annule l'action précédente, tantôt il fait sortir de l'application. Ça dépend du contexte. Cette touche entre en résonance la plupart du temps avec l'onglet de navigation le plus souvent situé dans l'application en haut à gauche (qui sert à remonter dans l'arborescence).

L'écosystème : fermé versus ouvert

S'il y a bien un domaine qui tranche entre Android et iOS, c'est la philosophie de l'écosystème. Apple a depuis toujours pris le parti de verrouiller totalement son écosystème : le constructeur garde le contrôle exclusif de ses rares terminaux, cadenasse son OS qu'il peut alors optimiser sur mesure et maîtrise la fourniture d'applications et de contenus via iTunes. Ainsi, Apple a su roder une expérience où l'utilisateur ne manque de rien, et asseoir une fiabilité à toute épreuve. Une « prison » où il fait bon vivre, tant qu'on est satisfait de la prestation. Pour Google c'est différent. Sa plateforme s'ouvre à qui veut bien l'intégrer, Android est donc supposé fonctionner avec une variété d'appareils quasi infinie. Les optimisations logicielles restent à la charge du constructeur de terminaux, qui souvent ajoute sa propre surcouche, histoire de véhiculer sa propre image. Avec plus ou moins de réussite. Le seul point commun, c'est l'existence d'un magasin applicatif et de contenus, Google Play, le seul mis en avant mais qui n'est pas exclusif.

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iTunes ne me manque pas

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Au quotidien, avec un Nexus, la principale différence c'est qu'il n'y a plus de logiciel imposé pour gérer son smartphone (et notamment les transferts de contenus). C'en est fini de l'usine à gaz qu'est iTunes : quand je veux mettre de la musique sur mon Nexus, je le branche à l'ordinateur et soit je copie/colle via l'explorateur, soit je synchronise avec un logiciel plus léger comme Clementine Player. Par extension, et comme Android utilise le protocole Media Transfer (MTP), on peut copier et récupérer tous types de fichiers. Une fonction clé USB pas déplaisante. D'autant que, et ça c'est un autre atout d'Android, tous les smartphones utilisent aujourd'hui la même connectique standard micro USB. Un type de câble bien plus répandu que les 30 broches et Lightning d'Apple, tous deux propriétaires. Au passage, Android accepte nativement beaucoup plus de formats de fichiers qu'iOS. Je pense notamment aux Flac en audio et aux MKV en vidéo (avec tout de même quelques réserves selon l'encodage).

Le cloud et la sauvegarde

Etant un utilisateur satisfait de la synchronisation dans le nuage d'Apple, iCloud, j'étais un peu inquiet à l'idée de délaisser ce service. Jusqu'à ce que je réalise que Google propose à peu de chose près les mêmes fonctionnalités. Gmail, Agenda, Drive, Keep et Google+ se chargent de synchroniser respectivement emails et contacts, calendriers, documents, notes, photos et vidéos. L'espace de stockage de 15 Go bloque moins vite l'utilisateur que les 5 Go d'iCloud. Notamment pour les photos, sans limite de nombre (le Flux photo d'iCloud ne conserve que les 1000 dernières images) et même sans impact sur l'espace de stockage si le redimensionnement est activé.

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L'option « Localiser mon iPhone » ? Le Gestionnaire d'appareils Android offre exactement les mêmes fonctionnalités (faire sonner, envoyer un message, effacer le contenu à distance). Non, là où Apple écrase Android à plate couture, c'est sur sa gestion des sauvegardes de téléphone, et de la restauration qui va avec. Je me rappellerais toujours cette anecdote, où après avoir fait tomber mon iPhone du 5e étage par la fenêtre (involontairement, cela va de soi), j'avais tout de même pu faire une sauvegarde sur iTunes suite à l'incident. Car oui, l'appareil était ruiné, mais encore en un morceau et fonctionnel. J'imagine que mon Nexus aurait fini en mille morceaux... Lorsque j'ai restauré ma sauvegarde sur un iPhone de remplacement, j'ai retrouvé mon environnement à l'identique, au point où en ouvrant Safari, je suis tombé précisément sur la page Web que j'étais en train de consulter avant que le téléphone ne m'échappe des mains. Cette sauvegarde est performante et simplissime avec iOS. Elle est même opérée en Wi-Fi sur iCloud si on le désire : on peut restaurer sans ordinateur.

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Pas mal non ?

