Une récente polémique accuse Facebook d'associer le numéro de téléphone de ses utilisateurs à leurs profils sans leurs permissions. Une polémique qui n'est pourtant pas si nouvelle...
Le 1er mars, un tweet de Jeremy Burge a fait brûler le torchon entre certains internautes et Facebook. Pour cet influenceur, en exigeant « par mesure de sécurité » un numéro de téléphone pour créer un profil, Facebook lierait ce même numéro à un « identifiant unique capable de vous identifier sur n'importe quelle autre plateforme » avec ou sans votre permission.
Impossible d'y échapper
En créant son profil, un utilisateur doit passer par la double étape de vérification qui consiste à indiquer une adresse mail et un numéro de téléphone. Tout comme Jeremy Burge cependant, des utilisateurs ont indiqué n'avoir jamais donné leur permission pour être retrouvés grâce à leur numéro de téléphone sur le moteur de recherche de Facebook.Et alors qu'un réglage par défaut définit que « Tout le monde » peut retrouver un utilisateur avec son numéro de téléphone, les paramètres laissent la possibilité de moduler cette recherche (« Amis », « Amis de vos amis ») sans pour autant la supprimer. Jeremy Burge accuse le coup : même en limitant au maximum les paramètres de recherche, n'importe qui peut charger ses contacts téléphoniques sur Facebook et vous retrouver.
Une façon d'appuyer le moteur de recherche et les publicités de Facebook
Ces réglages ne sont pourtant pas « nouveaux », précise un porte-parole de Facebook à TechCrunch. Si la firme a pourtant rendu possibles les options de confidentialité liée au numéro de téléphone seulement l'année dernière, son partage avec des applications tierces comme WhatsApp et Instagram avait été dévoilé par The Telegraph la même année.Si des raisons de sécurité sont principalement invoquées pour justifier jusqu'ici la double vérification mail-téléphone, Alex Stamos, ancien directeur de la sécurité chez Facebook, n'y voit là qu'une façon pour Facebook « d'appuyer son moteur de recherche et ses activités publicitaires ».