Fondation : vivez la chute d’un empire galactique aux côtés de votre chronique

Johan Gautreau
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08 février 2021 à 16h32
48
SFL Fondation Asimov © Clubic.com x Shutterstock

Cette semaine, nous allons découvrir ce qui est l’une des séries majeures de SF du XXe siècle : Fondation. Un formidable voyage de plusieurs centaines d’années créé par Isaac Asimov, le grand pape de la science-fiction moderne.

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Nous nous donnons 5 citations et 5 paragraphes pour vous convaincre.

Fondation (2009)

Isaac Asimov

Il est de ces romans qui nous marquent à vie, laissant une trace indélébile dans l’esprit tant ils nous subjuguent. Vous savez, ce genre de livre que vous citez sans même y réfléchir quand on vous demande quel est votre bouquin préféré.

Pour ma part, je pense souvent au Déchronologue, qui m’a mis une grande claque par sa qualité. Il y a aussi la Horde du Contrevent, certes moins orienté SF, mais tout aussi bon. Je vais maintenant devoir rajouter Fondation à ma liste.

J’ai en effet décortiqué avec avidité le premier tome de ce cycle, gagnant du prix Hugo de la « meilleure série de science-fiction de tous les temps », rien que ça ! Un trophée qui peut sembler pompeux, mais au final très largement mérité.

« Je vais travailler au projet du docteur Seldon, à l’université de Trantor. »

L’Empire Galactique. Planète Trantor. Bienvenue au cœur de l’humanité. L’espèce humaine est la maîtresse incontestée de l’espace connu. L’Homme a conquis les étoiles, colonisé chaque planète où il était possible de poser le pied. Cet univers n’est pas loin de l’utopie tant il brille des mille feux de la richesse et de la connaissance. 

Nous commençons nos premiers pas dans l’œuvre d’Asimov aux côtés de Gaal Dornik, un simple mathématicien qui débarque pour la première fois sur Trantor. Il est ici pour rencontrer Harry Seldon, un éminent docteur qui a inventé une nouvelle science, la psychohistoire. Jusque là, rien de bien folichon me direz-vous…

Mais qu’en serait-il si je vous disais que la psychohistoire permet de prédire mathématiquement l’avenir ? Et que cette science à priori loufoque indique avec précision l’effondrement total de l’Empire d’ici 300 ans, suivi d’une période de barbarie durant plusieurs dizaines de milliers d’années ? C’est ce que prévoient les calculs du docteur Seldon. Sympathique programme, n’est-ce pas ?!

« Voilà mon projet : mes trente mille hommes, avec leurs femmes et leurs enfants, se consacrent à la préparation d’une Encyclopedia Galactica. »

Face à une chute inéluctable et l’entrée dans une ère de ténèbres, Hari Seldon propose un remède qui devrait permettre de réduire drastiquement la durée de la période trouble : réunir toutes les connaissances humaines dans une immense encyclopédie, l’Encyclopedia Galactica. La charge en reviendra aux générations des 300 prochaines années de créer ce gigantesque recueil, seul phare de connaissances au sein des ténèbres de la barbarie.

Sauf que l’Empereur ne le voit évidemment pas de cet œil. Il accepte la création du projet, mais exile notre brave docteur au fin fond de l’espace, sur la planète Terminus. En cas d’échec, l’image de l’Empire sera sauve. Et en cas de réussite, le dirigeant récoltera tous les lauriers. La politique dans toute sa splendeur !

Car finalement, c’est là toute l’histoire du cycle de Fondation. Dans ces romans, il n’y a pas de sabres laser, d’aliens tentaculaires ou même de batailles spatiales épiques. Tout est axé sur la politique. Attendez, ne fuyez pas, la suite vaut vraiment le coup !

