Quel entraînement pour Thomas Pesquet avant sa nouvelle mission, Alpha ?

Eric Bottlaender
Spécialiste espace
31 août 2020 à 17h51
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Thomas Pesquet à l'entraînement dans la grande piscine NBL de Houston, pour une "sortie scaphandre". Crédits ESA/Thomas Pesquet
Thomas Pesquet à l'entraînement dans la grande piscine NBL de Houston, pour une "sortie scaphandre". Crédits ESA/Thomas Pesquet

Pour sa nouvelle mission de six mois environ au sein de la Station Spatiale Internationale (ISS) prévue en 2021, l'astronaute français de l'ESA suit une intense préparation, entre rappels et nouveautés.

Il devrait décoller du Centre Spatial Kennedy au printemps prochain.

De Proxima vers Alpha

Le 2 juin 2017, dans les steppes du Kazakhstan, la capsule Soyouz MS-03 se posait sans incident, mais en secouant quand même ses deux occupants — le Russe Oleg Novitski et le Français Thomas Pesquet, astronaute de l'agence européenne, l'ESA. La fin d'une aventure de 190 jours au sein de l'ISS qui aura plus passionné les Français que quiconque aurait pu l'imaginer… Le Normand finit même par être élu en 2018 « Personnalité préférée des français » à égalité avec le footballeur Kilian Mbappé !

L'anniversaire des trois ans de son retour, Thomas l'a passé à Houston, au Centre Spatial Johnson. Une « ville dans la ville » qui est le centre névralgique de l'astronautique américaine et le cœur des missions habitées de l'Oncle Sam. Oui, trois ans après l'exaltant voyage à travers l'atmosphère, l'entraînement a repris, malgré la crise sanitaire liée à la COVID-19 qui affecte durablement le fonctionnement des centres de la NASA.

Thomas Pesquet prépare sa prochaine mission, Alpha (la précédente s'appelait Proxima). Elle devrait commencer au début du printemps 2021 par un décollage au sein d'une capsule Crew Dragon de SpaceX. L'annonce elle-même n'a pas surpris grand monde, après différents discours et révélations en 2019 : devenir et rester astronaute est affaire de talent, mais obtenir une mission est aussi le résultat de négociations politiques, et les dirigeants du spatial français ont affirmé depuis plusieurs années qu'ils appuieraient une nouvelle rotation de T. Pesquet au sein de la station.

Aussitôt dit, aussitôt fait : début 2020, Thomas quitte ses fonctions temporaires de pilote de l'avion « 0g » de l'entreprise Novespace, et retrouve l'ESA à plein temps. Tandis que le calendrier se précise, il démarre son entraînement spécifique dans les centres de l'ESA à l'ESTEC (Pays-Bas) et Cologne (Allemagne) avant de partir aux États-Unis.

L'expérience ne fait pas tout

Thomas Pesquet est déjà astronaute, ce qui signifie qu'il n'a pas besoin d'une formation initiale de longue durée comme ce fut le cas après sa sélection en 2008. D'autre part, sa dernière mission est relativement récente, il n'a donc besoin pour le cursus central que de remises à niveau. Cela passe par les langues tout d'abord, notamment l'anglais et le russe qui sont les langues les plus parlées au sein de la station, mais aussi du japonais car il effectuera sa mission avec un collègue japonais, Akihiko Hoshide. Ensuite, il y a des cours nécessaires qui concernent la sécurité et les conditions d'urgence.

Il vaut mieux réviser l'emplacement et l'utilisation des extincteurs lorsqu'on est encore sur Terre... Crédits ESA/Thomas Pesquet
Il vaut mieux réviser l'emplacement et l'utilisation des extincteurs lorsqu'on est encore sur Terre... Crédits ESA/Thomas Pesquet

Il est nécessaire de savoir se repérer à tout moment dans la station, qu'elle soit éclairée ou non, dans un brouillard de fumée toxique ou en pleine perte de contrôle. Cela fait beaucoup à mémoriser, comme les emplacements des dispositifs d'urgence (masques, extincteurs, équipements de test, matériel médical), mais aussi les procédures qui les accompagnent, dans un ordre de difficulté sans cesse croissant.

