Pour esquiver de nouvelles polémiques, Pornhub va désormais demander une preuve de consentement avant de mettre en ligne des vidéos

19 janvier 2024 à 13h23
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© charnsitr / Shutterstock.com
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Pornhub veut dorénavant garantir le consentement des acteurs présents sur sa plateforme. Elle va ainsi à l'avenir demander de nouvelles preuves.

Le géant du contenu pornographique doit de plus en plus faire face à la volonté publique de réguler son activité. Et celle-ci passe autant par les moyens mis en place pour empêcher les plus jeunes d'y accéder, que par ceux créés pour garantir que du contenu illicite n'est pas hébergé sur l'interface. Pour cela, l'entreprise américaine déploie de nouvelles exigences à destination des créateurs de contenu.

Une nouvelle forme de vérification plus stricte du consentement

Pornhub va encore améliorer la protection des personnes qui apparaissent sur sa plateforme. Jusque-là, la plateforme demandait à recevoir la carte d'identité des nouveaux acteurs apparaissant sur les vidéos tenues par un compte du site. Pour améliorer la qualité de la preuve du consentement, Pornhub demandera à l'avenir plus de documents.

À partir du « 23 janvier 2024, en plus de fournir les pièces d'identités approuvées de co-performers, nous exigerons également des preuves de consentement, telles que des formulaires de décharge signés, lorsqu'un nouveau co-interprète sera ajouté au compte d'un modèle » a-t-il été ainsi communiqué par mail aux acteurs.

Les choses vont changer sur Pornhub © Shutterstock
Les choses vont changer sur Pornhub © Shutterstock

Pornhub veut redorer son image

La plateforme a ces dernières années dû faire face à plusieurs scandales, qui montraient les effets nocifs de l'absence de vérification. La plus grosse polémique est apparue en 2020, quand un article du New York Times accusait Pornhub d'héberger des vidéos d'agressions sexuelles et d'abus sur mineurs. La société avait alors été sanctionnée par Visa et Mastercard, qui suspendaient l'utilisation de leur carte sur le site.

Cette nouvelle arrive par ailleurs au moment où la plateforme s'est vue décernée par la Commission européenne le statut de « très grande plateforme en ligne ». Un statut qui va la contraindre à accroître ses efforts pour détecter et supprimer tous les contenus illégaux qui pourraient être encore présents en ligne. De nouveaux documents seront-ils bientôt demandés aux acteurs ?

Source : 404media

Samir Rahmoune

Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les q...

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Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les questions énergétiques, et l'astronomie. Souvent un pied en Asie, et toujours prêt à enfiler les gants.

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Commentaires (3)

Bestdoud
« Un formulaire de décharge »
Pernel
Je trouve que ça se tient, ça colle avec le sujet
ABC
Quid des milliers (des millions ?) de vidéos déjà en ligne ?<br /> N’importe qui ayant été été filmé à son insu, abusé, voir pire (de nombreuses vidéos sur ces sites) et dont les vidéos ont été postées à des dates antérieures, restera en ligne ad vitam ?<br /> Ça ressemble à une énième magouille pour donner faussement le change aux autorités qui resserrent l’étau.<br /> Voir le reportage de France 2 qui montre à quel point les grandes plateformes du X sont toutes mafieuses et prêtes à tout :<br /> france.tv<br /> Cash Investigation Porno, un business impitoyable<br /> Le constat est inquiétant. Plus de la moitié des garçons de 12-13 ans et un tiers des filles de la même tranche d’âge vont chaque mois sur des sites porno. En quelques clics, ils y accèdent&nbsp;via&nbsp;les téléphones portables ou leurs ordinateurs....<br />
Blap
Normalement toutes les vidéos du site ont été supprimées il y a quelques années, et seuls les chaînes qui ont fourni leur accord et un papier d’identité officiel ont vu leurs vidéos remises en ligne
ABC
Le reportage de France 2 montre que c’est l’enfer pour faire retirer une pauvre vidéo. Ça peut prendre des mois sans garantie de succès alors qu’ils possèdent de nombreux sites et qu’il faut faire la même chose pour chaque vidéo postée. Sans oublier que plus une vidéo est présente longtemps, plus elle se retrouvera sur les plateformes concurrentes qui se piquent les vidéos entre elles, en se moquant du droit le plus élémentaire.<br /> Ce n’est pas un jugement moral (certains pornos sont très bien faits), mais quand des viols amusent des gamins de 13 ans qui n’arrivent pas à discerner le faux du vrai (et pas qu’eux), il y a un gros problème.
Blap
J’ai déjà entendu ça, mais pour en avoir reporté pas mal elles ont toutes été supprimées dans la semaine donc ça m’étonne.<br /> Après sur des sites moins «&nbsp;réputés&nbsp;» j’imagine que c’est plus compliqué
ABC
Les grandes plateformes connues possèdent des «&nbsp;sites vitrine&nbsp;» et des «&nbsp;filiales&nbsp;», donc d’autres sites moins regardants. Quant aux plateformes hébergées en Europe de l’Est (dont la plus grosse est détenue par des français), là c’est de la pure boucherie. C’est même plus du porno. Le reportage de France 2 aborde ces points. Édifiant.
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