Loi sur les contenus haineux : le Conseil constitutionnel censure la quasi-totalité du texte

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
19 juin 2020 à 08h48
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© Conseil constitutionnel
© Conseil constitutionnel

L'institution française considère que la loi porte atteinte à la liberté d'expression. Celle-ci avait été adoptée par l'Assemblée nationale, le 13 mai dernier.

La loi visant à lutter contre les contenus haineux sur Internet a connu un nouveau rebondissement, pour le moins décisif. Jeudi 18 juin, le Conseil constitutionnel a rendu une décision venant invalider les deux principales mesures édictées par une loi pourtant adoptée par les élus du Palais Bourbon, le 13 mai 2020, mais finalement pas conforme à la Constitution. Un coup dur pour la majorité, qui misait beaucoup sur la proposition de loi portée par la députée LREM Laetitia Avia.

Une entorse à « la liberté d'expression et de communication » pour les Sages du Conseil constitutionnel

Le 18 mai, soit moins d'une semaine après l'adoption de la loi par l'Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel fut saisi par une centaine de sénateurs (60 députés ou 60 sénateurs suffisent à permettre une saisine de l'institution) pour juger de la constitutionnalité du texte adopté par les députés, qui avait provoqué la gronde de l'opposition (à gauche comme à droite), où l'on voyait en ce projet une loi liberticide.

Les Sages du 2 rue de Montpensier ont donné raison aux détracteurs de la loi Avia, en censurant la quasi-totalité de la loi contre les contenus haineux sur Internet. Sept articles ont ainsi été jugés en leur entièreté contraires à la Constitution, six autres partiellement.

Le Conseil considère que les dispositions de la loi portent atteinte à « à la liberté d'expression et de communication », bien qu'affirmant que celle-ci n'est pas absolue. Les membres de l'institution ont considéré que les dispositions contestées « ne peuvent qu'inciter les opérateurs de plateforme en ligne à retirer les contenus qui leur sont signalés, qu'ils soient ou non manifestement illicites », ce qui encouragerait ainsi une potentielle censure, notamment pour les éditeurs et plateformes qui n'ont pas les moyens de modérer à toute heure ou à tout instant.

Une loi à réécrire presque entièrement : le gouvernement se réserve la possibilité de la retravailler

Principale mesure de la loi, l'obligation imposée aux opérateurs de plateforme en ligne de retirer ou de rendre inaccessible en moins de 24 heures tout contenu manifestement illicite (à caractère sexuel ou haineux) signalé n'a pas eu les faveurs du Conseil constitutionnel, au sein duquel on retrouve l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing ou encore les anciens chefs du gouvernement Alain Juppé et Laurent Fabius.

De même, les Sages n'ont pas validé le délai d'une heure laissé par le texte à l'hébergeur ou l'éditeur d'un site pour retirer un contenu pédopornographique ou faisant l'apologie du terrorisme. La condamnation pénale venant sanctionner un opérateur ou hébergeur de 250 000 euros d'amende et d'une peine d'un an d'emprisonnement pour non-respect de l'obligation de retrait du contenu illicite a également essuyé la censure du Conseil, tuant ainsi le délit de non-retrait tant défendu par le gouvernement et sa majorité.

Valérie Boyer, député Les Républicains (LR) des Bouches-du-Rhône, a salué « une victoire pour nos libertés », tandis que le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a ironisé en affirmant qu'« il n'y a quasiment que le titre qui est constitutionnel ». Celle qui aura porté le projet de loi, Laetitia Avia, a rappelé face au désaveu du Conseil constitutionnel sa « détermination à lutter contre les discours de haine », qui « reste entière ». Jeudi soir, le gouvernement a pour sa part déclaré dans un communiqué « prendre acte de la décision » et se réserve la possibilité « de retravailler ce dispositif ».

