Le jeu vidéo rendrait les enfants plus intelligents

20 mai 2022 à 08h35
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Une étude réalisée pour Scientific Reports sur des enfants américains a cherché une corrélation entre l'utilisation des écrans et l'intelligence. L'étude se penche sur des secteurs différents, comme les réseaux sociaux, les vidéos ou encore les jeux, et trouve des résultats intéressants.

L'étude a une importance politique et sociale majeure. On pense souvent que les écrans sont plutôt nocifs pour les enfants, cependant ces derniers peuvent difficilement s'en passer. La technologie représente pour nos têtes blondes un atout majeur dont ils doivent savoir se servir. Ainsi, il est important de se demander comment en bénéficier, sans toutefois en abuser.

Les enfants et leurs écrans

L'étude se base sur plus de 9 000 enfants américains âgés de 9 à 10 ans. Selon l'étude, les enfants de 8 à 12 ans passent en moyenne quatre à six heures de loisir par jour sur leurs écrans. Ces loisirs sont divisés en trois catégories : jouer aux jeux vidéo, regarder des vidéos et sociabiliser sur les réseaux.

En moyenne, les garçons passent deux fois plus de temps que les filles à jouer aux jeux vidéo. Ils regardent aussi plus de vidéos, alors que les filles passent beaucoup plus de temps sur les réseaux sociaux. Ceci n'est guère surprenant, car la socialisation genrée pousse les garçons vers les jeux vidéo, et beaucoup plus de jeux sont créés pour leur plaire. Au contraire, les filles sont beaucoup plus encouragées à socialiser entre elles, ce qui explique leur surreprésentation sur les réseaux sociaux.

L'étude a aussi corrigé l'effet de la classe socio-économique et des différences génétiques. La génétique compte pour beaucoup dans le développement des capacités cognitives, selon de nombreuses études précédentes. La classe socio-économique a aussi de grosses conséquences sur le temps que passent les enfants sur leurs écrans, mais également sur leurs performances scolaires et leur assiduité au travail. En effet, des parents de classes sociales plus basses passent en moyenne plus de temps au travail, et auront moins de temps à accorder aux devoirs de leurs enfants, ou moins de ressources financières disponibles pour du soutien scolaire. L'étude corrige donc les effets de ces facteurs afin de dégager une corrélation. Un dernier facteur corrigé dans l'étude est la persévérance, un trait de caractère qui pourrait altérer les performances des enfants.

Les jeux vidéo en tête de liste

Les chercheurs ont testé leurs hypothèses ainsi : ils ont d'abord demandé aux enfants de 9 ans le temps passé sur les écrans, et ont classifié leurs activités, puis ont mesuré leur intelligence. Deux ans plus tard, ils ont fait de nouvelles mesures sur les mêmes enfants.

L'intelligence est comprise ici comme les capacités d'apprentissage, de raisonnement, de compréhension et d'adaptation. Ces éléments sont représentés dans l'étude par cinq tâches du test américain ABCD : un exercice de vocabulaire, deux tests d'attention, un exercice de compréhension de l'écrit et de l'oral, et un exercice de mémoire.

Les résultats montrent une association positive entre les jeux vidéo et l'intelligence : les enfants qui jouent aux jeux vidéo au début du test obtiennent de meilleurs scores aux exercices après deux ans. Ce résultat n'est guère surprenant, car des études précédentes avaient déjà démontré les bénéfices cognitifs des jeux vidéo. Contre toute attente, les enfants qui regardent la TV obtiennent aussi de meilleurs scores après deux ans, quoique cette corrélation soit bien plus faible. Ce résultat totalement inattendu change en fonction de l'éducation des parents : la corrélation disparaît lorsque l'on ajoute cette variable. On peut penser que l'éducation des parents influence la quantité de vidéos que regardent les enfants, ou bien la qualité des vidéos visionnées. Ce dernier point laisse les chercheurs perplexes, et mérite plus d'attention dans la recherche à venir.

Il est important de noter que l'intelligence regroupe seulement un certain nombre de capacités cognitives, et que bien d'autres sont importantes et influencées différemment par les jeux vidéo et les écrans en général. De plus, d'autres activités influencent d'autres capacités primordiales : il s'agit d'abord d'offrir aux enfants un mode de vie sain et équilibré.