Après 20 années d'occupation et d'extension, il y a beaucoup à apprendre ou à réviser sur la station spatiale internationale. Que faire en cas de fuite des nouvelles toilettes ? De panne électrique ? De concentration de gaz ? Heureusement pour les astronautes, les agences ont aussi développé et perfectionné leurs méthodes à destination des futurs occupants. Cela passe par de la documentation, des tutoriels vidéo, des échanges avec des astronautes tout juste rentrés de mission.

L'objectif, comme l'expliquent les plus anciens, n'étant pas d'absolument tout connaître « par cœur » mais de savoir réagir efficacement dans toutes les situations. C'est pour cela également qu'il est important que les équipages s'entraînent ensemble de longs mois avant leur départ… Il est capital de pouvoir travailler dans un esprit d'équipe et de confiance absolue : malgré les procédures et les garde-fous, effectuer une mission en orbite c'est aussi remettre plusieurs fois par jour sa sécurité et même sa vie entre les mains de ses camarades.

Seul dans l'espace

Au centre spatial Johnson, Thomas Pesquet a également mis à jour sa formation pour les sorties en scaphandre à l'extérieur de la station spatiale (EVA). C'est un exercice complexe, que de nombreux astronautes rêvent de pouvoir accomplir — et le Français avait eu la chance de sortir deux fois sur les flancs de l'ISS en 2017. Il s'en était sorti avec aisance, ce qui a conduit à ces nouveaux entraînements dans la plus grande piscine du monde, le NBL (Neutral Buoyancy Laboratory). Mais attention, chaque mission à l'extérieur est différente : Thomas avait participé à l'une des nombreuses sorties au service des remplacements de batteries de la station, mais ces opérations sont terminées. Outre une EVA d'urgence (dont on ne peut logiquement connaître aujourd'hui la teneur), les potentielles activités du Français sur les flancs de l'ISS dépendront du calendrier. A noter tout de même que Shane Kimbrough, qui sera aux côtés de Thomas Pesquet pour son voyage, était déjà en orbite avec lui en 2016-2017. Ils avaient réussi une EVA ensemble. Or la NASA, a-t-on coutume de dire, aime les duos expérimentés…

On se souvient de la vue vertigineuse sous les pieds de Thomas Pesquet en 2017. Crécits ESA/Thomas Pesquet
On se souvient de la vue vertigineuse sous les pieds de Thomas Pesquet en 2017. Crécits ESA/Thomas Pesquet

Dans le ventre du Dragon

Une autre particularité de la mission Alpha, c'est que Thomas Pesquet n'aura pas à se former extensivement au pilotage de Soyouz, puisqu'il sera le premier européen depuis une décennie à partir pour l'orbite depuis le sol des Etats-Unis, et plus précisément au sein d'une capsule Crew Dragon de SpaceX. C'est un changement important pour le Français, qui va devoir démarrer une formation spécifique à ce véhicule : les longues heures passées à bachoter ses examens à la Cité des Étoiles, au Nord de Moscou, ne lui serviront à rien (sauf scénario façon « Gravity », ce qu'on ne lui souhaite pas). De plus, si sa formation l'amène à connaître les commandes du véhicule de SpaceX, il n'en sera ni le commandant ni le pilote, il aura donc « juste » à profiter du voyage… Ce qui ne va pas sans son lot de préparation. Thomas Pesquet pourra aussi faire travailler les couturiers de SpaceX sur sa combinaison pressurisée pour le vol, puisqu'elles sont taillées sur mesure.

La NASA et SpaceX disposent de simulateurs à Houston et au siège de l'entreprise à Hawthorne (Californie) où les astronautes vont pouvoir observer leur véhicule, qui sera d'abord désossé avant d'être remis à neuf — puisqu'il faut rappeler que les quatre astronautes de la mission « Crew-2 » décolleront dans la même capsule qui vient de passer deux mois amarrée à l'ISS et s'est posée le 2 août.

