La plateforme d'équipements outdoor française Sauvage Évasion vient d'être épinglée par la DGCCRF pour sept pratiques commerciales trompeuses. Un cas d'école qui illustre les dérives du e-commerce, et les risques du dropshipping déguisé.
Sauvage Évasion, une boutique en ligne d'équipement extérieur, a trompé les consommateurs et clients. La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGGCRF) a relayé publiquement ce vendredi une injonction contre Sauvage Évasion, qui fait suite à plusieurs signalements sur Signal Conso. Le e-commerçant dispose désormais de 15 jours pour corriger ses pratiques sous peine de sanctions plus sévères. Que lui reproche-t-on ?
Des produits outdoor venus de Chine et des avis clients fabriqués de toutes pièces
Derrière sa présentation commerciale et ses promesses d'excellence, Sauvage Évasion, un peu plus de 40 000 visiteurs par mois d'après Similarweb, cachait une réalité disons un peu moins reluisante. Le site présentait par exemple ses produits comme étant sélectionnés avec soin, alors que l'entreprise pratiquait le dropshipping depuis la Chine sans en informer ses clients.
On rappelle que le dropshipping est un modèle de vente en ligne où le commerçant ne stocke pas les produits. Lorsqu'une commande est passée, c’est le fournisseur qui expédie directement l’article au client final, sans passer par le vendeur.
Pour aller plus loin, la DGCCRF explique que les délais de livraison annoncés étaient systématiquement dépassés, la conséquence logique d'un modèle économique dissimulé. On peut évoquer le décalage flagrant avec l'image de marque française premium cultivée par l'enseigne sur son site web officiel.
Pour parfaire l'illusion, l'entreprise n'hésitait pas à publier de faux avis clients, une pratique particulièrement problématique dans un secteur où la fiabilité de l'équipement peut avoir des implications sur la sécurité des utilisateurs en milieu naturel.
Précochage frauduleux et promotions fictives au cœur du système
Le modèle commercial de Sauvage Évasion reposait largement sur des techniques marketing agressives désormais dans le viseur des autorités. L'entreprise utilisait notamment le précochage d'options payantes lors de la commande, qui générait une surfacturation systématique.
Les promotions permanentes et les fausses réductions de prix complétaient l'arsenal de techniques destinées à attirer le consommateur. Une stratégie rendue possible par l'automatisation des affichages et la manipulation facile des prix de référence en environnement numérique.
Le service après-vente, présenté comme réactif et efficace, s'avérait quant à lui défaillant, tout comme l'information sur le droit de rétractation. Voilà un exemple parfait de l'écart qui peut exister entre promesses numériques et réalité commerciale.
16 mai 2025 à 08h58
ils ont un cm de feu là bas 
