LinkedIn : 84% des requêtes gouvernementales viennent des États-Unis

Ludwig Gallet
Publié le 18 septembre 2013 à 17h45
LinkedIn a publié son premier rapport de transparence post-scandale PRISM. Le réseau social, comme d'autres firmes, réclame le droit de publier davantage d'informations sur le sujet. Et a rejoint l'action intentée par Facebook, Yahoo!, Microsoft et Google.

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LinkedIn a publié mardi son premier rapport de transparence de l'année. La période est un peu troublée, avec l'éclatement du scandale PRISM et plus généralement de l'espionnage de la NSA. En ce sens, LinkedIn affirme vouloir ainsi gagner et conserver la confiance de ses utilisateurs.

Face aux requêtes gouvernementales, le réseau social professionnel affirme agir avec la plus grande prudence, en vérifiant au cas par cas et en transmettant les données uniquement lorsque la loi l'y oblige ou en cas d'extrême urgence. Dans ce domaine, LinkedIn fait office de précurseur. Le service a en effet commencé à communiquer sur les requêtes gouvernementales dès 2011, sur la base d'un rapport tous les six mois. Twitter, par exemple, a publié son tout premier rapport le mois dernier.

Sur les six premiers mois de l'année, LinkedIn a ainsi recensé 83 requêtes dans le monde. Ce chiffre semble particulièrement faible par rapport à ceux avancés par ces concurrents. Pour donner un ordre de grandeur, Google indiquait sur la même période avoir reçu plus de 20 000 demandes relatives à des informations sur des utilisateurs, contre 29 000 pour Yahoo! et 849 pour Twitter.

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Le réseau social n'aurait accédé à ces requêtes que dans 49% des cas. Mis à part une requête au Danemark, seuls les États-Unis ont pu obtenir, selon les informations rendues publiques, des données de la part de LinkedIn.

Pour autant, il faut se montrer prudent face à la valeur de ces chiffres. Parce que les firmes n'ont pas le droit de tout révéler. LinkedIn ne s'en cache d'ailleurs et dit le regretter. « Malheureusement, notre rapport de transparence ne mentionne pas les requêtes liées à des questions de sécurité nationale aux États-Unis. Cela s'explique du fait que le gouvernement américain nous interdit de le faire. Nous pensons que nos membres et la communauté LinkedIn mérite de connaître ces informations, spécialement à la lumière des révélations récentes concernant la nature de la surveillance du gouvernement américain ».

Au total, seuls 97 comptes seraient officiellement concernés par les requêtes, soit 0,00005% du nombre total de membres. LinkedIn compte désormais plus de 283 millions d'inscrits. Dans son communiqué, il dénonce les trop nombreuses procédures judiciaires pouvant être utilisées pour formuler des requêtes aux États-Unis. Le service cite ainsi les assignations, les mandats de perquisition, les ordonnances des tribunaux, les « lettres de sécurité nationale », sans oublier les ordres FISA.

Dans le même temps, LinkedIn a fait savoir qu'il se joignait à l'action intentée par Google, Facebook, Microsoft et Yahoo! pour obtenir le droit de publier davantage d'informations à leurs utilisateurs. Ils ont ainsi déposé une motion devant la FISC (Foreign Intelligence Surveillance Court).
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