Il faut tout de même se familiariser avec les centaines de commandes possibles sur les "écrans tablettes" de Crew Dragon. Crédits ESA/Thomas Pesquet
Il faut tout de même se familiariser avec les centaines de commandes possibles sur les "écrans tablettes" de Crew Dragon. Crédits ESA/Thomas Pesquet

Choisir la capsule américaine, c'est également changer d'entraînement pour le décollage et l'atterrissage…. ou plutôt l'amerrissage, puisque Crew Dragon est conçue pour déployer ses parachutes et se poser sur l'eau. Il faut donc savoir s'en extraire rapidement, même dans les pires conditions (à l'envers, dans des vagues, avec les parachutes tout près), ou sur le pas de tir 39A du Centre Spatial Kennedy, où les procédures d'évacuation prévoient un court voyage en « panier » le long d'une tyrolienne jusqu'à un véhicule blindé prêt à filer moteur hurlant à travers la lande. C'est un apprentissage complet qu'accomplit actuellement Thomas Pesquet, où sans être « mieux » ou moins bien que Soyouz, tout est différent.

Un laboratoire en orbite !

Enfin, il est un autre élément qui sera différent de la mission Proxima, ce sont les expériences scientifiques que l'astronaute français de l'ESA aura sur son agenda. Car malgré les affirmations de certains critiques mal informés, il ne va pas passer six mois à prendre des clichés à couper le souffle allongé dans la « Cupola » : les journées sont rythmées par des dizaines d'expériences opérées tout autour du monde dont les astronautes sont à la fois les opérateurs, les préparateurs, et parfois les cobayes.

Pour Thomas Pesquet, cela passera par le don volontaire de tous les liquides et solides corporels, de la moelle jusqu'à l'urine en passant par la salive et les cellules musculaires… Mais aussi par des études de plantes, de levures et de petits organismes, et même de cellules souches (de cerveau et de moelle épinière, notamment) pour de futures avancées médicales sur Terre. Chaque année, ce sont plus d'une centaine de publications scientifiques qui s'appuient sur les résultats des expériences menées au sein de la station. Thomas Pesquet, à plusieurs reprises, a formulé le souhait de travailler à des avancées qui permettraient des voyages spatiaux au long cours.

Il retrouvera et pourra poursuivre en plus quelques unes des expériences qu'il avait déjà mené lors de sa mission précédente.

Thomas Pesquet en pleine séance de "food tasting" pour savoir comment équilibrer ses goûts et les rations qui lui seront destinées. Crédits ESA/Thomas Pesquet
Thomas Pesquet en pleine séance de "food tasting" pour savoir comment équilibrer ses goûts et les rations qui lui seront destinées. Crédits ESA/Thomas Pesquet

Pour se préparer à son programme scientifique, un astronaute est généralement amené à faire le tour du monde, car les centres qui font le relais entre les expériences et les laboratoires au sol sont répartis tout autour du globe. Pour l'ESA, ce seront essentiellement les centres de Cologne et surtout le CADMOS à Toulouse qui serviront d'interlocuteurs principaux, mais de nombreuses expériences sont opérées depuis la Floride, le Japon ou la Russie (même si ces dernières sont rares). Il est d'usage de se rendre sur place pour apprendre les bases de la manipulation pour les expériences, car étant donné leur valeur et la difficulté à les emmener en orbite, une erreur ou une casse peuvent ruiner des années de préparation. Même si les manuels et les explications sont censés être limpides, la préparation est capitale !

Il ne reste qu'un peu plus de six mois d'entraînement pour Thomas Pesquet, et on comprend aisément pourquoi cette période est généralement décrite comme étant le début des difficultés pour les familles des astronautes : loin de chez eux, ils ont peu de temps pour les loisirs (généralement dévolus à la préparation physique) et encore moins pour les visites. Sans compter les difficultés actuelles pour voyager autour du monde en respectant les éventuelles quarantaines entre les nations

Souhaitons bonne chance à « notre » astronaute pour la fin de sa préparation !

Eric Bottlaender

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser v...

