Alfa Romeo a enfin levé le voile sur son nouveau SUV compact, l'Alfa Milano. Destiné à faire oublier sa Giulietta et la Mito, il est le premier véhicule tout électrique du constructeur et se déclinera en quatre versions.
C'est une première pour le constructeur italien Alfa Romeo. En présentant son nouveau SUV compact (4,17 mètres) Milano, la marque renoue non seulement avec le segment B, mais inaugure en plus sa première voiture 100 % électrique.
Cousin de plateforme des Fiat 600e et autres Jeep Avenger, le Milano sera proposé dans une configuration microhybride de 48 V avec 2 et 4 roues motrices, mais également en version tout électrique de 156 et 240 chevaux. Cette dernière version préfigurera d'ailleurs ce que proposera Abarth sur sa prochaine Abarth 600e.
Le style à l'italienne
L'Alfa Romeo Milano vient s'intercaler entre le Peugeot e-2008 (4,31 mètres) et le Jeep Avenger (4,09 mètres) avec ses 4,17 mètres. Toutefois, si l'empattement est aussi mesuré que ce dernier, avec 2,56 mètres, il propose 400 litres de coffre, contre 380 litres pour l'Avenger. Ces chiffres ont leur importance, puisque Alfa veut positionner son Milano comme un SUV urbain polyvalent capable de partir en week-end ou d'aller faire les courses au supermarché. Ces emplettes se feront avec style d'ailleurs, car le design du Milano, issu du Centro Stile Alfa Romeo installé à Turin, apporte une nouvelle interprétation du style traditionnel d'Alfa Romeo, tout en forgeant une identité marquée pour le modèle.
La partie avant est dominée par le célèbre Scudetto, la grille de calandre triangulaire caractéristique d'Alfa Romeo, disponible en deux styles : Leggenda, qui célèbre l'héritage historique de la marque, et Progresso, qui offre une vision plus moderne.
La façade avant se distingue également par un large conduit d'air et par la présence d'écopes verticales de chaque côté, donnant au Milano une allure imposante et athlétique.
En ce qui concerne l'éclairage, le Milano introduit une disposition innovante des phares sur deux niveaux, avec des feux diurnes composés de trois segments, surplombant des phares adaptatifs équipés de la technologie Full LED Matrix.
Le design arrière du véhicule reprend le concept stylistique « coda tronca » des Alfa des années 50 en intégrant un bandeau laqué qui relie la lunette arrière inclinée, tandis que les feux arrière se composent de trois modules carrés.
Le profil du Milano présente des porte-à-faux réduits et des lignes épurées qui mettent en valeur les ailes, ainsi que des poignées de portes arrière dissimulées, ce qui renforce son aspect coupé. Les jantes, disponibles en tailles de 18 à 20 pouces, complètent l'esthétique dynamique de ce SUV compact.
Un habitacle sportif et tech
À l'intérieur de l'Alfa Milano, le constructeur joue la carte du chic avec quelques détails de finitions comme les aérateurs turbines éclairés du biscione, mais aussi la modernité, avec un écran d'instrumentalisation de 12,3 pouces s'intégrant dans une casquette de compteur qui rappelle le temps des aiguilles analogiques.
À droite de cet écran, on trouvera l'écran central tactile de 10,25 pouces, légèrement orienté vers le conducteur, qui offre non seulement accès à l'univers multimédia de la marque, mais surtout, et c'est une première pour Stellantis, qui comporte l'EV Route. Ce planificateur « intelligent » est censé intégrer les arrêts de charge sur l'itinéraire et s'adapte au style de conduite. Notez aussi que le Milano intègre ChatGPT 3.5 pour répondre à certaines questions. Enfin, Alfa ne cède pas à la mode du tout-tactile, avec des commandes manuelles de climatisation.
Curo Sportivo
Reposant sur la plateforme commune Stellantis CMP, qui équipe déjà quelques vieilles connaissances comme le Peugeot e-2008 ou la nouvelle Fiat 600e, l'Alfa Romeo Milano propose une double offre électrique qui s'appuie d'un côté sur un moteur de 156 chevaux, et de l'autre, sur une nouvelle offre développant 240 chevaux. Dans les deux cas, la motorisation est alimentée par la batterie de 54 kWh, qui promet 410 kilomètres en cycle mixte WLTP.
Si le groupe motopropulseur de 156 chevaux et batterie de 54 kWh est connu, c'est une première pour la déclinaison de 240 chevaux, et surtout, elle préfigure ce que les amateurs attendent avec impatience sur la future Abarth 600e.
En plus, bonne nouvelle pour les passionnés, la version Veloce, qui comporte donc cette motorisation plus puissante, est abaissée de 25 millimètres, bénéficie d'un calibrage spécifique des barres antiroulis, d'étriers 4 pistons cachés dans des roues de 20 pouces, et surtout, d'un différentiel torsen qui permettra d'améliorer la tenue de route et l'agilité de la voiture. Pour ne rien gâcher, Alfa annonce avoir maintenu le poids sous la barre des 1 600 kilos, à 1 545 kilos.
Déception toutefois en ce qui concerne le temps de charge : la puissance est de seulement 100 kW, mais nous nous y attendions, compte tenu de la batterie utilisée. Ainsi, classiquement, il faudra patienter au moins 30 minutes pour passer de 10 à 80 % de charge.
Pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête avec le jeu de la recharge, Alfa a aussi eu la bonne idée de proposer une version hybride 48 V de 136 chevaux qui permet d'abaisser les consommations et de rouler en tout électrique à très basse vitesse, mais surtout de proposer cette version en 2 et 4 roues motrices, dénommée Q4 pour accroître la sécurité.
Les tarifs de l'Alfa Romeo Milano
Disponible à la commande dès le 25 avril dans une édition de lancement qui intègre une Wallbox, l'Alfa Romeo Milano s'affiche à 40 500 euros en tout-électrique et à 31 000 euros en version hybride 48 V.
Journaliste auto-moto, spécialiste des nouvelles technologies et de leur usages. Je décortique au quotidien l'actualité des constructeurs et analyse les tendances des nouveaux acteurs de la mobilité dans un monde en transition. Aime trop conduire et drifter pour laisser ça à une voiture autonome.
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