« Alors comme ça, les voilà revenus à l’âge du pétrole et du charbon ? »

Il est temps de faire un petit bond dans le temps. À l’instar de la série Cal de Ter – que je vous recommande vivement – Fondation est émaillé de sauts rapides dans l’histoire. On se retrouve ainsi 50 ans après le début de notre histoire, loin du siège de l’Empire. Hari Seldon est décédé. L’auteur laisse la place à d’autres personnages qui vont œuvrer à sauver l’humanité et ses connaissances. En fait non, oubliez le coup de l’encyclopédie, ce n’est que de l’enfumage. Le vrai projet Fondation est bien plus ambitieux. Il vise tout simplement à reconstruire de zéro l’Empire Galactique. 

Le déclin a d’ailleurs commencé en périphérie de l’espace connu. Les routes commerciales sont coupées, les planètes sont de plus en plus isolées. Les rebellions éclatent de partout. Seule Terminus prospère grâce à l’héritage de Seldon. Ses dirigeants usent et abusent de stratégies pour éviter l’envahissement par les royaumes voisins, légèrement sur les crocs car ne sachant plus maîtriser l’énergie atomique.

Tout au long des pages, on assiste à un véritable jeu du chat et de la souris entre les divers protagonistes. Complots et intrigues sont au centre du roman d’Asimov. Moi qui ne suis pourtant pas fan de ce genre de récits, je dois dire que j’ai été bluffé par le talent du romancier. On avale les pages sans même s’en rendre compte tellement c’est bien écrit, parfaitement structuré. C’est un combat de paroles qui se mène à un rythme effréné dans un seul but : empêcher la chute du dernier bastion civilisé de l’humanité.

« Je m’émerveille tous les jours , Hardin, de voir comment la religion de la science à réussi à s’imposer. »

Pour éviter une attaque acharnée des voisins désireux de s’approprier sa technologie nucléaire, les dirigeants de Terminus vont devoir surmonter une première « crise Seldon ». Ces périodes sont à chaque fois marquées par de grands bouleversements, tous prévus par la psychohistoire mais inconnus des pontes de la Fondation actuelle.

On en vient donc à chaque fois à se demander si le coup d’état fomenté par l’un ne va pas tout mettre en l’air ou si le complot d’un autre est vraiment une bonne idée. Plus d’une fois j’ai retenu mon souffle en croisant les doigts pour qu’une manœuvre audacieuse ne parte pas en sucette galactique. Le suspense est quasi-permanent dans Fondation, c’est du génie !

C’est d’autant plus génial qu’on n’a finalement que peu d’informations sur les personnages. L’auteur reste volontairement vague dans leur description. Ils ne sont que de petits rouages d’un plan bien plus grand. Leurs actions – ou inactions – sont pourtant cruciales pour fonder le Second Empire. De la création d’une religion basée sur la science à la mise en place d’un royaume de princes marchands un siècle plus tard, nul doute que vous serez happé par ce roman !

« Il se produira d’autres crises quand la puissance de l’argent aura décliné, comme c’est aujourd’hui le cas de celle de la religion. À mes successeurs de résoudre ces problèmes, comme je viens de régler celui qui nous occupe aujourd’hui. »

En lisant le premier tome du cycle de Fondation, vous serez amené à faire un magnifique voyage de 150 ans dans le temps et l’espace. Ce n’est pourtant que le prélude à de nombreuses autres aventures qui se dérouleront sur plusieurs siècles, jusqu’à l’avènement d’un Second Empire plus stable et solide que le premier.

Je n’ai pas encore eu l’occasion de me lancer dans la suite de cette série, mais une chose est sûre : elle vaut le coup d’œil. Asimov manie les mots et surtout le scénario d’une main de maître, c’en est magique !

Vous auriez tort de ne pas lire Fondation au moins une fois dans votre vie. Vous y verrez la SF d’un autre œil, loin des poncifs actuels du genre. Rien que pour ça, ça vaut le coup. Sur ce, je vous dis à très bientôt pour une nouvelle chronique. Spoiler : la prochaine histoire que je viendrais vous compter sera très… caustique !