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (46)

casimir79
Un vrai boulot de vacancier! Nan je plaisante. Il faut avoir à n’en point douter un potentiel intellectuel et physique hors du commun. Bonne préparation!
ypapanoel
Ce genre de personne est incroyable. Ils ont un physique au top, de l’entrainement physique et mental, des connaissances dans plein de domaines, des sciences aux langues, des brevets de tout types (pilote…). Même des connaissances de survie en environnement hostile! Pour y arriver il faut de la volonté, de l’intelligence<br /> Bien sûr et en plus de tout ça, ils sont aussi sélectionnés pour leur stabilité psychique : leur aptitude à aider/supporter les autres dans des environnements clos, sans générer de conflit.<br /> Difficile de faire plus complet, plus capable de gérer efficacement/de survivre à n’importe quelle situation.<br /> Ca me bluffe.<br /> Et pendant ce temps là tant se complaisent à regarder secret story ou les chtis contre les marseillais…<br /> faudrait envoyer tout le monde en station spatiale : la sélection naturelle fera vite son choix !
maxxous59
Ou même mieux, direction le soleil, ils passent leurs temps à bronzer de toute façon, ce sera juste un poil plus chaud qu’à Marseille !
Niverolle
Oui, souhaitons lui une belle et longue carrière ! Ainsi qu’un «&nbsp;retour sur terre tout en douceur&nbsp;» (pour certains le cap le plus difficile à passer, ce n’est pas ce rythme effréné, mais la fin de carrière, quand tout s’arrête).
julla0
Ca me fait penser au film Proxima actuellement sur Canal+.<br /> Sinon j’ai une petite interrogation, pourquoi, en dehors de l’aspect politique, apprendre le Russe ou le Japonais, alors que l’Anglais, en tant que langue internationale, serait plus à même d’être adopté par tout le monde et ce d’autant qu’ils ont déjà bien d’autres choses à apprendre?
Niverolle
Ben le cyrillic est incontournable dans l’ISS (à commencer pour les opérations de maintient en orbite). J’imagine aussi que le japonnais peut-être utile pour le module JEM (et par simple courtoisie si tu es polyglotte).
julla0
Ca répond pas vraiment à ce que j’ai demandé, tu ne fais que répéter…<br /> Aspect politique, protocolaire, courtoisie, appelle çà comme tu veux.<br /> Vu le niveau de ces personnes, l’Anglais me semble une base facile à acquérir et qu’ils ont surement tous déjà acquis, d’où ma question sur l’utilité réelle des autres langues.
Niverolle
L’anglais est bien la langue officielle à bord de l’ISS. Mais visiblement tu as du mal avec le mot «&nbsp;incontournable&nbsp;»: rien que le vaisseau Progress (qui existait bien avant l’ISS) et le module Zvezda, qui sont les seuls à permettre le maintient en orbite de l’ISS, sont russes, archi-russes !!! Maintenant, si tu veux forcer les russes (et pendant que l’on y est, les chinois) à parler en anglais quand ils volent dans l’espace, ben, euh, bon courage
julla0
Ou vois-tu que j’ai un problème avec le mot incontournable que tu es d’ailleurs le seul à employer? Tu es une référence en la matière?<br /> Les Russes et les Chinois (que viennent-ils faire là-dedans d’ailleurs?) parlent Anglais, hein…
Niverolle
Sauf que leur vaisseaux fonctionnent respectivement en russe et en chinois. Et celui qui les fera changer pour anglais n’est pas encore né…
julla0
Fonctionne ou fonctionnait?<br /> Non parce que sinon, juste un exemple, c’est SpaceX qui les «&nbsp;envoie&nbsp;» en l’air, je suppose donc que c’est écrit en anglais…<br /> En plus il est accompagné d’Oleg Novitski, pilote Russe…<br /> Et enfin un dernier exemple, sur mon écran Coréen, très probablement fabriqué en Chine, il est écrit en Anglais «&nbsp;Starlight Touch Button&nbsp;» pour m’indiquer les boutons de commande et je n’ai eu ni besoin de connaitre le Coréen ni de parler Anglais couramment pour comprendre…<br /> Donc non, les vaisseaux ne fonctionnent pas en Russe, ils fonctionnent en électronique et sont en plus commandés à distance!<br /> Je rajoute également que je n’ai écrit nulle part que connaitre d’autres langues était inutile…
Niverolle