Alexandre Boero

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM), pour écrire, interroger, filmer, monter et produire au quotidien. Des atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la prod' vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et Koh-Lanta :)

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Commentaires (37)

Akerusan
"… retirer un contenu pédopornographique ou faisant l’apologie du terrorisme. "<br /> Je comprends pas trop. Elle est ou l’entorse à «&nbsp;la liberté d’expression et de communication&nbsp;» dans ce cas precis ?
CallMeLeDuc
Très bonne nouvelle.<br /> Le conseil constitutionnel sert tout de même à quelque chose!<br /> Tout ça pour censurer ceux qui n’adoptent pas la «&nbsp;Pensée unique&nbsp;»
CallMeLeDuc
Que toutes les lois existent déjà contre:<br /> -La pédopornographie.<br /> -Le Terrorisme et appel à l’insurrection<br /> -Le Racisme<br /> -La Diffamation, Harcélement et insultes visant UNE personne.<br /> La Loi AVIA n’avait un seul but, censurer de manière générale tous les gens qui ne pensent pas comme l’idéologie dominante.<br /> En somme c’est juste l’atteinte la plus fondamentale à la liberté de penser et de s’exprimer.<br /> Mais les gogo tombent dans le panneau, et dans quelques années viendront pleurer des lois liberticides…
lapin-tfc
C’est cool elle va pouvoir continuer à insulter ses employés ! Elle pourra même le faire sur Internet sans risquer d’être auto censurée !
chabgyver
Elle va être bien furax, je plaint ses collaborateurs. C’est une folle à enfermer et le pire, c’est qu’il y en a tellement comme elle.
Akerusan
Ah d’accord, je comprends mieux. Merci
Thoach
Le racisme est une opinion. On a le droit de la partager ou non, mais elle n’implique pas d’actes en soit, et pas nécessairement de violences non plus. Il y a pléthore d’arguments scientifiques et sociologiques en faveur de l’existences des races humaines et de leurs inégalités. Il y a aussi des arguments qui les réfutent. En bref, les races -et le racisme qui va avec- relèvent plus de la science que de la politique. Et de mon avis personnel, j’aurais tendance à penser que plus on nie les races, plus on a tendance à les exacerber (il n’y a jamais eu autant de ressentiments interraciaux depuis SOS Racisme, la LICRA, les lois mémorielles et l’interdiction des statistiques ethniques).
iodir
Donc, le conseil constitutionnel confirme que le parlement vote des lois qui vont à l’encontre de la liberté d’expression, chose qui est à la base de la démocratie. Donc, le parlement vote des lois antidémocratiques. Il sape la démocratie. Qui peut vouloir voter de telles lois à part les amis des tyrans ? Pour la défense de la démocratie, tous ceux qui ont voté cette loi devraient donc être mis en prison.
zmed
Quand une loi dit que youtube ou à facebouc comme au vulgaire blog de trucmachin doivent retirer sous 24h tous les contenus signalés sans l’intervention d’une juge sous peine de lourde amende. On entre clairement dans l’ère de l’arbitraire et de la dictature. Il faut appeler les chose par leur nom !<br /> Il faut vraiment être aveugle pour pas voir les odieuses dérives de cette loi contre la liberté d’expression et par extension la «&nbsp;démocratie&nbsp;». Je mets démocratie entre parenthèses, car si l’on se réfère au mot démocratie (peuple souverain). il est clair qu’on a jamais été en démocratie. Les mots ont un sens. Aucun mot n’a été aussi galvaudé que le mot «&nbsp;démocratie&nbsp;»
Oncle_Picsou
Le racisme, à la base, ce n’est pas le fait de nier qu’il existe des races, c’est le fait d’établir une hiérarchie entre ces dites races.<br /> Du coup, tous ceux qui nient l’existence des races d’un point de vue ethnique, nient également implicitement l’existence du racisme .<br /> Ils balancent également à la poubelle tout un domaine d’étude: l’éthnologie<br /> On voit bien que le terme «&nbsp;racisme&nbsp;» a été grandement détourné ces 20 dernières années, et on se retrouve à crier au racisme pour des raisons X, Y ou Z, sans rapport avec la définition réelle du mot.<br /> Si tu te fais recaler pour un job parce que tu es noir par exemple, ce n’est pas du racisme, mais plutôt de la xénophobie (ça n’en reste pas moins condamnable, on est d’accord!).
