Des véhicules à hydrogène en projet chez Jaguar Land Rover

Arnaud Marchal
Spécialiste automobile
17 août 2020 à 16h10
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© Jaguar Land Rover
© Jaguar Land Rover

Zeus, c’est le nom du projet du groupe Jaguar Land Rover qui vise à produire des véhicules à hydrogène au cours de la prochaine décennie.

Encore à l’étape de projet, Jaguar Land Rover souhaite avancer sur la technologie hydrogène en parallèle des déclinaisons hybrides et électriques de certains véhicules produits par le constructeur anglais.

L'hydrogène, une solution pour les gros SUV ?

Pour Nick Rogers, ingénieur en chef chez Jaguar Land Rover, le projet Zeus est très important dans la stratégie du groupe. Un concept-car utilisant une pile à hydrogène est en cours de réalisation et sera fonctionnel lorsqu’il sera présenté.

Jaguar Land Rover cherche des solutions pour être prêt à proposer des véhicules les plus vertueux possibles en réponse au projet britannique d’interdire la vente de véhicules thermiques dans 10 à 15 ans. L’hydrogène pourrait être une réponse au poids important d’un SUV tel que le Range Rover Velar.

Ajouter une lourde batterie de traction sur ce type de véhicule, ayant un poids à vide déjà conséquent, serait fortement nuisible au rendement et aux performances. Une pile à combustible alimentant un moteur électrique serait une solution attrayante pour résoudre cette équation.

© Jaguar Land Rover
© Jaguar Land Rover

L’hydrogène est une piste pertinente

Pour Rogers, l’hydrogène est une piste pertinente pour les gros véhicules comme il l’a récemment déclaré : « Nous pensons que l'hydrogène tient une place clé dans la gamme Jaguar Land Rover. Nous développons et investissons dans ce domaine, et nous recevons un soutien important pour ce faire ».

Il a également ajouté : « Nous recherchons les bons systèmes de propulsion - ceux qui voient le minimum d'interférence avec l'environnement ».

En attendant de voir les progrès du constructeur sur l’hydrogène, on peut déjà imaginer que le futur Range Rover Evoque pourra recevoir ce type de motorisation lors de son renouvellement vers 2025 avant de peut-être se généraliser sur toute la gamme Land Rover. Les véhicules électriques à batteries restant à l'honneur chez Jaguar, qui prépare d’ailleurs une nouvelle XJ électrique.

Source : Autocar

Arnaud Marchal

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Passionné d'automobile depuis toujours et d'informatique depuis l'Amiga 500 jusqu'à nos jours !

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Commentaires (8)

xsadg
L’hydrogène c’est bien, mais tant que la fabrication de celui-ci ne sera pas rentable ou propre, ça n’aura aucun intérêt
toNNio
C’est vrai que les gros SUV sont lourds, mais c’est un phénomène partagé par les petites voitures récentes qui atteignent facilement la Tonne. Et quand elles sont « zéro émission », c’est pire, la petite Zoé atteint les 1 468 kg. Donc l’hydrogène est certainement une technologie d’intérêt. Car un poids léger est facteur de qualités routières, et d’une moindre usure de l’infrastructure routière.
cpicchio
Si l’écologie était dans les préoccupations de JLR, ils arrêteraient de produire ces SUV monstrueux… (hydrogène, électrique, thermique, au GPL, etc…, la question n’est pas là).
BlBird67
On s’en approche clairement, avec la production de l’électricité via du renouvelable, seulement les allemands et les japonais sont très en avance sur les français. Le gros intérêt de l’Hydrogène est qu’il permet de stocker de l’énergie, et son utilisation est assez propre comparé au reste.
offset891
Et sinon, faire des voitures plus légère ?
philouze
tu devrais regarder ça avant de reprendre les éléments de discours des gaziers et charbonniers européens sur l’hydrogène ( ce qu’ils nous cachent : il n’y aura jamais assez d’énergie vertes ne serais ce que pour décarboner le seul hydrogène déjà nécessaire dans l’industrie)<br />
philouze
mais l’hydrogène n’est pas léger au final : la miraî pèse aussi lourd que son équivalent batterie. le problème est qu’il faut des réservoir HP 700 bars qui pèsent des centaines de kilos (dans les 250 kg de mémoire) auxquels tu rajoutes une pile à combustible, la transmission/moteur et finalement une batterie tampon pour les pointes de puissance et la récup d’énergie au freinage
BlBird67
Suivant le sujet de prêt, les évolutions technologiques récentes et en cours sont très intéressantes, et tous les mois le coefficient de conversion de l’eau en H2 via l’électricité (un des moyens parmi d’autres en investigation), est de plus en plus efficace, ce qui amènera à terme à une utilisation beaucoup plus intéressante de l’H2.
philouze
dans la chaîne de conversion tu as trois points-clés :<br /> o L’électrolyse, entre 30% de pertes (en industriel) et 10% (en labo)<br /> o L’ultra compression, 20 % de pertes : indépassables, un gaz comprimé EST une énergie stockée<br /> o la re-conversion dans la pile , 45% de perte au point nominal, indépassable : c’est la limite théorique (pour de l’hydrogène mobile, en statique il est possible de faire de la cogénération car le reste de l’équation c’est de la chaleur)<br /> Les gains sur l’électrolyse sont donc une toute petite partie de l’équation et ne vont pas significativement changer la donne pour le tarif de l’H2 en électromobilité. par contre ils peuvent faire baisser les tarifs dans l’industrie là ou l’H2 est utilisé pour lui même et irremplaçable.
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