Tu inventes n’importe quoi… Ce n’est pas Space X qui « envoie en l’air » le vaisseau Progress (pas plus qu’Oleg Novitski). Et comme, sans remorquage, l’ISS finira par retomber sur Terre, ce vaisseau est « incontournable ». Et comme son interface (tout comme celle du Soyouz) est toute en russe, le russe est lui aussi « incontournable ».
julla0
Oula… As-tu lu l’article??<br /> Je cite: "Elle devrait commencer au début du printemps 2021 par un décollage au sein d’une capsule Crew Dragon de SpaceX. ", «&nbsp;Une autre particularité de la mission Alpha, c’est que Thomas Pesquet n’aura pas à se former extensivement au pilotage de Soyouz, …, et plus précisément au sein d’une capsule Crew Dragon de SpaceX. C’est un changement important pour le Français, qui va devoir démarrer une formation spécifique à ce véhicule&nbsp;»<br /> Toi tu parles encore de trucs qui ne sont pas dans l’article (Progress) et tu interprètes mes propos comme ca t’arrange!
Niverolle
Comme mes réponses ne te conviennent pas, je te souhaites bonne chance dans ta recherche d’explications…
c_planet
Sous le coup du stress, du danger, ou de moments intenses, il arrive que les gens changent inconsciemment de langue. Bref, leur langue maternelle revient sans les prévenir. Je l’ai vu avec des étudiants luxembourgeois qui passait des jurys en français. Rien d’étonnant que la sécurité à bord nécessite de connaître les langues maternelles de l’équipage.
ebottlaender
Alors comme l’ont fait remarquer d’autres que moi, il y a déjà l’aspect pratique et politesse. S’adresser à quelqu’un dans sa langue maternelle, faire l’effort d’échanger avec lui/elle avec le bon mot est important quand on est un groupe si soudé. Aussi, la moitié de l’ISS est une station russe, conçue par des ingénieurs russes, avec des inscriptions en russe, des manuels en russe (et en anglais), etc. Les véhicules russes, même si Thomas ne fera pas partie de leur expédition, il devra en connaître le fonctionnement général. Ne serait-ce par exemple que les cargo pour ranger le frêt. Ou tout simplement les boites de consere, ça aide quand on sait lire ce qu’il y a écrit dessus.<br /> En dehors du russe et de l’anglais qui est effectivement la langue prépondérante, on apprend aussi les autres langues pour échanger avec les différentes équipes au sol et réaliser les expériences de pays étrangers. Par exemple, même si elles sont probablement traduites en anglais (et parfois en français) les explications pour une expérience de biologie japonaise seront en liaison avec un ou plusieurs labos au japon. Il faudra peut-être aller sur place ou échanger sur skype avant d’aller en orbite, et pour ça, il y a l’aspect pratique de l’anglais, mais il y a aussi une importance à bien comprendre la langue locale et à savoir la pratiquer à minima. De la même façon son collègue japonais révisera son anglais, son russe et très probablement quelques mots de français pour échanger avec Thomas (c’est poli) et les équipes du CADMOS à Toulouse.<br /> La sensibilité aux langues fait partie des qualités recherchées pour des astronautes. Thomas en parle 5 ou 6.
ypapanoel
Je pense effectivement que toi tu n’as pas besoin d’apprendre de langues, en dehors de l’anglais vu ta certitude.<br /> Apprendre la langue de tes hôtes c’est de la politesse comme te l’a déjà expliqué Niverolle.<br /> Ca simplifie aussi ta vie, car tu n’es pas une machine qui va dans l’espace mais une personne qui mange, rencontre d’autres personnes…<br /> Avec un étranger, t’es tu déjà fait la réflexion suivante : wah ! on pourrait parler anglais, mais lui, il fait l’effort de parler ma langue : c’est marrant tout de suite on fait plus d’efforts : pour se faire comprendre, mais aussi pour le reste : tu peux aussi prévoir de faire passer la personne chez toi un soir, avec ta famille, tes enfants qui ne parlent encore que leur langue maternelle… parce que la communication est plus aisée. C’est aussi ça qui fait que qq semaines après en situation les relations et la collaboration sont plus aisés.<br /> … mais avant de rentrer dans ce genre de projection, je redirais déjà que c’est de la politesse envers des hôtes, l’intérêt que tu leur portes, et l’envie d’apprendre et de découvrir.<br /> Mais comme le disais Niverolle, je te souhaites bonne chance dans ta recherche d’explications…
