Chez Tesla, pas le droit de discuter salaire ou de se plaindre des conditions de travail !

Samir Rahmoune
Publié le 02 janvier 2023 à 11h45
© Shutterstock
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Parler de salaires, de conditions de travail ou même de licenciements n'est pas bien vu chez le constructeur de véhicules électriques.

Une plainte a été déposée par le National Labor Relations Board (NLRB) pour faire cesser cette pratique.

Chez Tesla, on se tait sur les conditions de travail

Voilà qui ne devrait pas arranger les affaires de Tesla, le leader mondial (et de loin) du secteur des véhicules électriques. L'entreprise d'Elon Musk est de nouveau accusée de pratiques illégales dans la gestion de ses effectifs. Et cette fois, ça se passe dans son usine de Tampa, en Floride.

En effet, dans une plainte déposée au mois de septembre dernier par le National Labor Relations Board, Tesla aurait « dit aux employés de ne pas se plaindre aux supérieurs hiérarchiques de leur salaire ou de leurs conditions d'emploi ». Et ça ne s'arrête pas là. Il leur aurait aussi été interdit de parler de leurs salaires entre collègues, et même de discuter des recrutements, des suspensions et des licenciements.

Une omerta qui aurait eu cours selon la plainte entre décembre 2021 et janvier 2022, violant les lois qui interdisent « d'entraver, restreindre et contraindre les employés dans l'exercice des droits garantis ». D'après la porte-parole du NLRB Kayla Blado, une audience sur ce dossier est prévue au mois de février prochain.

Tesla a un problème avec le droit du travail

Une information qui ne tombe pas au meilleur des moments pour l'entreprise. Tesla n'est pas au mieux de sa forme, avec une action en chute libre durant l'année 2022 et des vagues de licenciements programmées pour ce premier trimestre 2023.

Surtout, l'entreprise est une fois encore accusée de transgression du droit du travail. Ce qui devient une habitude. L'entreprise a ainsi notamment été condamnée pour son code vestimentaire bannissant les logos syndicaux ou pour avoir illégalement licencié son premier activiste syndical Richard Ortiz.

Et les problèmes judiciaires ne devraient pas s'arrêter à la Floride. En California, deux ex-employés ont aussi déposé plainte durant le mois de décembre en compagnie du NLRB, accusant le constructeur de les avoir renvoyés pour avoir critiqué Elon Musk.

Source : The Verge

Samir Rahmoune
Par Samir Rahmoune

Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les questions énergétiques, et l'astronomie. Souvent un pied en Asie, et toujours prêt à enfiler les gants.

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Commentaires (10)
nicgrover

La dictature n’est pas que politique…

Bidouille

Celui qui passait, il y a encore peu de temps, pour le génie du siècle, n’est en réalité qu’un dictateur arriviste. Espérons donc maintenant que sa chute sera rapide et qu’il passera aux oubliettes.

ivico

Je ne comprends pas ces gens quo bossent dans ce genre de boite. Musk affirme lui même que seul 1% des gens peuvent endurer son mode de management.

Si les gens sont contents, qu’ils restent. Sinon qu’ils partent. Et ne me dites pas que c’est compliqué. On parle pas de job précaire et sous qualifié là.

Faut pas tomber dans l’excès inverse non plus. Si le travail était un plaisir ca s’appellerait un loisir.

Perso, en ce moment je cherche à bouger. J’attends pas que les conditions s’améliorent. Je prends mon destin en main.

Loposo

Car on est une période de récession l énergie coûte cher. Que pleins d américains ont pas mal de dette déjà juste pour les études. Que l industrie auto n est pas fou en ce moment,. Donc bouger quand on est serveurs ou autres boulot ou il y a beaucoup de main d œuvre OK, mais bouger sur des métiers bien spécifique à qualification c est compliqué.
Il y a juste à voir l informatique qui vire en masse, il faut retrouver une boîte qui a ce type de job

dredd

En fait, et en réalité, ce que dit Elon Musk, on s’en tamponne le coquillard. Il y a des lois qui régissent le travail et bizarrement, les travailleurs on tendence à vouloir les voir appliquées.

Mais c’est vrai que changer de travail à la volée quand t’as un prêt à rembourser et une famille à nourir c’est easy man. Startup Nation, traverser la rue tout ça, on connaît mais les pauvres, que veux-tu…

cpicchio

Signe des temps, depuis quelques mois, plus personne ne conteste ce genre d’article et les commentaires très négatifs contre E. MUSK. Si les fanboys désertent, où va-t-on ?

Au train où vont les choses (projets qui dérapent, abandon de l’idée d’un véhicule autonome (et surtout l’IP qui va avec) dans les prochaines années, arrivée en force des autre constructeurs sur l’électrique, concurrence Chinoise en Asie, …), la fusion (avec débarquement d’E MUSK du postede PDG par son conseil d’administration) dans qq années de TESLA avec un constructeur plus traditionnel va finir par devenir un scénario probable.

Kriz4liD

Les joies du capitalisme :slight_smile: pas taper !

SlashDot2k19

Arbeit ! Schnell !:grimacing:

Martin_Penwald

Et Hyunday qui s’est fait chopper en Alabama pour avoir employé des mineurs (des jeunes, hein, pas de fond).

rexxie

Un autre poursuite sans objet, ni probablement de fondement.
« Tesla paie-t-il les travailleurs équitablement ?
Oui, le salaire est bon chez Tesla. Comparé à la moyenne de l’industrie de 61 333 $ par an, le salaire annuel moyen chez Tesla est de 108 037 $, soit 76,15 % de plus. »

zippia . com/tesla-careers-11363/salary/#