Côté Android, en dehors des applications qui sont sauvegardées sur le compte Gmail référent, et réinstallées automatiquement quand on réinitialise le smarphone, Google ne propose pas de solution pour cloner son téléphone (données d'applications, SMS, réglages d'appareil, etc.). Il existe des solutions alternatives, mais rien n'est aussi simple et efficace que sur iPhone. Holo Backup ou Helium remplissent plus ou moins bien leur mission, mais pour un non initié, il y a de quoi faire peur. Avec Helium, le plus stable et abouti des deux, il faut : installer un client desktop, les pilotes USB ADB (Android Debug Bridge) qui vont bien sous Windows, passer le téléphone en debug mode et paramétrer la connexion USB sur PTP... et normalement enfin pouvoir sauvegarder ses données d'application et SMS. La version payante (3,71 €) permet la planification et la dématérialisation des sauvegardes/restaurations. Ou sinon, il reste l'option du root de smartphone, mais là on n'est plus du tout sur une pratique grand public. Il serait peut-être temps que Google propose une véritable solution, non ?

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Quid du suivi Google ? Mon Nexus 5 a eu un problème de GPS, problème qui d'après de nombreux témoignages de forumeurs était d'ordre matériel, sur certains modèles d'appareil des premières séries. Je me suis dit que j'allais donc tester le SAV Google (et je précise bien Google, pas LG, ni HTC, Samsung ou d'autres constructeurs, pour lesquels ce qui suit n'est peut-être pas valable). J'ai donc appelé l'équipe d'assistance au 0805 541 040, on m'a répondu rapidement. Après avoir évoqué mon problème et évacué les vérifications d'usage (réinstallation du téléphone, que j'avais déjà essayée), on m'a rapidement proposé un remplacement du téléphone. Dans la journée, je recevais l'email pour commander gratuitement un nouveau Nexus 5 (identique), avec deux étiquettes en pièce jointe, le RMA à mettre dans le carton de retour et l'envoi UPS à coller dessus. Notez qu'une empreinte bancaire du montant du téléphone est tout de même effectuée, au cas où je voudrais escroquer Google en ne rendant pas le téléphone défectueux. Quatre jours plus tard, je recevais le nouvel appareil et retournais l'ancien dans la foulée. Efficace !

Conclusion

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J'étais excité par le changement mais également inquiet de quitter un iOS dont je n'ai pas eu à me plaindre pendant trois ans, en termes de fiabilité et de simplicité d'utilisation. Quelques mois après avoir effectué la bascule (depuis le 31 octobre, sortie du Nexus 5), je me suis parfaitement accoutumé à Android, et je me dis, notamment quand j'emprunte un iPhone, que je n'ai rien perdu au change. Au quotidien, c'est même le contraire. Certes, le gain matériel entre un iPhone 4 en bout de course et un Nexus 5 au top de la technique n'est pas étranger à cette libération que j'éprouve. Mais à peser le pour et le contre de l'expérience sur les deux plateformes, et rapport à mon usage, je suis absolument ravi.

Il n'est point dans mon intention de faire du prosélytisme Android, ou pire de clabauder sur iOS. Ces deux environnements mobiles sont très bons, à leur façon, avec de grandes forces mais aussi quelques faiblesses. Non, mon propos c'est plus de constater qu'Android est arrivé à un niveau de maturité suffisant pour qu'un utilisateur conquis par la simplicité d'iOS puisse se sentir à l'aise sur l'OS de Google (dans cette version 4.4.2 en tout cas). L'avance qu'avait accumulée Apple en révolutionnant les usages grâce à son iPhone en 2007 n'est plus aujourd'hui. Et à contrario l'image de système réservé aux utilisateurs expérimentés qu'avait Android apparaît aujourd'hui très réductrice. Certes, on peut toujours bidouiller sur Android si on le souhaite. Mais Android peut également se vivre de façon très simple, accessible à tous.

Le seul réel obstacle que je vois encore à l'horizon de Google, c'est l'absence d'une solution de sauvegarde digne de ce nom, assurée et assumée par Google, aussi intuitive que celle d'iOS. Un potentiel motif de déception dont Google ferait bien de vite se débarrasser. Ce n'est pas comme si le géant du Web n'avait pas les épaules pour ça... Cette lacune mise à part, on ne peut que se réjouir de voir Android évoluer sur la bonne trajectoire.
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