julla0
Les hôtes étant américains et l’espace russe de la station étant interdit aux étrangers et sans parler du fait qu’il s’agit d’une mission internationale qui nécessite donc une langue commune, je vais effectivement en rester là vu vos réactions…<br /> PS: avec les étrangers je parle anglais et en retour j’en attends ni moins, ni plus
Khamu31
Sorti des grandes villes de tous les pays du monde, bonne chance avec ton anglais …
Albator
Peggy Whitson ne s’est pas posée le 2 Juin 2017 par contre. Elle est restée la haut pour l’expédition 52 et pour établir le record de durée d’un séjour dans l’ISS.
julla0
C’est bien pour toi si tu parles toutes les langues mais vous êtes plusieurs à commenter sans aucun rapport avec l’article…
ypapanoel
«&nbsp;avec les étrangers je parle anglais et en retour j’en attends ni moins, ni plus.&nbsp;»<br /> Je pense qu’on avait bien compris, oui.
julla0
Et ça n’a rien à voir avec l’article…<br /> Je ne suis pas là pour parler de moi ni même de vos compétences linguistiques.<br /> Je parle 3 langues mais je n’ai pas l’occasion de voyager, si vous avez l’opportunité de parler une infinité de langues et de voyager tout le temps, grand bien vous fasse mais gardez vos jugements pour vous, merci.
Element_n90
C’est facile à apprendre le Russe ?
Albator
Mieux
Niverolle
julla0:<br /> l’espace russe de la station étant interdit aux étrangers<br /> Une fois de plus, tu inventes absolument n’importe quoi !!!<br /> Certes, comme pour un navire dans les eaux internationales, le segment russe (du moins pour la partie immatriculé par la Russie auprès du bureau des affaires spatiales de l’ONU, l’autre partie du segment russe étant américaine) est soumis au droit russe (*). La belle affaire !<br /> L’américain Christopher Cassidy vient tout juste d’y passer 3 jours (cargo Progress compris, pour y faire sa toilette) car une petite fuite s’est aggravée dans le segment américain ce 20 août !!!<br /> Pour ce faire, il a fallu réaliser de nombreux ajustements: libérer de la place, augmenter la régénération d’oxygène, rajouter des cartouches d’absorption de dioxyde de carbone, etc. Bref, rien d’automatique, mais tout ceci c’est fait dans la plus parfaite cordialité…<br /> (*) Toutefois, chaque état conserve la juridiction pénale sur les ressortissants qu’il envoie en mission dans l’ISS.
julla0
Donc je n’invente rien et ce d’autant que ça provient de wikipédia, alors oui je sais tu vas me dire que c’est pas une bonne source, bla bla…<br /> Et sinon, a part pour être absolument désagréable, ce que tu arrives parfaitement a faire, je te l’accorde, pourquoi écrire «&nbsp;une fois de plus?&nbsp;»<br /> Bref, encore une fois pas de rapport avec l’article et mon interrogation.
Niverolle
julla0:<br /> ça provient de wikipédia<br /> Euh, tu peux nous donner le lien précis ?<br /> julla0:<br /> encore une fois pas de rapport avec l’article et mon interrogation.<br /> Sauf que cette actualité illustre parfaitement pourquoi Thomas Pesquet se doit d’être à l’aise dans cette langue… A ce niveau de coopération (c’est un traité international), tu ne voulais quand-même pas que les américains imposent l’anglais aux russes, si ? Les russes les auraient envoyé balader, point.
julla0