Louise Jean

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Commentaires (46)

crush56
J’ai toujours pensé cela personnellement. Les gens font une association simpliste entre jeux vidéo et télévision, or là où l’enfant est complètement passif devant une télé, il est acteur du jeux vidéo, ce dernier stimule sa capacité à résoudre des problèmes, énigmes, stimule ses réflexes, stimule sa créativité, sa sensibilité artistique ou émotionnelle etc.<br /> Evidemment ça dépend des jeux-vidéo, mais globalement je trouve ça très positif
nauxz
Intelligents peut-être, mais aussi flemmards comme pas 2…
Pipotron
4 à 6h/j à 8-12 ans !!! Mais que font les parents ? :s<br /> Y-a que moi qui suis choqué ??
philouze
Edit : pour résumer, contrairement à l’avis du rédacteur : cette étude me semble trompeuse.<br /> ça a l’air bien mené comme étude notamment sur les corrections des biais sociologiques, par contre concernant la télé ou les temps d’écran, les études démontrant des corrélations fortes sur des baisses de résultat scolaires ou des troubles du langage sont légions (au point que la chine souhaite les interdire par exemple)<br /> Donc ça nécessiterait une méta-analyse et surtout de pousser plus loin, notamment concernant la capacité à se concentrer, l’entrain « hors écran », le langage, les résultats scolaires.<br /> Le test de QI peut montrer une capacité à trouver rapidement des solutions face à des suites logiques et autres « mesure de performances cognitive », par contre il ne dit pas grand chose sur une capacité à se concentrer durablement ou à mémoriser de nouvelles notions.<br /> Il serait dangereux de tirer d’une seul étude, portant sur une seule mesure (le QI) le fait que l’effet est « globalement positif » alors que le corpus d’études prééxistantes semble plutôt pencher sur un « spectre » d’effets plutôt neutres à négatifs.<br /> Mon avis absolument pas documenté d’ex-gamer : le jeu m’a rendu durablement accro à la dopamine, et tout semblait chiant et terne et lent et pas réactif en dehors, et on met un moment à convaincre son cerveau que c’est faux.<br /> Alors oui, il ne m’a pas rendu plus con, et surement plus performant dans certaines disciplines de réflexion rapide, mais c’est accompagné de pas mal de défauts difficiles à contrer.
SlashDot2k19
Une étude à ne surtout pas montrer aux enfants
fredolabecane
Tout a fait, et ça peux même les transformer en No-life avec le temps…
MisterDams
Une étude à la va-vite, rien ne dit que ce n’est pas justement les enfants les plus intelligents au départ qui deviennent les plus sensibles à l’addiction aux jeux vidéos.<br /> Par exemple, pour déconnecter un cerveau qui « pense trop » à leur goût en le saturant d’informations sur les séances de jeu.<br /> Il y a aussi les types de jeux à prendre en compte, certains demandent effectivement beaucoup de stratégie, d’anticipation &amp; co. Certains autres se limitent à peu près à foncer dans le tas et tirer partout, on peut pas vraiment dire que sur le plan cérébral ça apporte les mêmes choses.<br /> Bref,
enigmatiqk
des études avaient déjà étés faites : 2 groupes avec temps jeux vidéo différents. les joueurs avaient des réactions et de prises de décisions bien meilleures …<br /> le jeux vidéo est bien meilleure que la tv passive et abrutissante par simple logique … seul les vieux et ceux qui n’y comprennent rien peuvent penser l’inverse … (je pense simplement qu’ils voient les jeux vidéos comme un simple écran).<br /> Maintenant, comme tout, dès qu’il y a de l’excès c’est mauvais, et les activités extérieur sont aussi importantes pour d’autres raisons (social, physique, …)
bennukem
Faut aussi comparer avec la culture de chaque pays.<br /> On ne consomme pas pareil en France et ailleurs.<br /> En asie, des mecs meurent d’épuisement dans les cybercafés sur leurs jeux en ligne. Jamais entendu de cas comme ça en France. Y a pas de culture du cyber café non plus…<br /> L’addiction aussi, personne n’explique comment la gérer. A ma connaissance, seule la Chine impose un couvre feu internet pour les jeux vidéos
enigmatiqk