Fondation - Isaac Asimov

Fondation (2009) est édité chez Folio SF en version papier. Il est aussi disponible sur 7Switch en version EPUB et sur Amazon en version Kindle.

Johan Gautreau

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Commentaires (48)

No-MaDe
On est d’accord que Fondation c’est 1942 ? 2009 c’est la réédition.
Niverolle
Autant, je ne me souviens plus trop du scénario, autant je me souviens parfaitement l’avoir dévoré avec avidité puis l’avoir vivement conseillé à mes camarades pendant que l’on jouait à Duke Nukem 3D (en douce, sur le réseau interne de notre école d’ingénieur) ! Ah, nostalgie quand tu nous tiens !
serged
… Et Isaac Asimov est mort en 1992…<br /> Certes il y a une série télévisée, nous apprend Wikipédia (Cycle de Fondation — Wikipédia ), à sortir sur AppleTV cette année.
ogouret
Et ne pas oublier «&nbsp;le cycle des robots&nbsp;» du même auteur, je les avais dévoré quand je les avais lu (il doit y avoir plusieurs recueils)
Feunoir
J’ai lu le cycle Fondation pour la première fois au siècle dernier et relu l’année dernière.<br /> Je conseille de lire le cycle d’Elijah Baley du même auteur avant (ou, pourquoi pas, en alternance avec Fondation?) , c’est pas obligatoire mais les 2 séries ayant une liaison, pas évidente au premier abord, autant ne pas se priver.
Zakalwe
(Pour moi …) Asimov n’est pas le pape de la SF. Pour ça, j’hésite entre Herbert, Vance, Banks et Egan. Il n’en reste pas moins que c’est un bon auteur pétri de la culture juive d’Europe de l’Est qui façonne ses œuvres et dont Fondation en est l’exemple. Les Lois de la Robotique en sont un autre dans son cycle des Robots. Le judaïsme étant, comme vous le savez tous, une Loi, donc un droit.
Rugluf
je suis aussi un fan des fondations (il faut juste éviter le prequel l’aube de fondation,achevé par un autre auteur ) .<br /> je pensais qu’il allait être question de la série fondation sur Apple. Je suis curieux de voir comment cela sera adapté, c’est compliqué.<br /> si vous aimez la science fiction «&nbsp;lente&nbsp;» comme fondation, je vous conseille vivement le roman «&nbsp;sommeil aboli&nbsp;» de Christophe Mogentale qui est une dystopie à l’intrigue qui prend son temps pour se construire tout en étant de qualité. je l’ai découvert il y a peu et j’aimerais voir plus de romans comme cela.
Muadeeb
pour moi aussi un coup de vieux. Mais quel plaisir
smover
Les 3 premiers tomes de Fondation sont géniaux, de la vraie science fiction, des concepts originaux et qui tiennent debout, une écriture captivante et des surprises dans le récit qui tiennent en haleine. Du grand art !!!<br /> Comme j’aimerai re-découvrir ces 3 livres pour la première fois !!<br /> Hâte de voir ce qu’apple va en faire, même si forcément vu l’ampleur de la tâche j’appréhende un peu.<br /> Merci pour cet article, je vais m’y replonger !!<br /> Oui bon par contre, 2009 pour la sortie de Fondation… ^^
Guillaume1972
Moi je rajouterai Arthur C. Clarke
paladindon
Salut les jeunes, j’ai découvert le 1er tome (fondation) quand j’étais au collège (il y a 40 ans…) : c’était mon premier bouquin de SF(1er d’une très longue série), j’ai dû attendre (quelle frustration) 1 an il me semble avant la sortie en français du 2ème (fondation et empire) puis du 3ème (seconde fondation) : entre 2, avec un pote de ma classe, on s’amusait à en écrire des suites possibles ! Enfin, j’ai aimé compléter par le cycle des Robots.<br /> Bonne lecture pour ceux qui apprécient les «&nbsp;grandes&nbsp;» ou longues histoires (vive la logique); un lecteur passionné de sf, fantasy et thrillers