LeToi
Je crois que tu confonds justement liberté de pensée et liberté d’expression
Thoach
Laetitia Avia n’est qu’une exécutante. Cette loi vient évidemment de l’État profond.
RaoulTropCool
Car l’état veut faire accepter aux gens un marteau en leur disant «&nbsp;ne vous inquiétez pas c’est pour taper sur la gueule des pédophiles&nbsp;». Forcément tout le monde dit «&nbsp;oh oui ! il faut leur taper dessus&nbsp;» car ça touche tout le monde et quasi toute la population est irrationnelle sur des sujets aussi difficiles… Mais ensuite ce marteau sera un outil facile à utiliser pour taper sur d’autres personnes, dans une discrétion relative. Juste parce que c’est de la «&nbsp;haine&nbsp;» et tout ça sans passer par un juge pour le qualifier.<br /> Il existe déjà des lois pour condamner les crimes et délits qu’ils utilisent pour faire passer leur outil.
Highmac
Très bon, ça !
PirBip
Oncle_Picsou:<br /> tous ceux qui nient l’existence des races d’un point de vue ethnique, nient également implicitement l’existence du racisme<br /> Ils balancent également à la poubelle tout un domaine d’étude: l’éthnologie<br /> Le fait de ne pas reconnaître de races n’a jamais voulu dire que le racisme n’existe pas, mais – et c’est une nuance TRÈS IMPORTANTE – qu’il n’a pas de raisons valables d’exister. Classer les gens, même de la manière la plus neutre possible, selon leurs caractéristiques physiques ou morales (ce qui est du racialisme) implique l’existence de races. Or, d’un point de vue scientifique, le racialisme est une idéologie, une doctrine, qui se fonde sur des axiomes dont certains sont bancals.<br /> C’est la grille de lecture racialiste qui est rejetée par ceux qui nient l’existence des races, et non le rejet des ethnies. C’est là où la confusion est régulière, car l’usage du mot «&nbsp;ethnie&nbsp;» est encore souvent utilisé comme synonyme de «&nbsp;race&nbsp;», notamment par ceux qui font usage de la langue de bois dans les médias, et aussi par le fait que l’«&nbsp;ethnocentrisme&nbsp;», le fait de voir le monde qui nous entoure par le seul prisme de l’ethnie auquel nous appartenons, est assimilé à la «&nbsp;pensée raciste&nbsp;».<br /> Le rejet de la grille de lecture racialiste ne veut pas dire rejeter l’ethnologie. L’ethnologie est au contraire nécessaire à cette pensée anti-racialiste, car elle permet d’expliquer comment des peuples, des ethnies, ont été modifiées à travers l’histoire à cause de la grille de lecture racialiste. D’ailleurs, la différence entre l’ethnologie et la sociologie est l’angle d’approche, qui dépend bien sûr des préjugés de ces angles.<br /> Pour le redire autrement : il n’a jamais été question de lutter contre le fait d’étudier scientifiquement des groupes selon leurs ethnies, définies par leur origine et/ou leur caractéristiques physiques, mais de lutter contre le racialisme, la vision idéologique qui classe les individus et qui est un terreau fertile pour le racisme. Il n’est donc pas question de nier les faits («&nbsp;il existe des individus blancs, et des individus noirs&nbsp;»), mais de ne pas admettre la classification sur ce seul critère («&nbsp;les blancs agissent différemment des noirs au sens que […]&nbsp;») puisque aucune science ne permet de l’affirmer. Il existe un nombre non-négligeable de critères qui amènent la constatation d’un fait raciste ou racialiste, mais aucun qui ne justifie qu’on applique cette grille de lecture.<br /> Le racialisme, c’est d’ailleurs ce qui peut être reproché à certains partis politiques ou prises de position dans la lutte pour la reconnaissance des discriminations et la lutte contre ces dernières, comme par exemple le Parti des Indigènes de la République, qui utilise la lute anti-raciste pour au final promouvoir la même grille de lecture racialiste, sauf que dans celle-ci, c’est leur différence qui serait la meilleure, validant l’outil qui a pourtant servi à les rendre colonisés ou esclaves. D’où l’intérêt pour la lutte anti-raciste de ne plus reconnaître de races, non pas au sens ethnique de l’étude scientifique, mais au sens racialiste basé sur une classification doctrinale, pour ne plus avoir de hiérarchie entre individus basé sur un critère idéologique, mais une reconnaissance de l’humain dans sa diversité. Qu’on peut résumer par «&nbsp;Égaux en droits, quelle que soit son origine&nbsp;».