des « no-life » on en trouve partout, cela depend du sens qui y est donné.<br /> des enfants qui ne quittent plus les livres.<br /> des enfants qui ne savent jouer que au foot et à rien d’autre (+ match tv + discussions match et joueurs)<br /> toujours une question d’abus et d’accompagnement de par les parents …
enigmatiqk
le « tirer partout » ajoute aussi des compétences, notamment au niveau de la réactivité et prises de décisions.
Urleur
Tout dépend de certains jeux vidéo, a mon avis il ne se sont pas basé sur du FifaCallmachin sinon sa aurait été caduq et une régression du cerveau.
fg03
Tout à fait ! C’est du n’importe quoi cette étude.<br /> Ca isole socialement sauf cas de jeu à plusieurs (j’entends collectif et pas MMORPG) ce qui reste rare ca crée des nolife en puissance qui auront de gros problèmes psychiques, déséquilibre menant à la dépression et pour de graves cas la schyzophrénie.<br /> ETude complètement débile. quelques heures de ci de la peuvent améliorer les skills en particulier la coordination des mouvements et les réflexes mais l’intelligence, surement pas… ou alors elle dépendra du jeu video… et c’est pas avec Fortnite que ca va les rendre intelligent.
dante0891
En France il existe un n° pour l’addiction aux jeuvidéos <br /> Après je ne sais pas ce que ça vaut ^^
dante0891
Sans te mentir, j’ai commencé à jouer au JV dès l’âge de 8 ans (dès 1995) avec plusieurs heures par jour en rentrant de l’école (gouter/devoir/jouer un peu dehors/JV) ou en tout cas dans un ordre pas défini.<br /> Effectivement au collège ça ne m’a pas spécialement aidé pour mes notes (j’étais un élève moyen), je faisais le strict minimum et j’allumais la console le plus rapidement possible. Donc oui je jouais en rentrant jusqu’au repas, si aucun film d’intéressant à la TV, hop je rallumais la console jusqu’au couché (je n’avais pas d’heure prédéfinis mais je m’étais mis moi-même une heure max que j’ai toujours à ce jour).<br /> Actuellement j’ai la trentaine, en possession un BAC+2, un boulot en CDI, une famille et le soir en rentrant après avoir fait quelques tâches de maison, je me fais des parties de JV ^^
stbx00
Hum… Si je comprends bien selon vous cette étude menée sur plusieurs années sur 9000 enfants est nulle parceque ses résultats ne correspondent pas à ce que vous pensez ? Vos arguments ne sont pas argumentés mais simplement affirmatifs: No life avec problèmes psychiques, dépression…
Pernel
J’avoue que moi aussi je trouve ça énorme.
MisterDams
J’ai bien dit que ça n’apportait pas « les mêmes choses ».<br /> Nul doute qu’un futur chirurgien peut bénéficier de cette culture de la précision du positionnement de la souris quand il devra réaliser une intervention. Toujours est-il qu’il faut aussi réussir médecine pour y arriver.<br /> Quelque part ça reste un outil. Tout comme un couteau, c’est la façon de t’en servir qui détermine si tu finis derrière des fourneaux ou des barreaux.
Pipotron
Et même, à 8-12 ans sur les réseaux sociaux… un fléau ! Allez vous instruire au lieu de perdre votre temps avec ces contenus débilisant à très grande majorité (il existe des choses intéressantes cependant, encore faut-il y porter attention).<br /> Jouer le soir (ou en journée) quand on est adultes n’est pas du tout la même chose (même si l’addiction peut s’installer, mais après, on reste actif en jouant contrairement à des émissions insipides). Là ce sont des enfants entre 8-12 ans, le pire étant ceux à l’école primaire 8-11). Ils ont tant d’apprentissages à acquérir…
Hyuril
lol
MisterG55
Je ne me sens pas beaucoup plus intelligent, mais le jeu vidéo depuis 1984 m’aura au moins apprit quelques trucs en informatique.
Side_a9
Donc si on considère les anciennes « études » qui disaient que les JVs rendaient violent, avec cette nouvelle info on peut en déduire que ce sont les personnes intelligentes qui sont violents ^^
Ccts
Moi je dis juste … ça dépend des jeux ! Il y’en a quand même qui te rendent pas plus intelligent si tout !
SPH
Je suis sûr que des jeux comme MYST développent l’intelligence. Et ça ne rends pas violent.
FoxLeGoupil
Myst ne rend pas les gens violents, il les rend fous !
enigmatiqk
entièrement d’accord avec vous, c’était juste une précision
_Troll