paladindon
rectificatif : c’est entre le 3 et le 4 (fondation foudroyée) que j’ai dû attendre la sortie, en 1982
Zakalwe
Perso, pas moi.
pecore
Ni moi non plus, j’ai toujours trouvé le style de C. Clarke assez mou même si les histoires sont intéressantes. Asimov est bien meilleur d’après moi.<br /> Fondation est totalement génial et pourtant je n’aime pas en général les histoires qui s’étalent sur des générations. La trilogie du 1er cycle est de loin la meilleure, une véritable ode à l’intelligence et au courage. En plus chaque chapitre rajoute des éléments nouveaux et l’on va donc de surprise en surprise, un vrai régal.<br /> Le 2é cycle, écrit bien plus tard et sous la pression des éditeurs, est très différent dans sa construction. Le premier tome de ce cycle reste très bon, le deuxième nettement plus moyen et sa conclusion est décevante. A bon entendeur salut donc.<br /> Mais le premier cycle est un must absolu encore aujourd’hui.
carinae
Vance et Ian Banks … excellents choix <br /> Mais Asimov a été bien plus prolifique
carinae
Hum 2009 je ne sais pas trop ce que c’est cette date. Il me semble que la version que j’ai est bien plus ancienne,
wackyseb
Euh pas trouvé sur Netflix, prime et autres ce fondation !!!<br /> Si c’est du papier, c’est anti-ecologique.<br /> Si c’est pas une série TV alors tant pis.<br /> Si comme je viens de le lire, c’est ecrit depuis 1942 et réédité en 2009, bah c’est beaucoup trop vieux comme histoire. Avec l’avance technologique d’aujourd’hui, on pourrait faire mieux comme série et il doit même y en avoir des tas.<br /> Bon sinon chronique S-F intéressante mais faut du visuel. Si c’est pour parler bouquin, on va pas être content.<br /> Le temps de lire un livre, j’ai vu 20-30 épisodes à minima.<br /> Quel temps perdu de lire (et de me lire en ce moment. Ça marche aussi).
pecore
wackyseb:<br /> Le temps de lire un livre, j’ai vu 20-30 épisodes à minima.<br /> Quel temps perdu de lire (et de me lire en ce moment. Ça marche aussi).<br /> Je sens un petit coté provoc gentille dans ce post alors je me contenterai de réponse ce que tu sais certainement déjà : une adaptation passe par un certain nombre de filtres qui dénaturent plus où moins l’œuvre originale et la pensée de l’auteur (ex : Shining, film correct mais ignoble adaptation). De plus lire implique une action, un effort alors que visionner est une activité beaucoup plus passive. En un mot comme en cent, ce n’est pas vraiment comparable.<br /> Enfin Fondation a extrêmement bien vieilli, je l’ai lu récemment et je n’en revenait pas qu’il ai été écrit de 1942 à 1944. En fait cela ne se ressent pas du tout.
Zakalwe
Lire c’est vivre.
Gaya
. C’est sûr ! Mais c’est relaxant aussi de veillir.
Itaqua
Je trouve que c’est très difficile de qualifier Fondation de meilleure œuvre de S. F. de tous les temps. Il existe tant d’autres romans géniaux, comme le cycle Hypérion et Endymion, de Dan Simmons, sur 8 tomes, ou la Geste des Princes Démons de Vance.<br /> Pour ma part je vais m’attaquer au cycle des robots, puis de l’Empire, pour boucler la boucle.
Zakalwe
@Itaqua 1/ Oui. 2/ Oui, j’y ajoute Lyonesse de Vance (La Fr du Moyen-Age) 3/ Hypérion est un must read. Egan aussi.
wackyseb
