Pour se faire une idée, le supercalculateur le plus puissant du monde - le Tianhe-1A chinois - dispose d'une puissance de 2,57 petaflops. Les Etats-Unis ont récemment annoncé vouloir reprendre la première place du Top500, le classement des supercalculateurs, avec deux machines à 20 petaflops chacun. C'est donc une multiplication par 500 de la puissance actuellement disponible qui serait rendue possible par la technologie CMOS-ISN.
IBM pourrait donc être dans les temps pour son projet de construire un ordinateur avec une vitesse de calcul relevant de l'exaflop avant 2020. « Dans un système à l'échelle de l'exa, les interconnexions doivent pouvoir transporter plusieurs exaoctets chaque seconde à travers le réseau. C'est une avancée intéressante pour les fabricants de systèmes qui visent à construire des machines à l'échelle exa dans dix ans, » explique Will Green, l'un des chercheurs à l'origine du CMOS-ISN à IBM.
Selon IBM, la technologie sera compatible avec les puces standard, et ne nécessitera donc pas de mise à niveau des chaînes de production de processeurs. Une économie financière importante pour le développement de la technologie. Les modules photophoniques ne changeront d'ailleurs pas énormément la logique de construction actuelle, qui utilise déjà les technologies optiques pour la communication entre les puces - mais à des niveaux bien inférieurs.
Au final, Big Blue veut remplacer tous les fils de cuivre dans ses systèmes de transfert de données. Les transmissions optiques sont plus rapides, et plus efficaces aussi, car la déperdition est moindre sur les longues distances.