Je joue a Fallout 4 environ 3 a 4 heures par semaines depuis plus de deux ans. Pensez vous que c est trop ?
SlashDot2k19
Oui, tu risques de devenir un « nolife en puissance qui aura de gros problèmes psychiques, déséquilibre menant à la dépression et pour de graves cas la schyzophrénie. »
philouze
« le « tirer partout » ajoute aussi des compétences, notamment au niveau de la réactivité et prises de décisions. »<br /> Mais justement, c’est à corréler avec les « défauts » souvent signalé des mesures de QI qui ont servi justement de mesure dans cette étude.<br /> Les tests de QI surpondèrent la vitesse, alors que réussir à déterminer une suite logique très complexe, même en prenant du temps , n’est pas mieux noté (ou pas noté si on est hors chrono) que 4 ou 5 exercices plus basiques mais réussis très rapidement.<br /> ça ne m’étonne qu’à moitié qu’on ait pu mesurer un gain.<br /> Seulement les aptitudes intellectuelles c’est plus large, et c’est surtout drivé par la capacité de concentration sur des sujets « lents », la mémoire à moyen / long terme - autant de chose que le jeu rapide ne risque pas d’améliorer, bien au contraire.<br /> Tu trouveras facilement sur google scholar les études, à foison, qui démontrent de nombreux problèmes différents apportés par une forte consommation de jeux vidéos. (et ce n’est pas non plus la seule étude qui mesure un effet positif)<br /> Ce qui est génant, c’est le ton de l’article, qui généralise (look, my hobby tend to make me more clever)
Jorris_Komb
« Selon l’étude, les enfants de 8 à 12 ans passent en moyenne quatre à six heures de loisir par jour sur leurs écrans. Ces loisirs sont divisés en trois catégories : jouer aux jeux vidéo, regarder des vidéos et sociabiliser sur les réseaux. »<br /> Alors j’émets un bémol dès le départ. A mon humble avis, à cet âge là être autant exposé aux écrans (4 à 6 heures) pour des cerveaux encore en développement c’est beaucoup trop. Parce que si on parle « études », beaucoup d’autres commencent à sortir et pointer du doigt la baisse de concentration et plus tristement le développement irrégulier du cerveau de nos jeunes enfants du fait de leur surexposition à l’écran. La dopamine étant régulièrement secrétée dans le cerveau de ces jeunes qui passent autant de temps devant les écrans rend ces derniers progressivement incapables de soit se montrer patient devant les différentes situations que peut proposer la vie de tous les jours, soit de maintenir leur attention pendant un laps de temps suffisant à chaque fois que celle-ci est nécessaire.<br /> Selon l’étude de l’article ils gagnent certaines capacités cognitives d’accord mais du coup est ce que ce qu’ils gagnent (si tant est qu’ils le gagnent vraiment) fait suffisamment le poids part rapport à ce qu’ils perdent ?<br /> J’en doute fortement…<br /> On sait désormais que les grands développeurs de la Silicon Valley qui conçoivent les plus grandes avancées technologiques et numériques actuelles mettent un point d’honneur à maintenir leur enfants hors de portée des écrans, les poussant plutôt vers les activités manuelles… (cf BFM TV : Silicon Valley : Une école déconnecté)<br /> Pourquoi une telle démarche de leur part si les écrans sont si bénéfiques pour leur enfants ?
BlBird67
Mouais, j’imagine que ca dépend aussi fortement des jeux.
Hanandano
@Philouze Merci et bravo pour le seul commentaire constructif du fil. Contrairement MisterDams qui n’est pas allé lire l’étude.<br /> Bon, que Clubic fasse du cherry picking quand ça favorise leur croyance et leur business qui s’en étonnera ? Et franchement je plains les pauvres pigistes/rédacteurs qui se retrouvent à devoir parler de sujet ou ils n’ont aucune compétence. (Et c’est tout à fait normal on est pas tous obligé de faire de la science en mode universitaire)
Francis7
je pense comme @MisterDams : rien ne dit que ces enfants n’étaient pas plus intelligents au départ.<br /> Sinon, le jeu video pourrait entretenir la concentration à très court terme. Peut-être qu’il pourrait aider à la rééducation cognitive après un AVC (Accident Vasculaire Cérébral). L’attention et la planification ce sont les fonctions exécutives.<br /> Mais tant que ce n’est pas du registre verbal, ce n’est pas vraiment de l’intelligence.<br /> L’intelligence verbale tient avec le temps mais pas l’intelligence non verbale.