J’avoue, je n’ai pas lu ce livre. Tant mieux si c’est encore d’actualité.<br /> Par contre j’ai lu beaucoup mais vraiment beaucoup étant plus jeune.<br /> Puis un jour j’ai découvert la TV et des adaptations de livres en film.<br /> Et là ma vie a basculé. Dans un livre il y a beaucoup, beaucoup, vraiment beaucoup trop de détails. L’auteur est obligé de raconter et détailler le lieu, les vêtements des personnages, puis seulement l’action à venir et enfin les dialogues.<br /> Dans le film, tout est transposé donc on profite du rendu et on s’extasie devant les dialogues.<br /> Le premier film tiré d’un livre c’est Jurassic Park.<br /> Le livre est bon sans plus alors que le film est très bien.<br /> Ensuite j’ai decouvert les films d’horreur qui font vraiment peur grâce à l’ambiance alors qu’en livre, bah c’est juste une histoire.<br /> Il n’y a aucune provoc’ là dedans. J’exprime mon sentiment de vieux briscards qui lisaient beaucoup. J’ai accumulé beaucoup de livres que j’ai heureusement réussi à revendre.<br /> Je ne m’attache pas à l’objet et les livres ça prend de la place d’autant que je ne lis jamais 2 fois le même livre. Idem pour les films ou series, c’est extrêmement rare de regarder plusieurs fois le même film.<br /> Je considère qu’il y a tant de choses à voir et à découvrir en une vie, qu’il ne faille perdre son temps.
philouze
j’ai 45 ans passés… je n’ai jamais, jamais lu un tel témoignage de personne.<br /> je veux dire d’une personne qui ait été un «&nbsp;gros lecteur&nbsp;» et qui considère que comparé aux films c’est une perte de temps parce qu’il y aurait trop de descriptions (ou de mise en place ou que sais-je). C’est simple avec toi je découvre que c’est seulement possible.<br /> Je ne mets pas en doute ton témoignage, mais crois moi ta perception est unique, de mon expérience, au moins rarrissime.<br /> Elle implique que tu n’aies jamais rencontré ce transport émotionnel que crée la lecture.<br /> Comme le dit qq plus haut : lire c’est vivre. Regarder un film c’est être un témoin distant à la 3ème personne.<br /> Typiquement : le fait que tu ne te sois jamais fait peur en lisant un bouquin et ait ressenti la peur uniquement dans les films d’horreur montre que chez toi la lecture est traitée comme une info et ne passe pas ou très peu par la génération de sentiment/sensation.<br /> J’ai eu froid en lisant l’histoire de schackleton, j’ai flippé sur un nombre incalculable d’histoires, et j’ai «&nbsp;Vécu&nbsp;» les histoires de Asimov, Kim stanley robinson, Peter F. Hamilton ou Dan Simmons.<br /> J’ai à peu près la certitude d’être déçu des adaptations, ce sera sûrement merveilleux - les séries sont fabuleuses aujourd’hui - mais je ne serais pas l’un des protagonistes.
wackyseb
C’est pour ça que ce n’est que mon « témoignage »<br /> Je n’attends pas qu’on me dise oui c’est bien ou tu aurais du ou mais si réessaie.<br /> Non la lecture s’arrête à tout sauf des livres.<br /> J’ai du être traumatisé par stephen king, les contes de grim etc…<br /> Je ne peux pas t’en citer d’autres car comme pour les films et la musique, je ne retiens pas les auteurs (ou très peu).<br /> Pour les films, j’ai été traumatisé (j’exagère bien sûr) de l’atelier cinéma au collège où on n’a jamais vu un seul film.<br /> Décrypter le générique avec les artistes, costumiers, lumière etc… bref la partie qu’on zappe et qui n’intéresse pas grand monde.<br /> Y’a qu’à voir au cinéma, dès la fin du film et le début du générique de fin, tout le monde court vers la sortie.