Euh, tu peux nous donner le lien précis ?<br /> Vous donner ou te donner?<br /> ==&gt; La page Wiki de l’ISS.<br /> tu ne voulais quand-même pas que les américains imposent l’anglais aux russes, si ? Les russes les auraient envoyé balader, point.<br /> Je te renvoie donc à mon 1er commentaire, ce n’est que politique.<br /> A ce niveau de coopération (c’est un traité international)<br /> Et bien si justement, à ce niveau coopération, sur un domaine aussi pointu, j’ai du mal à imaginer qu’une langue commune n’est pas été mise en place dès le début, surtout qu’on parle pas de simples gens comme moi mais de personnes avec un haut niveau pour qui l’apprentissage de l’anglais ne me semble pas insurmontable.<br /> Dans mon ancienne entreprise, une multinationale de l’agroalimentaire, dès qu’un étranger participait à une réunion, on parlait anglais, non pas français, alors même que la boite est française et que nous étions les hôtes (pour reprendre vos exemples), ni leur langue à eux, en ce qui me concerne je travaillais avec des hollandais, mais bel et bien anglais car l’anglais, non pas parce que je l’ai choisi, juste que ca me semble une évidence, est la langue la plus parlée au monde!<br /> Alors si on le fait dans une boite française qui fabrique de la bouffe, je suis à peu près persuadé que sur un projet de la NASA ca doit pouvoir se faire.<br /> Pour tout le reste, courtoisie, politesse, bienséance, etc… je n’interdis pas de connaitre, de s’intéresser et/ou d’apprendre les autres langues (je connais quelques mots de Russe) je dis juste que ce n’est pas forcément indispensable surtout au vue de tout ce qu’ils doivent déjà apprendre!<br /> Je rajoute également que je n’ai aucunement dis ou sous entendu que l’apprentissage des langues étrangères était inutile, bien au contraire, perso j’aime les langues étrangères et je ne regarde la TV qu’en VOST, quand bien même les programmes sont Russes (et des films Russes, y en a pas mal sur C+), Chinois ou autres!<br /> Donc stop aux leçons de morale!
Niverolle
julla0:<br /> Vous donner ou te donner?<br /> ==&gt; La page Wiki de l’ISS.<br /> Nous donner, car ont est plusieurs à avoir essayé de te répondre. Et en ce qui concerne «&nbsp;la plage Wiki de l’ISS&nbsp;» je ne vois pas bien où il est question d’interdiction concernant le segment russe.
julla0
Il faut que je te prouve tout ce que je dis?<br /> fr.wikipedia.org<br /> Station spatiale internationale<br /> modifier La Station spatiale internationale, en abrégé SSI (surtout au Canada francophone) ou ISS (d'après l'anglais International Space Station), est une station spatiale placée en orbite terrestre basse, occupée en permanence par un équipage international qui se consacre à la recherche scientifique dans l'environnement spatial. Ce programme, lancé et piloté par la NASA, est développé conjointement avec l'agence spatiale fédérale russe, avec la participation des agences spatiales européenne, ...<br /> Toutefois la partie russe de la station est uniquement utilisée par la Russie qui, par ailleurs, fournit 2 à 3 des membres de l’équipage permanent de 6 personnes.<br /> Au sein de la partie non russe de la station, chaque partenaire détient le droit d’utilisation de la charge utile (laboratoire, expériences) qu’il a fournie.<br />
Niverolle
julla0:<br /> j’ai du mal à imaginer qu’une langue commune n’est pas été mise en place dès le début<br /> Dans une coopération d’égale à égale, et dans un contexte fragile de désescalade militaire, tu commences par imposer ta langue, comme à un vaincu ? Je trouve que les russes ont déjà fait beaucoup en traduisant leurs manuels.<br /> Et vu comme c’est parti, c’est en chinois que l’on pourrait bien finir par parler dans l’espace…
julla0
C’est l’Empire Britannique qui a imposé l’anglais au monde, ce n’est pas de la faute des USA, ex colonie, s’ils parlent donc anglais mais du coup, encore une fois (là je peux l’utiliser), tout ceci n’est donc que politique.
Niverolle
Je ne vois toujours pas où il est question d’interdiction d’accès.
julla0
S’il est écrit que la partie russe est uniquement utilisée par les russes, ca veut dire qu’elle ne peut pas être utilisée par les autres.<br /> Le passage est peut-être autorisé, là je ne sais pas mais je pense que oui puisque si tu continues le paragraphe dont j’ai copié un extrait, il parle de troc.
Niverolle
julla0:<br /> tout ceci n’est donc que politique.<br /> On est bien d’accord .
julla0
Tout ca pour en arriver à mon 1er post!<br /> en dehors de l’aspect politique<br />
Niverolle