philouze
Francis7:<br /> je pense comme @MisterDams : rien ne dit que ces enfants n’étaient pas plus intelligents au départ.<br /> L’étude a bien réalisé les même tests a deux ans d’intervalle sur les mêmes enfants, pour mesurer l’évolution de l’écart et le distinguer d’un écart préexistant.
Francis7
Oui, mais le jeu video ne va pas réduire les dits écarts. <br /> Ce n’est pas du verbal alors je dirais que cela n’apporte pas grand chose dans la vie.
casimir79
Étant hypersensible, le jeu vidéo m’a permis de canaliser une partie du spectre émotionnel pendant mon enfance et surtout mon adolescence (jusqu’à 50h de jeu par semaine).<br /> Aujourd’hui, j’ai la quarantaine passée, je joue pour me détendre, mais le jeu vidéo associé à la bonne éducation que j’ai reçu, a été un vrai catalyseur de ma réussite personnelle. Je peux me targuer aujourd’hui d’avoir une vie épanouie avec mon épouse, mes 2 enfants et un boulot en or.
ron333
Étude complètement fallacieuse. Non, les jeux vidéos rendent ne rendent pas les enfants plus intelligents, ne vous faites pas d’illusions, simplement ils les rendent moins débiles qu’avec la télévision ou les réseaux sociaux, voilà la seule chose à retenir. La pertinence aurait été de comparer ces enfants jouant aux jeux vidéos à des enfants ne regardant pas la télé (eh non, tous les foyers ne sont pas équipés !) et déconnectés des « réseaux ». Je gage que le résultat aurait été bien différent.
KlingonBrain
Étude complètement fallacieuse. Non, les jeux vidéos rendent ne rendent pas les enfants plus intelligents, ne vous faites pas d’illusions, simplement ils les rendent moins débiles qu’avec la télévision ou les réseaux sociaux, voilà la seule chose à retenir. La pertinence aurait été de comparer ces enfants jouant aux jeux vidéos à des enfants ne regardant pas la télé (eh non, tous les foyers ne sont pas équipés !) et déconnectés des « réseaux ». Je gage que le résultat aurait été bien différent.<br /> A mon humble opinion, il existe des raisons objectives expliquant pourquoi des jeux vidéo peuvent augmenter certains potentiels.<br /> D’une part, les jeux vidéo mettent les joueurs devant des problèmes concrets qu’ils doivent résoudre. Et cela demande de réfléchir, d’élaborer des stratégies pour en venir à bout, ce qui aboutit concrètement à développer des aptitudes.<br /> On peut remarquer que contrairement a la télévision ou à la littérature, le jeu vidéo propose au joueur une interaction bidirectionnelle, donc qui peut être beaucoup plus riche et beaucoup plus active.<br /> Ensuite, les jeux vidéo enseignent des logiques importantes pour affronter la difficulté et l’échec. Ils enseignent la patience, la persévérance, le fait d’apprendre à gérer la frustration de l’échec, mais aussi, comment apprendre par soi même par l’exploration et la logique d’essai et erreur. Ils apportent une leçon essentielle, le fait que tout est possible avec de la persévérance et du travail.<br /> Enfin, un certain nombre de jeux vidéo traitant de sujet réalistes enseignent des notions et savoirs tout à fait réels. Je citerais au hasard, les simulations économiques, mais il existe bien d’autre.<br /> Pour finir, il faut garder à l’esprit tous les jeux vidéo sont différents, donc inégaux dans leurs apports. Et qu’a l’image des autres formes d’art, il existe des oeuvres plus qualitatives que d’autres.
rexxie
Titre d’article pas très intelligent. il y a au moins 8 formes d’intelligence, et la dépendance aux jeux vidéo peut bien booster quelques facultés, mais c’est au détriment du développement moteur et spatial de l’individu, si fondamentaux.
Hanandano
@rexxie je veux bien qu’on critique la qualité de l’article hein et de l’étude mais tout de même la définition utilisée de l’intelligence est donnée dans le papier. Ce serait bien de lire avant de donner des leçons non ?
ld9474