<br /> Pour les livres, je me souviens pendant mon sejour de 3 ans sur Paris avoir rencontré des purs lecteurs. Ils m’ont fait lire des classiques et des livres type goncourt. Alors là c’était l’apothéose du n’importe NAWAK. Il y a une cible mais j’ai vite compris que quand tu reçois à la maison, ça fait chic d’avoir le dernier goncourt en évidence dans la salle à manger et de débattre alors même que le gars ne l’a pas lu. Pas le niveau pour comprendre.<br /> J’ai même essayé de passer sur kindle pour m’y remettre mais là aussi, c’est juste bon pour m’endormir.<br /> Non vraiment je ne sais pas si je suis unique, différent mais en tout cas, il faut continuer de lire . Surtout pour les jeunes générations mais après le lycée et la lecture obligatoire forcée d’œuvre plus vieille que mon arrière arrière grand mère, ça n’aide pas non plus à apprécier lire.<br /> Quelle horreur l’époque où j’ai été obligé de lire et d’apprendee des passages de pièces de théâtre. Là j’ai eu froid dans le dos.<br /> Alors tu me parles aussi de vivre et ressentir la lecture. Je ne dois pas être câblé pour ça.<br /> Pour le Fun j’ai essayé Le premier Harry POTTER en livre après avoir vu le film. Je n’ai pas réussi à aller au bout. Trop trop long.<br /> Plus jeune j’ai dévoré le livre Jurasic Park, mais quand j’ai vu le film, je me suis dis : pourquoi passer plusieurs jours à lire alors que la même histoire peux etre vu en 2h !!!<br /> Et après j’ai grandi, j’ai continué à lire pleins de choses, pleins d’articles, de magasines mais les livres, terminé.
pecore
Lire un livre juste parce qu’il a reçu un prix est stupide, je suis d’accord et montre que l’on à pas bien compris ce qu’est le plaisir de lire. Les prix littéraires ne doivent servir que d’indications que tel livre dans telle catégorie, s’est distingué des autres livres sortis la même année, c’est tout. Le choix de lire ou pas tel livre primé est un choix personnel, sauf si l’on veut pouvoir parler du livre et de ces qualités/défauts avec d’autres personnes, style club de lecture, ce qui est encore autre chose.<br /> Pour ton expérience personnelle et sans vouloir faire de la psychologie de café du commerce je me demande si tu n’es pas victime de notre époque, où tout va super vite et où l’on a tellement de choses à expérimenter qu’on va au plus rapide pour pouvoir en expérimenter le plus possible. C’est en tous cas ce que ton témoignage m’évoque et je pense que ton exemple n’est peut être pas aussi rare que cela.
Blackalf
wackyseb:<br /> Plus jeune j’ai dévoré le livre Jurasic Park, mais quand j’ai vu le film, je me suis dis : pourquoi passer plusieurs jours à lire alors que la même histoire peux etre vu en 2h !!!<br /> Parce que aucun film ne sera jamais aussi profond et riche que le livre d’où il est tiré ?.<br /> Désolé de le dire, mais tu sembles avoir une optique fast-food, en ce sens que la profondeur des personnages et le ressenti des romans ne t’intéresse pas, tu veux juste consommer le plus vite possible, rester dans le superficiel et oublier juste après. C’est plutôt triste, au fond.
Bezenman78
Étrange de lire que la lecture n’a aucun intérêt, sous prétexte que le film / la série éponyme existe. Si cela s’entend pour certaines «&nbsp;œuvres littéraires&nbsp;» pas franchement réussies - je pense, par exemple, au Jaws de Peter Benchley, qui n’aurait pas connu la consécration sans Spielberg - c’est plutôt l’inverse qui se produit, en général. C’est d’autant plus vrai qu’il est notoirement difficile de déployer toute la richesse d’une œuvre sur «&nbsp;seulement&nbsp;» 2 heures de spectacle visuel. C’est encore plus vrai pour une série, pour laquelle le ou les scénaristes doivent fatalement «&nbsp;broder&nbsp;» - parfois avec talent - pour maintenir l’attention sur la durée<br /> Par ailleurs, les deux ne sont pas indissociables ; je prends personnellement autant de plaisir à suivre les pérégrinations littéraires que cathodiques / cinématographiques de personnages fictifs ou réels.