iOS 6 en test : une mise à jour essentiellement évolutive ?
Sommaire
- Introduction
- iOS 6 : quelles fonctionnalités pour quels appareils iOS ?
- Configuration et premiers contacts
- Plans : une refonte totale sans Google
- Téléphonie et visio : du nouveau mais pas pour tout le monde
- Siri : compatibilité iPad et nouvelles fonctionnalités
- Facebook : iOS 6 aime ça
- Safari et Mail : quelques améliorations
- PassBook : le porte cartes virtuel d’iOS 6
- Photos, vidéo et musique
- Conclusion
Plans : une refonte totale sans Google
L'application Plans fait partie des rares applications à n'avoir pratiquement pas bougé depuis les premières versions d'iOS. Et à vrai dire, elle faisait son job de manière assez satisfaisante, même si elle montrait vite ses limites par rapport aux refontes de Google Maps sur Android : navigation intégrée, vue 3D, cartes vectorielles... Autant de fonctionnalités à côté desquelles l'application d'iOS commençait à faire pâle figure.A cela, il est difficile de savoir exactement ce qui a poussé Apple à abandonner les données de son partenaire (conditions d'utilisation de Maps ? Conséquence de la tension entre Apple et Google au sujet d'Android ?), mais le fait est que le Plans nouveau est complètement « Google free ».
Pour remplacer la firme de Mountain View, Apple fait appel à plusieurs partenaires pour sa nouvelle application, et principalement à TomTom. En creusant la liste disponible depuis l'application, on trouve également OpenStreetMap pour certaines parties, ainsi qu'à des données « crowd sourcées » pour le trafic.

Ce changement a plusieurs conséquences, et deux plutôt fâcheuses : la disparition de Google Street View, bien pratique lorsqu'on veut se repérer exactement par rapport à des bâtiments, et la perte des POI Google. Pour ces derniers, Apple fait notamment appel aux données de Yelp.

Mais quelle alternative pour Street View ? La réponse d'Apple se nomme FlyOver et exploite un des rachats stratégiques d'Apple : C3 Technologies, spécialisé dans la cartographie 3D. Sur le papier, pas grand chose de nouveau par rapport à ce qu'apporte un Google Earth : des grandes villes modélisées entièrement en 3D.

Là où Apple a particulièrement réussi sa copie, c'est sur la qualité des rendus, du moins lorsqu'ils sont dispobibles ! Etrangement, au moment de notre test, Lyon est disponible mais pas Paris qui doit se contenter de vues satellites, mais on est franchement bluffé par la précision des données 3D sur les quelques villes compatibles que nous avons testées : à Lyon, on peut par exemple se balader au dessus des tours (Part Dieu, Oxygene...) mais surtout faire le tour des théâtres antiques de Fourvière dans leurs moindres détails. En revanche, il semble que les données soit très hétérogènes, allant du très bien modélisé à l'aberration, selon les endroits cartographiés.


Cela dit, la fonctionnalité est sympa pour impressionner son entourage, mais est-elle vraiment utile ? Et surtout remplace-t-elle avantageusement Street View ? Pas sûr... Au crédit d'Apple, sur ce qu'on a pu en tester, les textures nous ont semblé suffisamment précises pour que l'on reconnaisse les bâtiments, et les données assez récentes : à Lyon, le quartier Confluence, qui a poussé récemment, est à jour.

Néanmoins, on reste sceptique d'autant plus que la technique utilisée par Apple est loin d'être infaillible : les arbres, notamment, sont forcément modélisés à la serpe et ressemblent à des buissons géants qui cachent parfois les façades. Grosse limitation en revanche : il faudra au minimum un iPhone 4S ou un iPod Touch de 5e génération pour en profiter (l'iPad 2 comme le nouvel iPad passent le test). Pour les autres, donc, on perd une fonctionnalité, et on perd également en précision, car les vues satellite proposées par la nouvelle application sont nettement moins détaillées que celles de Google. Selon votre appareil, le nouveau Maps sera donc un progrès, ou une régression.

L'autre problème que nous avions rencontré lors des bêtas concernait l'austérité des cartes, là encore notamment sur notre test à Lyon. Il semble que la situation se soit améliorée sur la version finale : les petites rues semblent apparaître à un niveau de zoom moins élevé, et les POI de Google sont partiellement remplacés par ceux de Yelp. En revanche, rien qu'en utilisant ceux-ci sur un endroit que nous connaissons bien, au hasard notre quartier, on peut noter l'absence de certains restaurants, tandis que d'autres sont carrément placés à quelques centaines de mètres de leur emplacement d'origine. Des progrès à faire encore, donc...
Là où l'application brille, en revanche, par rapport à la version précédente basée sur Google Maps, c'est sur la représentation des cartes : on dispose enfin de cartes vectorielles que l'on peut manipuler beaucoup plus facilement (ce que Google propose depuis longtemps sur son application Android), et les typographies utilisées ont la patte Apple : c'est soigné, clair et élégant.

L'autre nouveauté majeure de l'application, là encore en réaction par rapport à ce que l'on trouve déjà sur Android ou sur les smartphones Nokia basés sur Windows Phone 7, c'est l'intégration, enfin, d'un vrai mode de navigation assistée, avec vue 3D et synthèse vocale. Attention cependant, car de grosses limitations brident quelque peu son intérêt. La première est la nécessité de disposer d'une connexion data, même s'il semble malgré tout que l'itinéraire soit mis en cache après sa détermination.
En outre, la partie navigation étant basé sur Siri, vous l'aurez compris, l'iPhone 4 passera une fois de plus à l'as. Un peu rude, quand on sait qu'il s'agit sans aucun doute de la plus grosse nouveauté d'iOS 6. On a un peu l'impression de se priver de certaines fonctionnalités de manière arbitraire en dessous d'un 4S.
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