L'Ukraine arrête un groupe cybercriminel qui aurait revendu les données de plus de 30 millions de comptes

Vincent Mannessier
Publié le 26 septembre 2022 à 16h35
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Les services de sécurité ukrainiens ont annoncé, vendredi 23 septembre, avoir arrêté un groupe de hackers spécialisé dans la revente de comptes d'utilisateurs.

Il s'agit des données personnelles de plus de 30 millions de comptes d'Ukrainiens et citoyens de l'Union européenne. Opérant depuis Lviv, une ville de l'est du pays, les hackers auraient ainsi vendu ces informations à des clients pro-Kremlin dans un but de désinformation.

Une nouvelle preuve de l'efficacité des Ukrainiens dans la cyberguerre

Cette annonce est une nouvelle preuve de l'importance de la cybersécurité dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine, mais aussi de l'efficacité des services de sécurité ukrainiens en la matière. Depuis le début de l'invasion fin février, ceux-ci ont en effet largement réussi à résister aux cyberattaques, gardant protégées la plupart de leurs infrastructures stratégiques et de leurs données gouvernementales, malgré la crainte que les hackers du Kremlin suscitaient avant le conflit.

Depuis le début de l'année, les Ukrainiens ont également réussi à identifier et à fermer des dizaines de milliers de bots opérés depuis leurs territoire. Ces derniers étaient principalement utilisés pour relayer la communication des autorités russes et répandre la panique chez les citoyens ukrainiens.

Des données revendues aux propagandistes du Kremlin

Dans un communiqué de presse, les services de sécurité ukrainiens ont annoncé que le groupe de hackers situé à Lviv, qui aurait réussi à amasser une base de données de plus de 30 millions de comptes sur différents sites et plateformes, avait accumulé un profit de 372 000 dollars. Les transactions se seraient notamment faites via YooMoney et Kiwi, des systèmes de paiement illégaux dans le pays, car ils sont d'origine russe.

Mais ce que l'on reproche surtout au groupe de hackers, au-delà de ce vol et de cette revente, ce sont avant tout ses clients. En effet, ces données ont été vendues à des organismes qui s'en sont largement servi dans un but de propagande en faveur de l'action du Kremlin. L'objectif final était d'organiser la désinformation et la déstabilisation dans plusieurs pays européens via la diffusion de fausses informations sur la situation du front.

Vincent Mannessier
Par Vincent Mannessier

Rédacteur indépendant depuis des années, j'ai rédigé plus de 1.000 articles sur Internet sur une large variété de sujets. J'aime tout particulièrement écrire sur les actualités des réseaux sociaux et des GAFAM, mais les jeux vidéos et l'innovation numérique en général me passionnent aussi.

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Commentaires (10)
Titan

La guerre en ligne autant que sur le terrain

Sites piratés, guerre informationnelle, sabotage d’infrastructures critiques, espionnage… Toute la panoplie cyber a été utilisée par les deux camps dans la guerre en Ukraine, sans pour autant peser réellement sur les combats. Du moins en apparence. L’invasion russe de son voisin le 24 février a fait naître des inquiétudes en Occident quant à un déferlement de cyberattaques sur le territoire ukrainien et au-delà.

Des craintes justifiées : l’ONG Cyber Peace Institute identifiait à la mi-septembre un total de 447 occurrences, soit douze par semaine, menées par 57 acteurs différents de part et d’autre. Avant même que les blindés russes n’entrent en Ukraine, les hackers se déchaînaient. Mi-janvier, le logiciel malveillant Whispergate visait 70 sites gouvernementaux ukrainiens. Un mois plus tard, une attaque DDoS saturait sites, radios et banques pendant plusieurs heures.

La veille de l’invasion, le virus Hermetic Wiper détruisait quelque 300 systèmes informatiques en Ukraine. Des hackers ont aussi visé l’opérateur satellite Viasat, désactivant des dizaines de milliers de modems. La liste est interminable d’opérations informationnelles visant à saboter le moral des Ukrainiens. Cette suractivité est pourtant restée sous les radars médiatiques, tournés vers les combats. « Presque chaque attaque russe a été accompagnée d’une cyberattaque avant et pendant l’opération », explique à l’AFP Eviatar Matania, fondateur du Bureau national du cyber israélien. Mais « le cyber habituellement ne tue pas les gens ».

Titan

Parce que je ne regarde pas la télé ni les médias mainstream https://twitter.com/nexta_tv/status/1574247389438672896

Titan

Allez vivre en Russie, si notre monde ne vous plait pas, dans ce cas, lâchez nous avec Poutine, il est fini, de toute façons

Kriz4liD

Personnellement je ne fait pas trop confiance ni aux russes ni aux ukrainiens !
La guerre où tous les coups sont permis.
Moi aussi je peux sortir un communiqué et dire que j ai stoppé la fuite de 1 millions de données destiné à être vendu au Kremlin , mais où sont les preuves ? Si il y en a mais c’est top secret .

KoniRC

Ok, mais vu la quantité astronomique de fake news sur twitter, Facebook et autres réseaux sociaux… Compliqué de se faire une opinion…

Titan

Je sais, c('est pour ca que j’ai quitté çà et privilégie totalement la presse écrite plutôt que ces poubelles du web

Titan

Absolument personne n’a demandé à Poutine d’aller envahir l’Ukraine et d’envoyer les pires terroristes violer leurs femmes et leurs enfants, c’est impardonnable

phoenix2

Parcerque toi tu vis dans un paradis lol, pi ce qui se passe en Ukraine est plus compliqué à comprendre pour une cervelle de piaf, déjà, pense à comment tu vas te chauffer le derrière cet hiver.

Titan

Le Kremlin prêt à des relations « constructives » avec Rome après la victoire du parti de Meloni

Le Kremlin s’est dit lundi ouvert à des relations « constructives » avec l’Italie après la victoire aux élections législatives du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni.

« Nous sommes prêts à saluer toute force politique capable de dépasser le courant dominant établi plein de haine envers notre pays (…) et d’être plus constructifs dans les relations avec notre pays », a déclaré à la presse le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, interrogé sur la victoire du parti de Giorgia Meloni. Encore et toujours les fachos à défendre ce fou, (même s’ils n’ont pas le courage d’admettre qu’ils le sont, c’est le cas)

Popoulo

Nexta… mouaich… ou lol. Au choix.