nicgrover
Belle brochette de gagnants… tous les mois mais pour une fois ils se sont sortis les doigts…<br /> Et puis moi je suis raciste, les martiens et autres jupitériens commencent «&nbsp;à me les briser menues&nbsp;»… Il n’y a que les lunatiques que je supporte…
zmed
Ton propos va l’encontre de la simple logique. C’est le fait de voir plusieurs races qui crée le racisme, une race voulant se croire supérieur aux autres. Mais il n’a pas plus de race blanche, que de race noir, jaune, rouge ou bleu.<br /> Il n’y a qu’une race, la race humaine !
Yorgmald
Le problème est qu’une partie de la population subi, une partie que personne ne veut voir et écouter aussi car on les met directement raciste alors qu’il ne font que demander à vivre eux aussi. Ces personnes se font recaler pour les même raisons que d’autre mais ne peuvent se défendre car personnes ne veut les aider, des lois sont faites pour défendre des groupes de personnes qui profitent de cet état de fait pour faire n’importe quoi, mais aucune lois n’est faite pour protéger les vraies victimes de racisme/xénophobie.
Krypton_80
Les statistiques ethniques sont légales aux USA, pourtant il y a quand même un petit problème dans ce pays, comment l’explique-tu ?
Thoach
Le multiculturalisme ?
Popoulo
Et pourquoi ne les diffusent-ils pas à grande échelle ? Auraient-ils peur qu’on apprennent qu’il y a plus de policiers noirs ou hispaniques qui tuent des noirs ? Que les noirs tuent + de blancs que l’inverse lors d’agressions, meurtres, vols, etc… ? Ça serait fâcheux vu tout ce que les médias veulent nous faire croire…
Krypton_80
C’est une façon de voir les choses. La page que je te mets est un peu longue à lire, mais tu comprendras mieux ma question je pense :<br /> fr.wikipedia.org<br /> Racisme aux États-Unis<br /> Le racisme et la discrimination ethnique aux États-Unis sont un phénomène majeur depuis l'époque coloniale et l'époque de l'esclavage. Le racisme légalement accepté accorde aux Américains blancs des droits et privilèges refusés aux Amérindiens, Afro-Américains, Asio-Américains et aux Latino-Américains. Les Euro-Américains (en particulier les Anglo-Américains) sont privilégiés par la loi en matière d'éducation, d'immigration, de droit de vote, de citoyenneté, d'acquisition de terres et de procédur...<br />
Krypton_80
Popoulo:<br /> Et pourquoi ne les diffusent-ils pas à grande échelle ?<br /> Qu’est-ce que tu en sais, tu vis aux USA pour dire le contraire ?
Thoach
Vous parlez d’une époque révolue. La ségrégation raciale n’existe plus depuis la fin des années 70 aux États-Unis. Aujourd’hui, avec la discrimination positive, c’est le phénomène inverse : les minorités ont accès plus facilement à des professions de haut niveau via les quotas.<br /> La discrimination positive existe aussi en France, bien qu’il n’y ait jamais eu de ségrégation raciale dans le passé (en tout cas dans la France métropolitaine). La discrimination positive est un racisme comme un autre, mais il est perfide.
Krypton_80
C’est vrai que c’est plus en relation avec l’histoire qu’avec l’Amérique de 2020.<br /> Ce que j’ai voulu dire par là c’est que les troubles actuels aux USA notamment avec la police sont bien réels alors que pourtant les stats ethniques sont autorisées et d’ailleurs largement utilisées par toutes les polices d’état voire même par des agences fédérales comme le FBI. L’histoire de ce pays expliquant cela.
Thoach
