Que va-t-on faire de l'ISS lorsqu'elle sera trop vieille pour continuer sa mission ?

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 17 février 2019 à 14h30
ISS complétée

En orbite depuis près de 20 ans pour ses modules les plus anciens, la station spatiale internationale (ISS) n'est plus toute jeune, puisque certains de ses éléments ont été conçus pour une durée de vie de 15 ans. Toutefois, l'arrêt de l'exploitation de l'ISS pourrait intervenir lorsqu'elle soufflera ses 30 bougies, en 2028. Qu'arrivera-t-il alors à ce précieux laboratoire spatial ?

Développée grâce à une collaboration internationale et un budget colossal (plus de 150 milliards de dollars), la station spatiale internationale continue à l'heure actuelle d'être le seul et unique laboratoire de recherche à être positionné au-dessus de nos têtes, à une altitude d'environ 400 km.

Une fin de vie programmée entre 2024 et 2028

Occupée en permanence par des chercheurs et des astronautes réalisant chacun de multiples travaux de recherche scientifique ainsi que les tâches de maintenance, l'ISS devrait encore profiter d'une dizaine d'années de vie opérationnelle et prochainement voir se succéder les nouveaux vaisseaux actuellement en cours de certification pour les vols habités : le Crew Dragon de SpaceX ainsi que le CST-100 Starliner de Boeing.

Malgré tout, il est nécessaire de planifier et trouver un plan pour la fin de vie de la station d'ici 2028. C'est pourquoi la NASA et ses partenaires dans cette aventure travaillent sur une stratégie de désorbitage ainsi qu'un plan d'action d'urgence à mettre en œuvre au cas où une panne ou un accident surviendrait, ce qui est tout à fait envisageable en raison de la vétusté ou de l'obsolescence de certains composants et matériaux.

Ce sont par ailleurs ces derniers arguments qui ont poussé le Comité aérospatial de sécurité (ASAP) à demander à la NASA de concevoir rapidement un plan permettant de désorbiter l'ISS en toute sécurité. Un défi pour le moins immense, puisque ce sera l'objet le plus lourd (400 tonnes) à être poussé vers une rentrée atmosphérique destructrice.

Toutes les possibilités sont à prévoir

La stratégie de désorbitage de la station spatiale internationale pourrait ainsi faire appel à deux vaisseaux cargo Progress afin de bénéficier d'une poussée suffisante pour déclencher une rentrée atmosphérique contrôlée. Zvezda, le module russe de l'ISS, possède bien son propre système de propulsion, mais sa puissance est trop faible pour assurer ce rôle.

Le niveau de difficulté est extrêmement élevé pour la réalisation d'une telle mission, l'objectif principal étant de pouvoir contrôler au maximum la rentrée atmosphérique de l'engin de manière à ce que le moins de débris possible atteignent la terre ferme ou des zones habitées.

Le récent rapport de l'ASAP à propos de la stratégie de désorbitage de l'ISS mentionne : « Bien que les progrès aient été plus lents que prévu, les efforts vont de l'avant et le comité est rassuré par les progrès réalisés ».
Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge
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Pigiste pour Clubic depuis 2018, j’ai d’abord pris la plume pour parler d’actualités, avant de me spécialiser peu à peu sur les catégories PC & Gaming, notamment les écrans et périphériques, ainsi que l’image et le son, plus particulièrement tout ce qui touche au Home Cinema : les téléviseurs, vidéoprojecteurs et barres de son.

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lepoilux

ils ont même pas une pensé pour plus tard ? présenter le vrais module au publique dans un musé ?

Yanis48

Et comment tu fais pour faire revenir 400 tonnes sur Terre sans abimer les modules ? A moins de faire un musée dans l’espace je vois pas comment…

Fulmlmetal

150Md$ c’est colossal mais il faut assis relativiser, c’est 150Md$ sur 10 ans, donc 15Mds/an et réparti entre les USA, la Russie, l’Europe, le Canada, et le Japon.
quand on voit que les américains dépassaient 100Md$ par an sur 3 ans pour la guerre d’Irak et d’Afghanistan je pense que il faut relativiser les choses sur ce coup d’ISS.

Concernant la désorbitation, perso je pense qu’on pourrait envisager de le faire par étape, et séparant certains modules et en les descendant dans l’atmosphère afin d’alléger la masse total qui doit rentrer. Car en l’état elle ne pourra pas etre totalement désintégré, de gros morceau retomberont en mer (si on vise bien).

Palou

Si cela les arrange, il la ramène chez moi, je la met dans mon jardin et cela fera une attraction pour les enfants du village

Karote

On commence à faire des fusées qui atterrissent où on veut au cm prêt, à cette vitesse on pourra attraper les modules petit à petit et les ramener sur terre “intacte”… Peut-être…

Karote

Je pense que sur le papier c’est le mieux. Mais comme ils le stipulent dans l’article, il faut aussi un plan d’urgence pour le ramener en vitesse sur terre… Et polluer la mer au passage :grin:

iksarfighter

On pourrait la déplacer en orbite lunaire.

Sinon c’est dommage de désorbiter tout ce matos qui a coûté si cher à orbiter et qui pourrait peut-être être recyclé dans des missions futures.

Oui, autour de la Lune ça ferait une réserve de matos pour la base en bas ou pour l’ISS lunaire. Une fois fois en orbite lunaire elle y resterait sans poussée vu que c’est le vide complet.

Catstom

S’ils ont pu l’envoyer en kit, il doit bien avoir moyen de la démonter et de ramener les morceaux

Le_Prophete

Impossible à envoyer sur une orbite beaucoup plus haute et encore moins en orbite lunaire il faudrait une énergie colossale, on est actuellement incapable d’envoyer une telle masse autour de la Lune

wackyseb

Un coup de rayon laser, vous me désintégrer tout ce merdier.
Vous mettez une fusée au cul et vous poussez bien fort.
Bye bye dans l’espace.
Où alors comme sur terre, on amène les poubelles jaunes et bleus pour faire du tri.
On recycle tout ça et on prend ses responsabilités.
Quoi : « il y a plus de sous pour contruire un mur » me dit le président des fous.
On s’en cogne du mur, occupe toi du bordel installé là haut.