Avec Brave, vous pouvez maintenant aider les internautes des "pays censurés" à se connecter à Tor, voilà comment

Alexandre Fiannaca
Publié le 19 janvier 2023 à 17h30
© rafapress / Shutterstock.com
© rafapress / Shutterstock.com

En préinstallant l'extension Snowflake dans la version 1.47 de son navigateur, Brave vous donne la possibilité de transformer votre ordinateur en proxy.

Cela permet à d'autres utilisateurs distants de transiter par votre machine et votre connexion Internet pour accéder au réseau Tor, et ce, même s'il fait l'objet d'un blocage dans leur pays.

Brave exploite le principe des passerelles

Le réseau Tor permet d'accéder à tous types de sites web librement, à travers un maillage décentralisé de serveurs appelés « nœuds ». Leur liste étant publique, certains pays parviennent à censurer ce réseau.

Alors qu'il a justement recours à Tor depuis 2018 pour protéger ses utilisateurs de toutes formes de pistage sur le web, Brave a franchi une étape supplémentaire dès sa version 1.44. « Nous avons constaté que notre communauté nous demandait de plus en plus souvent de prendre en charge les ponts Tor ». Gérés par des bénévoles, ces relais « permettent de se connecter au réseau, même s'il est censuré », explique l'éditeur dans un communiqué. Ce qu'il a rendu possible, en utilisant ses ressources internes et celles de la fondation Tor Project.

Les ponts sont accessibles via les réglages du navigateur © Brave.com
Les ponts sont accessibles via les réglages du navigateur © Brave.com

Une simple fonctionnalité à activer

Pour aller plus loin, Brave veut renforcer la communauté de volontaires prêts à se joindre à l'effort. Son objectif : démocratiser plus largement l'accès à Internet et soutenir Tor. « À partir de Brave 1.47, nous facilitons la tâche de nos utilisateurs en leur permettant de partager leurs connexions Internet [grâce à] l'extension Snowflake » qu'il est possible d'«installer d'activer en un clic », détaille l'entreprise. Issue du Tor Project, elle permet à tout internaute situé dans un pays où Tor n'est pas bloqué de créer un proxy temporaire pour un autre utilisateur. Pour l'activer :

  1. Assurez-vous de faire tourner Brave en version 1.47 minimum,
  2. Rendez-vous sur brave://settings/privacy,
  3. Au dessus de « Utiliser des ponts », activez « Aider d'autres utilisateurs à se connecter au réseau Tor ».

Une fois l'extension configurée, une icône de flocon apparaît dans le menu d'extensions de Brave. Un simple clic dessus permet d'accéder à un slider pour l'activer ou la désactiver.

© support.brave.com

Brave a tenu à rassurer sur le fait que « les ordinateurs [et navigateurs, NDLR] utilisés pour cette fonctionnalité ne font que transmettre des messages chiffrés entre les ordinateurs du réseau Tor et les utilisateurs distants », dont ils ne stockent aucune information. Les machines des bénévoles « ne se connectent pas directement aux sites web pour le compte des utilisateurs distants » et « les adresses IP des bénévoles ne sont publiées nulle part », a également rappelé Brave.

  • Respect et protection de la vie privée
  • Interface et ergonomie soignée
  • Le plus rapide du marché
9 / 10
Par Alexandre Fiannaca

Aucun résumé disponible

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (10)
ZZorrgg

Tor ca marche deja tres mal dans les pays ou il y a pas de censure mais maintenant de ma propre experience:
Dans les dictatures, Tor ne marche pas du tout car les etats ont trouve moyen de lebloquer

mcbenny

Un exemple concret, j’ai expérimenté une tentative de connexion sur un certain site au départ (physique) de l’Arabie Saoudite, connexion refusée. Tentative avec Brave en private browsing utilisant Tor, connexion réussie. Lente, mais réussie et stable.

madforger

Des pays censurés, heu comme la France quoi…
Ne pas oublié que la FRance est passée devant la Chine dans leur demande de censure sur les réseaux sociaux et je ne parle même pas de celle sur des blogs d’opinion.

cwerle

On peut aussi accéder au site d’informations russes comme RT France ?

atmen

Il faut relativiser et remettre dans le contexte. En France, votre contenu sera éventuellement censuré, en Chine, votre score citoyen baissera ou même, vous disparaitrez de la circulation quelque temps, du coup les citoyens ne s’expriment plus publiquement, c’est de la censure par intimidation, je vous laisse choisir le modèle qui a votre préférence, moi j’ai choisi.

ZZorrgg

Non c’est pas un site d’information RT france c’est un site de propagande… Libre a toi de lire leur debilitées. Tu peut aussi acceder a Sud radio si tu veux de la propagande russe

Kratof_Muller

passe ton trafic TOR dans le 443 et ça ira (tant que y a pas de BL)

Mr_Electro84

Avant de dire des âneries, on vérifie !

Mr_Electro84

Le contenu sera supprimé pour des motifs justifiés (ex : Aplogie du terrorisme (Oh ça alors ! Quelle surprise !) ou encore Incitation à la haine, Harcèlement (Qu’est ce que c’est d’une évidence !))

En Chine, poster un contenu pour manifester son opposition (mécontentement) au PCC peut suffire vous faire perdre [insérer un nombre ici] de crédit social et vous ficher (en tant que mauvais citoyen), je pense que le cas de Peng Shuai est assez évocateur !