Je suis d’accord avec vous que les statistiques ethniques en elles-mêmes ne résolvent pas le problème. Mais il s’agit simplement d’un problème d’honnêté et d’informations publiques. Ces statistiques aux EU existent mais elles restent discrètes. Peu d’américains les connaissent. Si c’était le cas, ils s’apercevraient que les noirs ne sont pas plus mal traités que les autres. Le cas Georges Floyd est un accident qu’on a monté en mayonnaise dans un but politique, sans doute pour déstabiliser Trump ou tenter un coup désespéré pour sauver un Joe Biden dont la campagne est catastrophique.
Olivier22
Une loi controversée et potentiellement liberticide portée par une personne qui mord les chauffeurs de taxi, insulte et humilie ses collaborateurs. Merci au conseil constitutionnel !
CallMeLeDuc
Avec plaisir content d’avoir pu t’éclairer
PirBip
Thoach:<br /> Ces statistiques aux EU existent mais elles restent discrètes. Peu d’américains les connaissent. Si c’était le cas, ils s’apercevraient que les noirs ne sont pas plus mal traités que les autres.<br /> La preuve ultime que vous ne connaissez même pas vos propres statistiques <br /> Un peu de lecture sur le sujet, notamment sur l’article partagé par Krypton_80 permet de remarquer que le racisme est toujours présent aux États-Unis, envers les populations Afro-américaines en particulier, même si des évolutions significatives ont été observées par rapport aux générations précédentes.<br /> D’ailleurs, «&nbsp;ne sont plus mal traités que les autres&nbsp;» =&gt; quels «&nbsp;autres&nbsp;» ? Et puis peu importe qui ils sont, on est sur de la double faute.<br /> Thoach:<br /> Le cas Georges Floyd est un accident qu’on a monté en mayonnaise dans un but politique, sans doute pour déstabiliser Trump ou tenter un coup désespéré pour sauver un Joe Biden dont la campagne est catastrophique.<br /> Cum hoc ergo propter hoc, évidemment. Je vais pas faire comme si sa mort ne sera pas récupérée politiquement, on a assez vu de politiques le faire en France aussi. Mais il faut aussi être aveugle pour ne pas voir la cause première de cette montée en mayonnaise, à savoir le racisme largement présent dans la police aux États-Unis :<br /> Pap Ndiaye : "Oui, il y a beaucoup de statistiques aux Etats-Unis, contrairement à la France, qui montrent que le taux d’arrestation sans parler du nombre de morts, concernant les Africains-Américains est au minimum 2,5 fois plus élevé que pour les blancs alors que les Africains-Américains ne composent que 13,5% à 14% de la population américaine. " (source : Interview France Culture)<br /> Si ça monte en mayonnaise, c’est d’abord à cause d’un véritable problème factuel de système raciste dans la police aux États-Unis. Le problème étant mis en lumière, la couverture médiatique ayant été très large par la suite et les réseaux sociaux faisant le reste du travail, oui, forcément, des conséquences sur la politique et sur le vote aux USA seront observables. Mais la corréler avec la bascule politique, c’est peu rigoureux.<br /> Je ne sais pas s’il me viendrait à l’idée d’accuser le traitement médiatique du règlement de comptes Tchétchène à Dijon de permettre à Le Pen d’être visible et de déstabiliser le vote pour François Rebsamen dans sa ville. C’est corréler les actes et les conséquences de manière hasardeuse. Je pense qu’il y a plein de raisons pour que l’un et l’autre soient respectivement mis en avant médiatiquement et questionné dans sa gestion de la ville.<br /> D’un point de vue politique, tout ce qui s’enchaine après le décès de Georges Floyd est un hasard du calendrier. Les politiques se chargeront de récupérer les événements puis de tracer eux-même des corrélations fallacieuses pour défendre ou attaquer les bilans des uns et des autres. On a l’habitude en France, ça se passe de la même manière aux États-Unis.
ZOG
tout ce qui s’enchaine après le décès de Georges Floyd est un hasard du calendrier<br /> Tout est dit ,avec cette affirmation tous tes espoirs devraient s’envoler définitivement (ou alors c’est (((il))) …).
zetwal
