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Rachat du groupe Casino : quel avenir pour Cdiscount, Monoprix & co ?

04 juillet 2023 à 16h00
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L'avenir de Casino (et par là-même, du géant du e-commerce Cdiscount) sera bientôt tranché. Le distributeur, lourdement endetté, a reçu deux grandes offres de reprise.

Les prétendants à la reprise du groupe Casino avaient jusqu'à lundi soir pour soumettre leurs propositions de sauvetage. Pour rappel, le distributeur est au bord de la faillite, avec une dette financière qui a atteint 7,6 milliards d'euros. Ce mardi 4 juillet, le Groupe Casino confirme dans un communiqué de presse qu'il a reçu deux offres de reprise.

Pour rappel, le groupe Casino se compose aujourd'hui des hypermarchés et supermarchés Casino, des enseignes de proximité Franprix, Leader Price, Monoprix, Vival, Spar, etc. mais aussi de chaines de restauration ainsi que du géant du commerce en ligne Cdiscount.

Qui va donc sauver ou reprendre Casino ?

La première offre reçue par Casino émane de ses actionnaires, les milliardaires Daniel Kretinsky (actionnaire indirect du Monde) et Marc Ladreit de Lacharrière. Le duo prévoit une recapitalisation à hauteur de 1,8 milliard d'euros au total « dont 500 millions d'euros de conversion de dette en capital », selon l'AFP. À savoir que ce sont déjà des actionnaires du Groupe Casino, et qu'ils avaient annoncé avoir précédemment apporté au total 900 millions d'euros eux-mêmes, soit respectivement 750 millions et 150 millions.

La deuxième proposition provient du trio d'hommes d'affaires Xavier Niel (également actionnaire du Monde), Matthieu Pipasse (gérant de la holding Le Nouveau Monde) et Moez-Alexandre Zouari. Les trois hommes ont déposé leur offre sous la bannière 3F Holding. Ils prévoient d'investir 900 millions d'euros dans le groupe. C'est Moez-Alexandre Zouari qui est appelé à prendre « la direction du groupe » si l'offre est avalisée, en tant que bon connaisseur du monde de la distribution.

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Et la suite ?

Le conseil d'administration de Casino devra étudier les propositions et espère trouver un accord de principe « d'ici au 27 juillet 2023 ». Mais aucune décision ne sera prise avant les échanges avec les créanciers, assure le groupe.

Ce qu'il souhaite, c'est une conversion d'une grande partie de sa dette en capital, portant sur plus de 3 milliards d'euros de dettes non sécurisées et entre 1 et 1,5 milliard d'euros de dettes sécurisées. Ainsi, les créanciers deviendraient les actionnaires de Casino, au lieu de récupérer leur argent.

En tout cas, quelle que soit la décision prise, il semble que la maison mère Rallye perdra le contrôle de Casino, ce qui signe aussi la fin de la mainmise du patron historique Jean-Charles Naouri.

Cela étant dit, Casino souhaite tout de même conserver ses activités en France. Rappelons que le groupe emploie plus de 200 000 personnes dans le monde, dont un gros quart en France. Il espère donc augmenter son capital « d'au moins 900 millions d'euros », ce qui lui permettra d'avoir les liquidités adéquates pour mener à bien sa stratégie 2023-2025.

Source : lemonde.fr

Misitia Ravaloson

"Fervente défenseuse des nouvelles technologies comme un outil pour changer le monde : EdTech, GreenTech, EcoTech, CleanTech ! Passionnée de lecture et d'écriture depuis toute petite et diplômée de l'...

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"Fervente défenseuse des nouvelles technologies comme un outil pour changer le monde : EdTech, GreenTech, EcoTech, CleanTech ! Passionnée de lecture et d'écriture depuis toute petite et diplômée de l'école de journalisme de Londres. Toutes mes passions regroupées en un métier."