Encore faudrait il définir l’intelligence et c’est pas gagné ! Le mien passe beaucoup (trop de temps à mon gout) sur la console (1h à 2h par jour le we uniquement). Quand je lis l’article je me demande quand ils ont une place pour apprendre ce qu’ils doivent apprendre. Par ailleurs ce qui ne ressort pas dans cette étude c’est la modification du comportement et la gestion de la frustration induite par les jeux… Le mien devient execrable lorsqu’on lui demande d’arrêter et qu’il est en plein milieu d’un niveau. Ceci dit il est toujours au milieu d’un niveau :).<br /> Bref, il me semble que l’étude ne traite pas de tous les aspects du gaming et qu’il faudrait une vraie étude basée sur autre chose que « l’intelligence ». Par ailleurs on oublie de dire que du coup ils sont nuls avec un marteau ! et franchement vaut mieux se servir d’un marteau que de faire 25 kills sur un jeu.
ld9474
Pour le côté frustration je ne partage pas. Pour le reste je suis assez d’accord. J’explique un peu. Un enfant (et même un adulte) qui échoue X fois à un niveau ou une étape du jeu. Quelle va être sa réaction? Il balance la manette :). Du coup on repassera pour la gestion de la frustration.
KlingonBrain
Pour le côté frustration je ne partage pas. Pour le reste je suis assez d’accord. J’explique un peu. Un enfant (et même un adulte) qui échoue X fois à un niveau ou une étape du jeu. Quelle va être sa réaction? Il balance la manette :). Du coup on repassera pour la gestion de la frustration.<br /> Justement, les jeux vidéo bien conçus sont étudiés pour éviter cela.<br /> La progression dans la difficulté doit être régulière et bien dosée afin d’éviter qu’un joueur reste bloqué trop longtemps à un point.<br /> Il ne doit jamais y avoir de blocage trop long, un effort raisonnable doit toujours aboutir au déblocage de la situation.<br /> Si l’enfant balance la manette devant une difficulté ? Il finira par se calmer. Et tôt ou tard, il reviendra au jeu et franchira la difficulté. Il comprendra au fur et à mesure que balancer la manette n’était pas la bonne façon de faire pour gérer la situation.<br /> Vous me direz qu’il existe des jeux à la difficulté mal dosée ou dont la solution n’est pas logique. Et bien oui, le jeu vidéo, c’est comme tout. Il y a des mauvais livres qui vous dégoûtent de la lecture, des mauvais films qui vous dégoûtent du cinéma. Et des jeux vidéo à vous dégoutter des jeux.<br /> Mais le fait de tomber sur quelques jeux que l’on ne parviendra pas à battre n’est pas dramatique en soi. C’est quelque part une leçon qui nous enseigne l’humilité et le fait que dans la vie, tout ne se pliera pas devant notre volonté.
KlingonBrain
Titre d’article pas très intelligent. il y a au moins 8 formes d’intelligence, et la dépendance aux jeux vidéo peut bien booster quelques facultés, mais c’est au détriment du développement moteur et spatial de l’individu, si fondamentaux.<br /> Certes, vous avez raison sur un point, à savoir que le jeu vidéo ne stimule pas toutes les capacités, mais seulement certaines.<br /> Donc quelqu’un qui ne pratiquerait que cette unique activité aboutirait effectivement à devenir un individu au développement incomplet, avec des manques.<br /> Mais si on y réfléchit bien, c’est le cas d’absolument toutes les formes d’activité dans la vie, car aucune n’est complète, aucune ne stimule toutes les capacités en même temps.<br /> Ma conclusion personnelle, c’est que si on veut aboutir à un individu complet, la solution est de diversifier les activités.
tfpsly
ld9474:<br /> Pour le côté frustration je ne partage pas. Pour le reste je suis assez d’accord. J’explique un peu. Un enfant (et même un adulte) qui échoue X fois à un niveau ou une étape du jeu. Quelle va être sa réaction? Il balance la manette <br /> Bof. J’ai commencé les jeux vidéos à 4 ans, y passant plusieurs heures par jours (Apple ][). Et au contraire la frustration n’existe pas vraiment à cet âge-là, on essaye en boucle sans arrêt.<br /> La frustration vient plus tard (probablement avec le développement émotionnel pendant l’adolescence et avec le temps libre qui se raréfie).<br /> Bonus : 4 ans plus tard j’ai découvert la programmation sur le même Apple ][, essayant de porter des jeux d’autres plateformes. Et ça m’a bien servi.
ld9474
