Instagram "aggrave les problèmes d'image corporelle pour une adolescente sur trois" selon une étude interne

15 septembre 2021 à 13h30
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© Instagram
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Facebook a mené plusieurs études internes sur les effets négatifs d'Instagram sur ses utilisateurs. Celles-ci ont fuité, et les résultats ne sont pas glorieux pour le service. Les jeunes femmes sont les plus touchées.

L'une de ces études était centrée sur la portée d'Instagram sur la santé mentale de ses jeunes utilisateurs. Au vu des conclusions du rapport, on comprend pourquoi le groupe n'a pas rendu ce document public. Mais The Wall Street Journal a réussi à se le procurer et nous en livre les résultats.

Instagram sape le moral des jeunes

Sans surprise, ce sont les jeunes femmes, et plus particulièrement les adolescentes, qui souffrent le plus des effets néfastes d'Instagram. L'application est devenue pour cette catégorie de personnes un outil de comparaison sociale et un moyen de juger la valeur des individus selon leur attractivité et leurs succès.

« Nous aggravons les problèmes de rapport au corps pour une adolescente sur trois », admet l'étude. L'omniprésence de corps idéalisés sur le réseau social mène à la création de complexes chez une part importante de jeunes femmes.

Un chiffre retient l'attention : une enquête menée sur des adolescents aux États-Unis et au Royaume-Uni montre que 40 % des jeunes qui ne se sentent pas séduisants ont commencé à avoir ces pensées à la suite de l'utilisation d'Instagram.

Instagram plus nocif que TikTok

Une autre recherche, passée en revue par des cadres de Facebook, a mené à la conclusion qu'Instagram est bien plus problématique que ses principaux concurrents, à savoir TikTok et Snapchat, le premier se concentrant davantage sur la performance et le second, sur le visage et les filtres que sur le corps.

Une autre étude interne, conduite en 2019, confirme que « les adolescents blâment Instagram pour l'augmentation de l'anxiété et de la dépression », et pas seulement chez les femmes. Une certaine addiction au service est aussi ressentie par bon nombre de jeunes qui disent vouloir ouvrir l'app moins souvent, mais qu'ils n'arrivent pas à contrôler leur usage.

Rappelons que Facebook n'a jamais communiqué sur ces données, études et enquêtes. Le Wall Street Journal rappelle pourtant que Mark Zuckerberg avait été interrogé par des sénateurs lors d'une audience sur l'influence des applications du groupe sur les jeunes utilisateurs. Il s'était à l'époque bien gardé de citer toutes ces informations.

Alexandre Schmid

Gamer et tech enthusiast, j’ai fait de mes passions mon métier. Diplômé d’un Master en RNG sur Hearthstone. Rigole aux blagues d’Alexa.

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Commentaires (5)

barret2222
quelle évidence
Remoss
Quand j’étais ado (vers les années 2000), c’était les mannequins beaucoup trop maigres qui étaient super à la mode et qui poussaient à l’anorexie des tonnes de nanas. Bis repetita aujourd’hui avec des filtres numériques qui déforment la réalité et brouillent complètement l’image que les ados ont d’eux mêmes…<br /> Bref, aux parents de sensibiliser leurs enfants…
Yahren
En effet mais là, on leur met ça dans les mains et en plus ca rend addict.<br /> Voir une couverture de magazine dans la rue de temps en temps c’était pas dramatique.<br /> On tombe vite dans la facilité a suivre n’importe qui. Le plus important c’est de garder conscience que son propre feed devient toxique et virer ce qui dérange. Ca demande une remise en question mais c’est pas donné a tout le monde.
philouze
excatement comme FB pour les fake, la dépendance et les algos sont une caisse de résonnance énorme. On pars d’un travers bien réel de la société et on en fait un centre d’intérêt quasi permanent.<br /> Les RS, encore une fois, ne sont pas qu’un reflet passif de la société, ils en sont un acteur massif, actif, prépondérant.
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