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Commentaires (18)

xryl
Un pauvre, il n’a pas de capital, mais de la dette. Pourtant, s’il va voir sa banque en lui demandant de convertir sa dette en capital, le banquier se marre. Si sa dette dépasse 33% de ses revenus c’est un paria.<br /> Le riche, lui, il s’en branle, il ose tout, comme demander à/forcer son banquier de convertir sa dette en capital. Et le pire, c’est que vu le montant de la dette, si la banque ne l’accepte pas, elle va devoir pleurer à l’État, donc aux pauvres, pour renflouer son énorme déficit…
Yannick2k
c’est CDiscount qui est au bord du gouffre, ou le groupe casino qui l’appartient ?<br /> ou les 2 comme dirait Alain Chabat* <br /> *Burger Quiz pour ceux qui n’ont pas la ref
JohanPirlouit
C’est le groupe Casino qui est au bord du gouffre, donc « Les deux » est une bonne réponse…
xavz78
Belle propagande anti-banque basée sur pas mal d’incompréhensions. Non le banquier ne se marre pas quand il exerce sont droit d’hypothèque, de caution ou toute autre garantie auprès des « pauvres » (soit bel et bien une conversion de dette en capital).<br /> Et non le « riche » n’a pas tout loisir de faire ce qu’il veut comme « forcer » son banquier a convertir sa dette en capital. Et vous fanstasmez des renflouement qui n’arrivent plus, pas même pour la SVB aux US ni même Crédit Suisse ! Les banques Françaises sont très rentables auprès des riches comme des pauvres comme des ni riches ni pauvres, vous pouvez vérifier leur états financiers des 10 dernières années.
RomoR
Sauf que bien souvent cette dette n’est pas majoritairement détenue par des banques. Du coup votre raisonnement tombe à l’eau.
RomoR
Mis à part ça, article très mal rédigé et documenté et qui confond Casino et Cdiscount, c’est même carrément mensonger sur la question de la dette.<br /> En faisant une recherche rapide, Cdiscount fait partie de Cnova (qui fait partie de Casino). Ses comptes sont également publiés, donc il vous aurait été facile de regarder.<br /> Sa dette financière à fin 2022 était de 372.5M d’€.<br /> Ce qui semble plus inquiétant ce sont les capitaux propres fortement négatifs, 376,1M d’€.<br /> Et on peut très bien avoir une maison mère qui va mal et une filiale qui elle va bien. Bon pour Casino et Cdiscount ce n’est pas glorieux quand même.
Hyuril
" Mis à part ça, article très mal rédigé et documenté et qui confond Casino et Cdiscount, c’est même carrément mensonger sur la question de la dette. "<br /> Merci pour cette mise au point!
xryl
@xavz78 @RomoR: lorsque le sage montre les étoiles, l’idiot regarde le doigt.<br /> La banque n’a aucune importance dans mon commentaire (bien que je ne doute pas que la majorité de la dette soit bancaire). L’objet du commentaire c’est le poids que la taille de la dette octroi comme pouvoir au débiteur. Un pauvre ayant une petite dette est simplement broyé par le créditeur, celui-ci n’ayant rien à perdre s’il perdait la dette, il peut être sans pitié.<br /> Par contre, lorsque la dette devient suffisamment importante, le débiteur gagne un pouvoir sur le créditeur et peut lui imposer « une contribution forcée », comme le fait de convertir la dette en capital (l’autre alternative étant que la personne morale dépose le bilan, et donc que la dette ne soit jamais remboursée). Et pour arriver à une telle ampleur de dette, c’est encore une fois la preuve de l’adage qu’on ne prête qu’aux riches est vrai.
xryl
Dans la pratique comptable, on ne peut pas convertir de la dette en capital. Cela nécessite plusieurs opérations totalement indépendantes, le créditeur doit en premier acheter du capital de la société (au même niveau que la dette ou en dessous), puis avec cet argent, le débiteur rembourse sa dette.<br /> On remarque donc au passage que le créditeur est forcé d’avoir le double de la somme prêtée (à un instant donné), et forcé d’acheter du capital, à défaut de perdre la totalité de sa créance en cas de défaillance de la société, dans l’espoir que la reprise de la société entraînera des profits qui seraient capables d’atteindre ou de dépasser les intérêts initialement dus par la société.<br /> Je ne suis pas sûr qu’une banque ait le droit d’acheter des parts d’une société en échange de l’annulation de la dette car cela impliquerait qu’elle prendrait un pouvoir sur l’administration de la société, ce qui n’est pas son cœur de métier, ni son objet social. De plus, Casino étant également une banque, il y aurait probablement collusion sur les activités.