KlingonBrain:<br /> Si l’enfant balance la manette devant une difficulté ? Il finira par se calmer<br /> Euh ca c’est de la théorie à deux balles. Désolé mais non ! A part dans les livres, ca ne se passe pas comme ca. Pourquoi? Parce que chaque enfant est différent ! Prenez un HPI-TDAH et vous verrez que ca ne se passe pas du tout comme cela…<br /> Par ailleurs je doute fortement qu’un éditeur de jeu pense aux enfants quand il développe. Je ne prendrai qu’un seul exemple: GTA ! Développé par des adultes pour des adultes mais vendu sans scrupule à des enfants (le PEGI c’est rigolo mais personne ne regarde).
ld9474
Ca date d’une époque ou les pixels étaient verts ou noirs? Peut on à l’époque véritablement parler de jeu tels que nous les connaissons aujourd’hui. Je partage sur Arkanoïd, Pacman et compagnie. Aujourd’hui avec en plus le jeu en réseau ce n’est plus le cas.<br /> J’aime bien votre deuxième partie car j’ai suivi un peu le même chemin mais pas pour des raisons financières . On a pas les moyens d’acheter un jeu: on se le fait !
KlingonBrain
Euh ca c’est de la théorie à deux balles. Désolé mais non ! A part dans les livres, ca ne se passe pas comme ca.<br /> Si cela ne fonctionnait pas, personne ne finirait les jeux. Et lassés, les joueurs s’arrêteraient de s’adonner à cette passion : l’industrie du jeu vidéo ferait faillite.<br /> Faites l’expérience de modifier un jeu pour le rendre « trop facile ». Vous constaterez qu’il perdra très vite son intérêt.<br /> La difficulté fait donc bien partie des ingrédients qui donnent de la saveur à un jeu.<br /> Pourquoi? Parce que chaque enfant est différent ! Prenez un HPI-TDAH et vous verrez que ca ne se passe pas du tout comme cela…<br /> Personne ne vous dira le contraire.<br /> Il faut bien comprendre que les mécanismes des jeux vidéo du marché « grand public » sont conçus et étalonnés pour des profils de personnes standard correspondant au plus grand nombre, c’est à dire les 80% de la loi de Pareto. Avec parfois des niveaux de difficulté et des options pour tenter de s’adapter dans une certaine mesure à des variations.<br /> Mais il est évident que quand des joueurs sont trop différents du profil standard, ces produits peuvent se révéler complètement inadaptés. Et dans ce cas de figure, il faudra se tourner vers le marché de niche (Les 20% de la loi de Pareto) pour trouver ce qui conviendra le mieux (et personne ne prétends que c’est facile).<br /> Par ailleurs je doute fortement qu’un éditeur de jeu pense aux enfants quand il développe. Je ne prendrai qu’un seul exemple: GTA ! Développé par des adultes pour des adultes mais vendu sans scrupule à des enfants (le PEGI c’est rigolo mais personne ne regarde).<br /> Les éditeurs pensent très bien aux enfants… quand ils développent des produits pour les enfants.<br /> De manière évidente, GTA est un produit conçu et destiné aux joueurs adultes.<br /> Différents produits, différentes cibles, comme on dit, il en faut pour tout le monde.<br /> Après, le fait que des parents permettent à leurs enfants d’acheter des produits qui ne sont pas spécifiés pour leur age (ou ne contrôlent pas ce qu’ils font), c’est un autre débat. Le problème n’a d’ailleurs rien de spécifique au jeu vidéo, il se posait déjà il y a bien longtemps avec la télévision, les livres, les VHS, les cigarettes, etc…<br /> Ca date d’une époque ou les pixels étaient verts ou noirs? Peut on à l’époque véritablement parler de jeu tels que nous les connaissons aujourd’hui. Je partage sur Arkanoïd, Pacman et compagnie. Aujourd’hui avec en plus le jeu en réseau ce n’est plus le cas.<br /> C’est surtout qu’a l’époque, les jeux vidéo étaient bien plus durs et frustrants qu’aujourd’hui. Et je ne parle même pas des bornes d’arcade ou tu mettait une pièce de monnaie… pour te faire détruire au bout de quelques secondes.<br /> Bien sûr, on pourrait dire que les jeux d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir. Et pourtant, derrière les graphismes 3D, les millions de pixels, les concepts de gameplay de base ne sont pas radicalement différents. Même si évidement, ils ont évolué, se sont raffinés. Et que l’explosion des capacité mémoire (RAM et masse) ont permis de rendre les jeux bien moins répétitifs et monotones.
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