<br /> Je suis justement au tout début du premier tome du cycle Fondation. Le 2e suivra, avant que je ne m’attaque à quelques dystopies : Ubik et le Meilleur des Mondes, dans un premier temps. J’envisage ensuite la Ferme des Animaux et 1984. Dans un autre registre, le Silmarion viendra enrichir mon expérience. Bref, vaste programme pour l’année 2021 et très certainement 2022.
wackyseb
Tout dépend du point de vue.<br /> Tu vois çà comme une technique «&nbsp;fast-food&nbsp;» et moi je vois le fait de lire comme une énorme perte de temps. Et je trouve çà aussi triste que toi.<br /> Je ne cherche pas à consommer «&nbsp;le plus vite possible&nbsp;». Je regarde juste ce que je souhaite quand je le souhaite. Je ne passe pas mes journées devant la TV. Je passe déjà assez de temps devant un écran avec le boulot.<br /> Et pour info, je n’ai pas demandé de psychanalyse ou de soutiens moral.
wackyseb
C’est exactement çà. Quand je regarde autour de moi. A part ma mère et sa sœur, plus personne ne lit de bouquin.<br /> Mon père, mes oncles et tantes, frêre et soeur, cousins, cousines, leurs conjoints ont tous arrêtés de lire des bouquins.<br /> Ils dévorent l’équipe pour les footeux et/ou les magasines automobiles. Les femmes c’est la mode, cuisine, déco et paparazzi.<br /> Avec internet et les réseaux sociaux, bon nombre ne prennent plus de temps pour lire du tout.<br /> Et çà se remarque dans l’écriture aussi. Pour certains çà pique les yeux (et je suis loin d’être un expert).<br /> Depuis plus de 10 ans, je regardes les gagnants du festival de cannes pour ne surtout pas aller voir ces films au ciné car c’est devenu politique et super chiant. Des films intellos pour les intellos.<br /> Je partage tes gouts pour la S-F.<br /> J’ai détesté les romans policiers à l’époque. Je me souviens, je commençais par le dernier chapitre pour savoir qui était le tueur parce-que souvent j’abandonnais en plein milieu du livre (pas le temps, pas drôle, trop long,…)<br /> Ma pire expérience a été la sortie du premier livre où on est le héros. Un livre où on fait des choix et où on navigue dans tous les sens du livre. Quelle horreur ce concept.<br /> J’ai mangé je crois toute la collection des livres verts (la famille se mettait d’accord et on n’achetait rien en double vu qu’on se les prêtait et qu’une fois le tour de famille fait, hop revendu).<br /> fr.wikipedia.org<br /> Liste des romans de la Bibliothèque verte<br /> Voici la liste (exhaustive jusqu'en 1958) des romans pour la jeunesse parus dans la collection Bibliothèque verte depuis sa création en 1923.<br /> La liste classe les romans par ordre chronologique de publication&nbsp;; elle comprend les différentes éditions d'un même roman&nbsp;:<br /> À noter&nbsp;: les réimpressions comportant un changement mineur (ex&nbsp;: suppression du bandeau jaune avec les inscriptions «&nbsp;Bibliothèque verte&nbsp;» au profit du nouveau logo, caractères d'imprimerie modifiés (ex&nbsp;: italiques) ne sont pas pri...<br />
Johan_Gautreau
Hello,<br /> J’ai en effet indiqué 2009 car il s’agit de l’édition que j’ai chroniqué. L’original est bien plus ancien
Bibifokencalecon
