La Sofres étudie les "clicks et mortars" en Europe.

24 juillet 2001 à 00h00
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Une étude réalisée par Taylor Nelson Sofres auprès de 600 entreprises de 4 pays de l'UE révèle que la révolution Internet n'en est qu'à ses prémices.

21 % des entreprises en France et en Espagne projettent de réaliser entre 1 et 5 % de leurs chiffres d'affaires en ligne d'ici deux ans. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas envisagent, en revanche, d'effectuer plus de 20 % de leurs chiffres d'affaires dans le e-commerce pour la même période.

Bien que 86 % des dirigeants interrogés assurent avoir lancé leur “webpage” et reconnaissent que l'économie ne sera plus la même avec l'avènement d'Internet, seuls 31 % d'entre eux ont développé un site de e-commerce et 14 % ont investi dans un fonds orienté vers la nouvelle économie.

Les Pays-Bas pensent que le recrutement apparaît comme un pôle de développement crucial. 45 % des entreprises interrogées ont crée leur site, les Pays-Bas devant faire face, depuis plusieurs années déjà, à une forte pénurie de main d'œuvre. 8 % de l'ensemble des personnes interrogées, tous pays confondus, estiment que, d'ici deux ans, le volume des embauches en ligne doublera, voire triplera.
Parallèlement, 38 % des entreprises néerlandaises assurent avoir enregistré un développement important du télétravail, contre moins de 25 % pour l'ensemble des pays européens. Toutefois, Internet ne semble pas avoir révolutionné l'organisation du travail. Internet semble avoir été d'abord un facteur de confusion entre vie privée et vie professionnelle.


L'Espagne est un pays essentiellement de PME. 55 % des patrons interrogés sont convaincus de l'importance de la révolution Internet pour leur entreprise. Toutefois, les Espagnols comme les Français reconnaissent que ce nouveau médium ne sera pas essentiel pour améliorer leur productivité.
L'Espagne demeure néanmoins le pays où les sociétés explorent le plus les atouts d'Internet pour améliorer la gestion électronique de la clientèle, soit 55 % des entreprises sondées. Près d'un tiers seulement des dirigeants ibériques ont développé une chaîne d'approvisionnement avec les fournisseurs ou e-procurement, tandis que 45 % assurent s'être lancées dans le e-commerce.
Si 58 % des espagnols assurent qu'Internet leur a permis de se “décloisonner”, 77 % d'entre eux reconnaissent qu'un frein technologique et culturel majeur subsiste : la sécurité des transactions.
75 % des patrons ibériques interrogés sont convaincus qu'Internet rime avec communication interne.

Les britanniques ont été parmi les premiers à s'intéresser aux potentialités d'Internet, notamment en matière de e-commerce. Internet est pour eux, un moyen essentiel d'améliorer l'information, mais aussi la production et la gestion des stocks. 45 % des personnes interrogées pensent pouvoir réduire leurs coûts et améliorer leur profitabilité. 54 % des entreprises britanniques sont orientées vers la vente aux particuliers, phénomène conforté par une certaine quiétude face à la sécurité et à la confidentialité des transactions. Depuis longtemps, les Britanniques sont habitués à donner leur numéro de carte de crédit.
Toutefois, si la nouvelle économie a permis d'améliorer les échanges avec le client, 64 % des britanniques reconnaissent qu'elle ne favorise pas les rapports directs au sein d'une entreprise.

Pour 63 % des entreprises françaises, le volume des ventes ne représente que moins de 1 % du chiffre d'affaires en ligne. Cette situation devrait cependant évoluer d'ici deux ans, les français estimant qu'ils devraient réaliser entre 1 et 5 % de leur chiffre d'affaires en e-commerce. 38 % des
personnes interrogées reconnaissent que les changements dus à l'Internet auront lieu d'ici la même période. 19 % seulement des patrons français estiment que la nouvelle économie peut entraîner des changements radicaux. En outre, bien que 76 % des sondés affirment disposer d'un site Internet,
27 % seulement des entreprises françaises pensent avoir bénéficié d'Internet pour se constituer de nouveaux réseaux. Il semble que seuls de très grands groupes se soient lancés dans des investissements au niveau de la gestion électronique de la clientèle ou des plates-formes de marché.
11 % seulement des entreprises françaises auraient des sites de e-commerce, tournés essentiellement vers le BtoB. La sécurité des transactions est cité comme l'un des principaux obstacles à son développement. Pour 81 % des entreprises françaises, la confidentialité des échanges en ligne est l'un des soucis principaux. Néanmoins, cette préoccupation devrait être prochainement surpasser grâce à des solutions appropriées. (souce : Atelier)
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