julla0:<br /> ca veut dire qu’elle ne peut pas être utilisée par les autres.<br /> En pratique, mais rien ne l’interdit formellement (et vice-versa pour le segment américain). En fait, ils se donnent souvent des coups de main (la preuve avec le dernier exemple).
Niverolle
julla0:<br /> en dehors de l’aspect politique<br /> Disons la diplomatie.
Blackalf
julla0:<br /> Donc je n’invente rien et ce d’autant que ça provient de wikipédia<br /> Tu es quand même conscient que n’importe qui peut écrire n’importe quoi sur Wikipédia et/ou modifier un article existant, et donc que nombre d’entre eux contiennent des erreurs, voire des préjugés ou des parti-pris ?<br /> fr.wikipedia.org<br /> Aide:Comment créer un article<br /> Bienvenue<br /> Cette aide explique comment créer un article dans les meilleures conditions et éviter les pièges les plus courants.<br /> En plusieurs étapes, vous allez&nbsp;:<br /> N'oubliez pas&nbsp;!<br /> fr.wikipedia.org<br /> Aide:Comment modifier une page<br /> Le lien «&nbsp;Modifier&nbsp;» permet la modification des articles encyclopédiques à l’aide de l’éditeur visuel, qui fonctionne comme un logiciel de traitement de texte.<br /> Le lien « Modifier le code » permet la modification d’une page en modifiant le code source (wikicode). Cela nécessite de connaître la syntaxe wiki.<br /> Pour plus de commodité, des liens pour modifier sont présents à droite de chaque intertitre d’un article. Ces liens permettent de ne modifier que la section concernée.<br /> Si le lien «&nbsp;modifier&nbsp;...<br />
julla0
Adentis – 21 Jul 20<br /> Tout savoir sur la Station Spatiale Internationale (ISS)<br /> Naissance du projet, construction, caractéristiques, faits insolites et fascinants… Voici tout ce que vous devez savoir sur l'ISS.<br /> l’ISS est divisée en deux sections bien distinctes : la section américaine, occupée par les américains et les autres pays, et la section russe, uniquement occupée par les russes. Bien entendu, en cas de dysfonctionnements temporaires, les astronautes peuvent évacuer de l’un ou de l’autre côté de la station spatiale.<br />
Avi84
@ julla0<br /> «&nbsp;Tout ca pour en arriver à mon 1er post!<br /> en dehors de l’aspect politique&nbsp;» ?<br /> Puis-je entrer dans votre conversation ?<br /> Outre la convivialité, j’imagine qu’en cas d’accident, où un membre d’équipage subirait une commotion cérébrale, le faisant délirer dans sa langue maternelle, il serait souhaitable que les autres membre d’équipage puissent garder un lien verbal avec lui, je pense.<br /> C’est une autre explication que juste l’aspect politique de la chose.<br /> Dans l’espace, on doit penser à tout, même à ce qui n’est pas courant.<br /> Repensez à la mission Apollo 13, un problème qui n’était pas prévu dans les manuels
ebottlaender
Quoi qu’en dise wikipedia, le segment russe n’est absolument pas interdit pour les autres astronautes, notamment ceux qui font le voyage en Soyouz. Ils n’y vivent pas, mais les «&nbsp;deux&nbsp;» parties de l’ISS sont ouvertes à tous.<br /> Les russes sont régulièrement dans les segments US pour des expériences notamment médicales (ou dans Unity pour prendre le diner) et les astronautes non-russes sont régulièrement dans Zvezda pour des exercices de sécurité, pour voir leurs collègues (déjeunes et diners) ou tout simplement utiliser les toilettes, celles du segment américain étant parfois en panne.
julla0
C’est moi qui ai parlé d’interdiction, je suis allé un peu trop loin dans mon extrapolation.
JerryKhanFury
Visiblement c’est trop difficile pour le Français comme Jules de comprendre que toutes les langues se valent et se respectent et que l’anglais n’est pas au dessus de toutes les autres.
clintl
Parce que les Russes ne sont pas aussi soumis que nous. Et les autres, ils apprennent le Français ?
ebottlaender
Pour la plupart ils font un peu l’effort, oui. Après ça ne va jamais très loin mais c’est un peu de bonne volonté et de vivre ensemble. Ils ont déjà beaucoup d’autres choses à retenir ^^ Le russe de Thomas est sans doute un peu rouillé quand même.
julla0
Non mais quel rapport avec mon message d’il y a 7 mois?
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