Les applications de navigation préviennent en temps réel de la présence de radars, fixes ou mobiles. Pourtant, les conducteurs qui les utilisent reçoivent souvent plus d’amendes que ceux qui n’en ont pas.

- Les applications de navigation comme Waze et Coyote alertent sur les radars, offrant une impression de sécurité aux conducteurs.
- Malgré ces alertes, une étude néerlandaise révèle que les utilisateurs de ces applis reçoivent plus d'amendes.
- Ces outils, bien qu'utiles pour le trafic, pourraient inciter à des comportements risqués, augmentant les infractions.
Que vous partiez en vacances, fassiez un déplacement professionnel ou covoituriez, Maps, Waze, Coyote… vous embarquez probablement ces compagnons de route avec vous. Ces applis affichent l’état du trafic, recalculent un trajet à la volée, signalent les dangers sur la route. Et surtout, elles préviennent quand un radar est à proximité. Ce service donne une impression de sécurité. Pourtant, dans les faits, il peut avoir l’effet inverse. Selon une enquête menée aux Pays-Bas, les conducteurs qui activent les alertes radars sont nettement plus verbalisés que ceux qui ne les utilisent pas.

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Les applications GPS ne rendent pas la conduite plus dangereuse, mais elles donnent parfois une fausse impression de contrôle
Comme lorsque les applications n'existaient pas, au temps du bon vieil appel de phare du conducteur d'en face, lorsqu'un automobiliste voit sur son écran que son GPS le prévient par un bip d'un radar, il ralentit, puis accélère à nouveau dès qu'il l'a dépassé. Ce qui devient un réflexe s'avère un piège, voire un danger. À force de déléguer l’attention aux alertes sonores, certains roulent plus vite entre deux notifications. Ils adaptent leur vitesse uniquement lorsqu’une appli les y invite. Le reste du temps, ils conduisent comme si rien ne pouvait arriver, pied au plancher et cheveux dans le courant d'air de la clim.
Michel Ypma, expert en assurance chez Independer, observe ce glissement. « Se fier aux notifications peut vous inciter à rouler plus vite sans rien entendre », explique-t-il. Il note aussi que l’avertissement n’arrive pas toujours au bon moment, ou qu’un conducteur peut se croire en sécurité alors qu’un contrôle a été déplacé. Et la sentence est sans appel, puisque 41 % des utilisateurs d'applications ont reçu une amende en un an, contre seulement 19 % chez ceux qui n’en utilisent aucune. « Une application radar ne doit jamais servir de prétexte pour accélérer », précise le spécialiste, qui recommande, plein de bon sens, de « réduire sa vitesse pour des raisons de sécurité, et pas seulement pour éviter les amendes ».
Ce phénomène ne dépend pas du pays, mais de la manière dont on se sert de ces outils
L’étude a été menée auprès de conducteurs néerlandais, mais la logique n’est pas propre aux Pays-Bas. Le comportement observé touche tous les profils exposés à ce type de notifications. Le réflexe de rouler vite tant qu’un radar n’est pas annoncé ne vient pas d’un défaut technique mais de la confiance excessive que certains accordent à l’outil.
Le profil le plus souvent sanctionné ressort assez clairement. Il s’agit généralement d’un homme jeune, utilisateur régulier d’une application de navigation, et plus souvent sur la route que la moyenne. Ce type de conducteur reçoit plus d’amendes, non pas parce qu’il prend volontairement des risques, mais parce qu’il croit pouvoir les anticiper. Or, les alertes n’indiquent pas tout. Un radar mobile, un contrôle ponctuel ou une absence de signalement suffisent à faire tomber l’amende.
Pour Michel Ypma, ce type d’outil reste utile, mais ne doit pas faire oublier le reste. « En fin de compte, il s’agit de rester vigilant et de conduire prudemment ». L'application peut accompagner, mais elle ne remplace pas le jugement.
Les applis de navigation continuent de rendre service. Elles fluidifient le trafic, réduisent les détours, évitent certains ralentissements. Mais leur fonction d’alerte ne protège pas contre les excès de confiance. Pour éviter l’amende, lever le pied reste plus efficace que de compter sur une vibration ou une icône sur l’écran.
21 février 2025 à 10h27
Source : Independer