Des pubs, encore et toujours. Andy Jassy, grand patron d'Amazon, a évoqué la possibilité d'insérer des annonces dans les conversations d'Alexa+, une option déjà payante pour les utilisateurs.
- Amazon envisage d'intégrer des publicités dans Alexa+, son assistant vocal boosté à l'IA, pour augmenter ses revenus.
- Les dépenses d'Amazon ont bondi de 90 % en un an, atteignant 31,4 milliards de dollars au second trimestre.
- Andy Jassy voit Alexa+ comme une opportunité publicitaire, transformant les conversations en découvertes de produits.
Lancé plus tôt dans l'année, Alexa+ est la nouvelle version de l'assistant vocal du géant de l'e-commerce, dopée à l’intelligence artificielle (IA) générative et pensée pour offrir des conversations plus naturelles et fluides. Le service est inclus gratuitement dans l’abonnement Amazon Prime, mais peut aussi être souscrit séparément pour 20 dollars mensuels. Désormais, l'entreprise cherche à le monétiser encore davantage.
Un terrain parfait pour la recommandation de produit
Car les dépenses d'Amazon ont explosé de 90 % sur un an, et s'établissaient à 31,4 milliards de dollars lors du second trimestre. Un montant principalement dédié au développement de puces IA maison et à la construction de centres de données supplémentaires.
Dans ce contexte, la firme doit grappiller les centimes où elle peut, et Alexa+ représente une belle opportunité pour cela, selon Andy Jassy. « Les gens sont enthousiasmés par les appareils qu'ils peuvent acheter chez nous et qui intègrent Alexa+. Ils font beaucoup d'achats avec ; c'est une expérience de shopping agréable qui ne cessera de s'améliorer », a-t-il étayé lors d'un appel avec ses actionnaires.
Ces caractéristiques en font un terrain parfait pour la publicité, estime le P.-D.G. Ainsi, Amazon pourrait intégrer des recommandations de produits directement au cœur des conversations avec les utilisateurs. L’idée serait de transformer ces échanges en opportunités de découverte, tout en créant une nouvelle source de revenus publicitaires pour Amazon.
Concrètement, lors d’un dialogue avec Alexa+, des suggestions sponsorisées pourraient apparaître de manière beaucoup plus immersive que les publicités actuelles, limitées aux écrans Echo Show ou aux annonces audio entre deux chansons. Et ce, même si l'utilisateur paye déjà pour le service, tout comme c'est désormais le cas sur Amazon Prime Video.
Des risques pour la confidentialité des utilisateurs
La publicité est une option privilégiée par les entreprises pour monétiser l'intelligence artificielle. Google, par exemple, expérimente de nombreuses alternatives pour intégrer des annonces à son moteur de recherche boosté à l'IA.
Mais cela soulève aussi des questions. Comme tout modèle d’IA générative, l’assistant peut en effet « halluciner », c’est-à-dire inventer ou déformer des informations, ce qui pourrait conduire à des formes involontaires de publicité mensongère. S’ajoutent à cela des questions de confidentialité, car ces dispositifs recueillent beaucoup plus de données personnelles que les versions classiques, au fil de conversations plus longues et intimes.
Le risque que ces informations soient exploitées à des fins publicitaires, combiné à l’apparition d’annonces au cœur d’échanges naturels, pourrait être perçu comme particulièrement intrusif par les utilisateurs.
Si Jassy assure que des millions de personnes exploitent déjà Alexa+, le lancement avance plus difficilement que prévu : certaines fonctionnalités tardent à voir le jour et les premiers retours restent mitigés. Pour l'heure, le service n'est toujours pas disponible en France, mais si l'on en croit le dirigeant, on pourrait s'attendre à de la publicité intégrée dès son arrivée.
- Les fonctions d'automatisation des appareils domotiques de la maison connectés à l'app.
- Un service simple d’utilisation et personnalisable.
- La variété des appareils compatibles avec l'app et la technologie Alexa.
Source : TechCrunch
