Les premières machines dites Copilot+ PC arrivent sur le marché. Pour éviter toute confusion, Microsoft a précisé les caractéristiques techniques minimales qui permettront aux autres PC de profiter des futures fonctions IA de Windows 11.

- Microsoft introduit les PC Copilot+ avec des exigences techniques strictes pour profiter des nouvelles fonctions IA de Windows 11.
- Les nouvelles machines nécessitent une NPU puissante, 16 Go de RAM, et un CPU 64 bits pour activer certaines fonctionnalités.
- Cette segmentation vise à garantir une expérience fluide et à encourager l'adoption de nouveaux standards matériels.
Microsoft commence à tracer une ligne claire entre les PC « classiques » et les machines estampillées Copilot+ PC. Après l’annonce des premiers modèles équipés de puces Snapdragon X, l’éditeur a détaillé les nouvelles exigences techniques pour bénéficier des fonctions IA qui arrivent dans Windows 11.
Dès l’automne, certains outils comme Recall, le fameux historique intelligent, ne seront activés que sur des configurations bien spécifiques. Microsoft entend ainsi garantir une expérience fluide et cohérente, mais aussi encourager les constructeurs à s’aligner sur la nouvelle génération de matériel compatible avec les traitements IA en local.
Une NPU puissante, une RAM plus généreuse, et un CPU 64 bits obligatoire
Jusqu’ici, Windows 11 fonctionnait sur une large gamme de configurations. Mais pour profiter de Copilot+ et des nouveautés IA intégrées, il faudra répondre à des critères bien plus stricts. Microsoft impose notamment un processeur 64 bits avec instruction POPCNT, 16 Go de mémoire vive minimum, 256 Go de stockage, et surtout une NPU capable de délivrer 40 TOPS ou plus.
Ce dernier point change tout. La NPU (Neural Processing Unit), longtemps considérée comme un composant secondaire, devient ici centrale. Elle se charge des tâches d’IA locales comme la recherche contextuelle, la transcription en direct ou la génération d’images. Sans elle, certaines fonctions seront tout simplement désactivées.
La barre des 40 TOPS (téra-opérations par seconde) limite pour l’instant la compatibilité aux nouvelles puces Snapdragon X Elite et Plus, développées par Qualcomm. Les processeurs d’Intel et d’AMD, même les plus récents, n’intègrent pas encore de NPU aussi performant. Cela devrait évoluer courant 2025, mais pour le moment, les machines compatibles Copilot+ restent rares.
Une segmentation assumée entre PC « Copilot+ » et les autres
En fixant des critères aussi précis, Microsoft confirme que toutes les fonctions IA de Windows 11 ne seront pas universelles. Seuls les appareils validés « Copilot+ PC » pourront activer certaines nouveautés à venir. C’est le cas de Recall, de la génération d’images intégrée à Paint ou de la transcription automatique dans l’outil Enregistreur vocal.
Les PC déjà en circulation ne seront pas mis à l’écart, mais ils devront se contenter des versions « cloud » de Copilot ou d’une expérience plus limitée. Ce découpage rappelle les stratégies déjà vues sur Android, où certaines fonctions logicielles sont réservées à des configurations matérielles précises.
L’objectif, pour Microsoft, semble double. D’un côté, garantir que les outils IA tournent sans ralentissement, grâce à des puces capables de tout faire en local. De l’autre, pousser à l’adoption d’un nouveau standard matériel qui profite aussi à ses partenaires constructeurs.
À court terme, cette séparation pourrait créer de la confusion. Un PC sous Windows 11 ne proposera pas nécessairement les mêmes fonctionnalités qu’un autre, pourtant récent. D’où l’intérêt de la nouvelle appellation « Copilot+ PC », censée simplifier le message. Pour les utilisateurs, le plus simple restera de vérifier si la mention figure bien sur la fiche technique de leur prochain achat.
14 avril 2025 à 15h26