A partir du moment ou on veux tenir pour vrai l’existence de races ou de sous ordres dans l’espèce Humaine, c’est qu’on est raciste. A ma connaissance on ne parle pas de race de souris noir ou de race de souris blanches mais de souris. Les différentes apprences que peuvent prendre les spécimens d’une même espèce sont simplement une différenciation naturelle reposant sur l’adaptation au millieu.<br /> Une fois ceci compris on peux revenir aux 'sages" du conseil.<br /> Même s’ils sont tous d’origine caucasienne âgés de plus de 60 ans et vivant dans un milieu aisé, ils sont censés être objectifs et représentent des tendances politiques assé variées. C’est simplement que le texte était mal ficelé, et trop excessif, faisant peser des contraintes et un risque juridique important sur les opérateurs qui ne peuvent pas tout contrôler en permanence (mais peut être un jour avec l’IA). Donc le texte doit être révisé.
zetwal
Salut Archie.<br /> Sincèrement tu te trompes.<br /> Il faut avoir vécu aux USA pour se rendre compte que le Melting pote n’existe pas et que les Afro -américains sont indubitablement discriminés peu importe leur origine sociale d’ailleurs (riches ou pauvres).<br /> Les hispanics et les natives aussi à une autre échelle. Il ya d’autres problèmes de discrimination dans d’autres pays. Mais pour un pays qui se veux le leader du monde libre et démocratic, ça ne peux plus durer.
ypapanoel
D’accord avec toi, et pourtant ça me fait bien chi** que tu ais raison
ypapanoel
Tu fais une erreur dans ta définition : on parle d’espèce humaine. Tu peux chercher : toute vie se classe selon règne/embranchement/classe/ordre/famille/genre/espèce : de l’homme à cerisier, en passant par le champignon.<br /> la définition d’espèce en gros c’est «&nbsp;ensemble d’individus interféconds et donnant naissance à des descendants également interféconds&nbsp;». Typiquement cheval et âne ne sont donc pas une même espèce suivant cette définition.<br /> J’ai souvenir que durant mon cursus bio à la fac, la «&nbsp;race&nbsp;», qui serait donc un sous-niveau de l’espèce était définie comme «&nbsp;au sein d’une espèce, ensemble d’individus possédant des caractéristiques spécifiques d’aspect ou d’habitat&nbsp;» : le terme me semble donc bien convenir.<br /> Un peu de rigueur scientifique dépassionnée ne fait pas de mal je trouve, mais la plupart des gens se sentent tellement mieux à dire n’importe quoi et à hurler avec les autre, parce qu’on est «&nbsp;dans l’émotion&nbsp;». Ca pour le coup la connerie, c’est bien commun à toute l’espèce humaine, race ou non…
notolik
https://www.ouest-france.fr/faits-divers/harcelement/d-ex-collaborateurs-de-la-deputee-laetitia-avia-preparent-une-plainte-pour-harcelement-moral-6838859<br /> LExpress.fr – 18 May 20<br /> Affaire Laetitia Avia : d'ex-collaborateurs vont porter plainte pour...<br /> La députée est accusée de moqueries sur le physique, la tenue vestimentaire de militantes ou d'une élue et d'humiliations, harcèlements et abus de pouvoir.<br /> Député à 32 ans elle semble s’être un peu égarée niveau comportement.<br /> Peut-être que c’est trop jeune, ou que pouvoir est bien trop grissant…<br /> Une mauvaise loi pondue par un mauvais député donc, rien d’extraordinaire malheureusement.
nirgal76
Le problème c’est que maintenant, dire que tu n’aime pas untel ou untel devient systématiquement de «&nbsp;l’incitation à la haine&nbsp;». Cette expression floue leur permet de faire tout ce qu’ils veulent et permet de museler l’expression et de la réduire à la bien-pensance unique ambiante.<br /> Dire que l’on aime pas des gens, ce n’est pas de l’incitation à la haine. C’est juste l’expression d’une opinion personnelle, qui ne demande pas aux autres d’en faire de même. J’aime pas mon voisin, c’est pas pour ça que je veux le tuer ou que je veuille que les autres le déteste. Ce n’est mon avis sur lui. Je ne suis pas condamnable pour ça, même si je le dis en public. Et l’interprétation de ce terme flou est très orientée. Dis que t’aime pas les chrétiens, t’auras peu voir pas de soucis. Dis que t’aime pas les musulmans, on t’accusera d’incitation à la haine. C’est un fait.
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