cracktonslip
Pour son rachat il va mettre un prix barré augmenté de 50% puis faire une remise de 20% avec un gif « promo » clignotant ?
StephaneGotcha
J’avais pas pensé à Cdiscount avec cette histoire de Casino.<br /> Ça serait dommage que ça disparaisse mais assurément ça ne sera pas le cas.
Guy3166
@Stephane Gotcha<br /> Moi également. Lorsque j’ai pris connaissance des problèmes financiers de Casino, j’ai de suite pensé à C’Discount.<br /> En effet, j’espère qu’il ne disparaîtra pas, car c’est excellent site de VPC, car s’il disparaissait, l’usanien amazone se réjouirais d’avoir pratiquement tout le marché Français du commerce en ligne.<br /> Et si sauvetage, je penses qu’une reprise par X Niel et ses associés serait la meilleure chose.
RomoR
lorsque le sage montre les étoiles, l’idiot regarde le doigt.<br /> Commentaire encore déplacé.<br /> La banque n’a aucune importance dans mon commentaire (bien que je ne doute pas que la majorité de la dette soit bancaire).<br /> Au contraire cela change tout, sinon cela ne servait à rien de parler des banques autant utiliser le terme générique de créancier, mais c’est mieux de taper sur les banques pour obtenir l’approbation de ceux qui ne les aiment déjà pas.<br /> Dans la pratique comptable, on ne peut pas convertir de la dette en capital. Cela nécessite plusieurs opérations totalement indépendantes, le créditeur doit en premier acheter du capital de la société (au même niveau que la dette ou en dessous), puis avec cet argent, le débiteur rembourse sa dette.<br /> N’importe quoi… cela se fait tous les jours de convertir de la dette en capital. Et d’ailleurs ce n’est pas une opération comptable initialement, mais plutôt financière/légale. Et ensuite, une fois l’opération réalisée, cela va se refléter dans la comptabilité.
JCLB
Cdiscount c’est le site qui propose des jeux concours débiles semi forcés à la fin de la commande ?<br /> C’est le site qui m’a l’autre jour envoyé une note de crédit sans explication, j’ai dû chercher pour comprendre que c’était le remboursement de l’abonnement à volonté sur Cdiscount pro qui disparaît, le service s’arrête et ZERO mail. Cdiscount pro qui par ailleurs utilisait une GED externe pour l’accès aux factures, avec un autre mot de passe…<br /> Dans le même genre LDLC pro balance le pdf de facture sans logo ni rien, et te force des assurances à la commande…<br /> Meanwhile chez Amazon et Amazon business, bah ça tourne et j’y retourne
tux.le.vrai
C’est pour celà que j’ai toujours privilégié Cdiscount à Amazon.<br /> Déjà que les produits sont fait à l’étranger, on va pas donner en plus la marge commerciale à l’étranger.<br /> Nos emplettes sont nos emplois, on achète si possible du fabriqué en France.
Guy3166
Tout à fait. Acheter des produits Chinois sur un site usanien qui de plus ne paie pas d’impôts est une aberration.<br /> Et, contrairement à d’autres intervenants critiquant C’Discount, je n’ai jamais eu de problème sur ce site que je fréquente depuis 2011.<br /> Les retours sont gratuits et sans contestation.<br /> J’espère que ce site restera Français. Les gens veulent du made in France, mais préfère acheter sur des sites étrangers qui ne paient pas d’impôts en France.<br /> Ce slogan datant d’une trentaine d’années de la Fédération des Artisans de France, appelait à consommer Français, ce qui est un minimum.
philp38o
C’est de la faute de ceux qui touchent les minimas sociaux !
adnstep
Pas mal de boîtes françaises vendent sur Amazon. Au delà de ça, le vrai filon d’or d’Amazon, c’est AWS.<br /> Pour en revenir à Casino, le « petit génie de la finance » (ce qui n’est pas faux), JC Nouari, n’a jamais vraiment compris comment fonctionnait un distributeur alimentaire. Mais il était passé maître dans le montage de holdings à la Bretonne (ainsi nommé car pratiqué avec succès par Arnault, Pinault et Bolloré). Sauf que lorsqu’il n’y a plus de bénef à faire remonter, et que tu es endetté, ça commence à coincer. Et quand l’argent devient plus difficile et plus cher à emprunter, c’est la fin.<br /> Du coup, entre les purs financiers LdL et Kretinsky, et leurs alliés, et le trio Niel Pigasse (et pas Pipasse, comme écrit dans l’article) et Zouari, je choisis ces derniers, car Zouari était un gros franchisé de Casino et qu’il connaît le boulot.
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