Asimov est l’un des auteurs SF que j’apprécie le plus, même si son style littéraire n’est pas exceptionnel (mais cela se lit bien et les histoires sont passionnantes). Enfant, je dévorais presque tous ses livres.<br /> Une préférence personnelle pour le cycle des Robots, puis ensuite celle de Fondation. Il n’y a que la partie avec le «&nbsp;Mulet&nbsp;» (2nde fondation) que j’ai moins aimé.<br /> Je n’ai pas lu par contre les «&nbsp;extensions&nbsp;» faites par d’autres auteurs.
kanda
J’ai tout dévoré d’Asimov. C’est un réel plaisir d’avoir lu le cycle des Robots AVANT de lire celui de Fondation, les deux étant un peu liés !!!<br /> Et je n’oublierai jamais le débat entre R.Daneel Olivaw et R. Giskard Reventlov pour dépasser les limites des 3 lois de la robotique de base…Fascinant !!!
darthvad
et bientôt en série TV pour les allergiques à la lecture <br /> Moi j’ai découvert cet auteur et ces romans au siècle dernier, et j’en ai un excellent souvenir !
trollkien
Avant hier les gens ne pouvaient que lire,<br /> Hier ils aimaient lire,<br /> Aujourd’hui ils n’aiment plus lire,<br /> Demain ils ne sauront plus lire
Blackalf
wackyseb:<br /> Et pour info, je n’ai pas demandé de psychanalyse ou de soutiens moral.<br /> Alors il ne fallait pas t’allonger sur le divan.
Bombing_Basta
Je vois qu’il y a des fans de science fiction ici.<br /> Alors malheureusement je ne lis pas assez, je n’ai lu que deux séries de livres de SF, Le Cycle du Ā et Le Cycle des marchands d’armes de A. E. van Vogt.<br /> Je conseille c’est vraiment pas mal (enfin j’ai aimé quand j’ai lu, y’a… vieux…), un classique j’oserai dire.<br /> fr.wikipedia.org<br /> A. E. van Vogt<br /> Œuvres principales modifier Alfred Elton van Vogt (prononcé en anglais&nbsp;: /ˈælfrɪd ˈɛltən væn voʊt/), plus connu sous ses initiales d'A. E. van Vogt, né le 26 avril 1912 au sud de Winnipeg (Manitoba) et mort le 26 janvier 2000 à Los Angeles, est un écrivain canadien de science-fiction.<br /> Van Vogt est considéré comme l'un des chefs de file de la science-fiction américaine pendant son âge d'or, avec des chefs-d'œuvre comme les romans À la poursuite des Slans, La Faune de l'espace et Le Monde des Ā&nbsp;;...<br />
Bombing_Basta
Après-demain il n’y aura plus rien à lire.
Muadeeb
je te confirme
Blackalf
Bombing_Basta:<br /> Alors malheureusement je ne lis pas assez, je n’ai lu que deux séries de livres de SF, Le Cycle du Ā et Le Cycle des marchands d’armes de A. E. van Vogt.<br /> Si tu avais lu La faune de l’espace (1950) du même auteur, tu y aurais découvert la base du film Alien, le huitième passager. ^^<br /> Le roman est basé sur les voyages d’un vaisseau spatial d’exploration, un peu comme dans Star trek, et raconte plusieurs évènements et rencontres, dont celle avec une créature nommée Ixtl qui va s’inviter à bord et se comporter comme le fera l’Alien bien plus tard.
Highmac
Et moi je rajoute Clifford D. Simak : Demain les chiens.
Remg
Van Vogt,Asimov ,Vance sont les maîtres de la SF.pour moi Fondation est le Graal .j attend avec impatiente cette série mais la lecture sera toujours supérieure car une série ne remplacera jamais l imaginaire…ca fait plus de 40 ans que j’ en rêve.j espère que nous ne serons pas déçus
pecore
Très bonnes séries aussi en effet, de l’époque d’avant qu’A. E. van Vogt ne parte en cacahuète. Certains écrivains ne savent pas s’arrêter à temps. Par chance la grande majorité de ses romans sont très bons et oui, La Faune de l’Espace en fait partie.
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