Yahoo (le célèbre) va licencier 1 salarié sur 5

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 10 février 2023 à 12h15
© Primakov / Shutterstock
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Racheté en 2021 et en proie à une restructuration de sa division publicitaire, Yahoo va sérieusement tailler dans ses effectifs en se séparant de 20 % de son personnel.

La Silicon Valley n'en a pas fini avec les suppressions d'emplois. Alors que les géants Google, Amazon, Microsoft et d'autres, jusqu'à Disney, annoncent tour à tour leurs plans de licenciement, c'est au tour de Yahoo de dévoiler le sien. Le célèbre portail internet a livré la mauvaise nouvelle ce jeudi en officialisant le licenciement de 1 000 salariés, et ce, dès cette semaine.

Face à la réduction des budgets des annonceurs, Yahoo prend les devants

Yahoo, qui reste très puissant en étant toujours l'une des 15 plateformes les plus visitées au monde, selon les chiffres de Similarweb, a mis son plan de restructuration de sa division publicitaire en action. Dans un premier temps, l'entreprise va écarter rapidement 1 000 employés avant de se séparer, d'ici la fin de l'année, de 50 % des forces de la division.

Ces licenciements devraient conduire Yahoo à réduire ses effectifs totaux de plus de 20 % (certains médias évoquent une réduction de la masse salariale de 20 %), et ainsi accélérer la création d'une nouvelle division pour mieux encaisser la réduction du budget marketing de nombreux annonceurs, notamment.

Celle-ci devrait rassembler les équipes de ventes de Yahoo Sports, Yahoo Finance et Yahoo News. « Nous pensons que ces changements vont simplifier et renforcer nos métiers publicitaires sur le long terme tout en permettant à Yahoo d'offrir plus de valeur ajoutée à nos clients et partenaires », explique un représentant de l'entreprise, rachetée en 2021 par le fonds d'investissement Apollo Global.

Une suppression d'emplois de masse dans la tech

Les suppressions d'emplois se cumulent à vitesse grand V dans le secteur des nouvelles technologies, avec 160 000 licenciements annoncés pour la seule année 2022. L'inflation et le ralentissement économique global causé par la guerre en Ukraine sont les arguments avancés par les entreprises pour justifier les suppressions d'emplois de masse.

Les « GAFAM » ne sont, vous l'aurez compris, pas les seuls à dégraisser. D'autres grands noms des nouvelles technologies ont donné un peu plus de force encore à cette inquiétante vague de licenciements, comme Dell, sur le point de se séparer de plus de 6 500 salariés, du fait de la chute des ventes de PC. Même chose pour HP et IBM. Et la liste devrait probablement rapidement s'allonger.

Source : Reuters

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (10)
spip74

Je ne savais même pas que Yahoo existait encore…

cracktonslip

A quand une loi interdisant les licenciements économiques tant que la société fait des bénéfices ?

Mayonnez

Heu, vous avez des nouvelles de Netscape ?

Pronimo

Ca y est la bulle high tech explose! En plus entre l’IA et le télétravail, pourquoi embaucher sur place plutôt qu’offshore sachant qu’ils feront la meme chose pour moins cher, ou avoir des humains pour des taches que l’IA peux très bien faire XD

Duben

En gros une Loi qui interdirait à une entreprise de prendre les devants en cas de baisse d’activité pour éviter une catastrophe. Donc l’obliger à être bien dans le rouge pour prendre ce genre de mesures, quitte à finalement devoir licencier 3 personnes sur 5 au lieu d’une

eagle6

Ah bah finalement y a pas que chez l’oiseau bleu que ça tranche, Meta, google, microsoft et maintenant Yahoo :crazy_face: Décidément l’ère post covid rebat les cartes dans tous les domaines / secteurs :roll_eyes:

MattS32

Ce serait complètement absurde comme règle. Licencier quand l’entreprise perd déjà de l’argent, c’est trop tard, l’argent est irrémédiablement perdu pour l’entreprise.

Alors que face à une baisse d’activité, réduire tout de suite les coûts, ça permet des économies avant que l’argent soit perdu, et donc éventuellement de réinvestir pour relancer l’activité.

Rassure moi, sur tes propres finances, quand tu vois le solde de ton compte bancaire diminuer, tu attends pas d’avoir atteint ton plafond de découvert avant de commencer à envisager de réduire tes dépenses ?

TheWitcher

Heureux d’apprendre que Yahoo existe encore, ça nous rajeunit.

JeanFIZ

Yahoo ça sonne tellement années 90/2000.
Ça fait bizarre.

Francis7

Yahoo, c’est l’ ‹ Altavista › : le moteur de recherche principal de la fin des années 1990. C’était l’équivalant du ‹ Google › et du ‹ Bing › actuels prédominants.

A cette époque, il y avait par analogie, le moteur de recherche : ‹ astalavista › ! :smiley: , pour les crackers et hackers. En référence aussi au « Asta la vista… » du film « Terminator 1 ».