La Privacy Sandbox débarque sur Android : voyons ce que nous promet Google

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
16 février 2022 à 14h00
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© Mitchell Luo via Unsplash.com
© Mitchell Luo via Unsplash.com

Google a présenté ses plans pour l’extension de l’initiative Privacy Sandbox sur Android. Elle devra donner lieu à des solutions publicitaires nouvelles, plus respectueuses de la vie privée.

Google a peut-être laissé tomber FLoC, le futur-ex descendant des cookies tiers, mais pas Privacy Sandbox. La firme de Mountain View a même dévoilé, ce mercredi, un plan pluriannuel pour exporter son initiative sur Android, avec comme objectif principal de présenter de nouvelles solutions publicitaires respectueuses de la vie privée des utilisateurs. Privacy Sandbox ne perd pas de vue ses intentions premières : empêcher le suivi durant la navigation, aider les éditeurs et développeurs à proposer des sites et outils respectueux de la vie privée, et maintenir un Web ouvert.

Google veut limiter le partage des données des utilisateurs Android avec des tiers

L’initiative Privacy Sandbox sur Android devra répondre à une promesse complexe, visant à préserver le modèle économique des applications mobiles (dont 90 % sont gratuites), qui repose sur la publicité, tout en faisant plus, pour assurer une meilleure confidentialité des données personnelles des utilisateurs. En ce sens, Google a déjà fait un premier pas avec l’identifiant publicitaire. Les utilisateurs peuvent désormais le remplacer, aux yeux des développeurs, par une simple chaîne de zéros, en désactivant simplement la publicité ciblée par centre d’intérêt ou la personnalisation des annonces, depuis les paramètres Android.

Dans le cadre de l’initiative Privacy Sandbox sur Android, Google souhaite que ses futures solutions publicitaires fonctionnent sans identifiants inter-applications, et cela comprend donc les identifiants publicitaires dont nous venons de parler. Elles limiteront le partage des données des utilisateurs avec des tiers. La firme de Mountain View annonce par ailleurs travailler, en parallèle, sur d’autres technologies qui permettraient d’éviter que des données soient ponctionnées de manière dissimulée. Elles pourraient par exemple offrir des moyens plus sûrs d’intégrer des applications avec les kits de développement logiciel (SDK) publicitaires.

Avec le lancement de l’initiative sur Android, Google souhaite d’un côté préserver la confidentialité de ses nombreux utilisateurs, mais aussi « fournir aux entreprises et aux développeurs les outils qui leur permettront de se développer sur les plateformes mobiles ». Sur les deux prochaines années, Google maintiendra les capacités actuelles en matière de publicité sur support mobile. « Nous avertirons les parties prenantes suffisamment à l’avance en cas de changement », promet la firme.

Parvenir, cette fois, à fédérer l'ensemble du secteur

Si Google se donne deux ans pour aboutir à des solutions viables et définitives, le travail commence tout de suite. L’entreprise nous indique même que les développeurs peuvent, dès à présent, étudier les propositions de Google et livrer leurs retours sur le site consacré aux développeurs Android. Ces derniers découvriront les premiers aperçus des solutions dans le courant de l’année. Une version bêta est même prévue pour fin 2022, ce qui sous-entend que les choses ne traîneront pas.

Le plus dur commence pour Google, qui va devoir convaincre les différents acteurs du secteur. Plusieurs partenaires ont déjà manifesté leur souhait de participer, nous dit-on, de façon à améliorer la confidentialité des publicités sur Android. Snap (pour Snapchat) fait partie de ceux-là. « Chez Snap, la confidentialité est une priorité qui figure au cœur de la conception de nos produits. Nous sommes ravis de collaborer avec Google pour élaborer de nouvelles normes de protection de la vie privée sur Android », indique le réseau social. Voodoo, SmartNews ou encore Duolingo font aussi partie des acteurs prêts à travailler avec le géant américain.

Outre les acteurs du secteur, Google devra aussi faire avec les différents régulateurs, avec lesquels l’entreprise s’estime d’ores et déjà prête à travailler. « Nous avons pris publiquement certains engagements dans le cadre de notre initiative Privacy Sandbox sur le Web, notamment celui de ne pas accorder de traitement préférentiel aux produits publicitaires Google ou à nos propres sites. Nous appliquerons également ces principes à nos projets sur Android et nous continuerons à travailler avec l’autorité britannique de la concurrence et des marchés, entre autres instances », déclare-t-elle.

Alexandre Boero

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM), pour écrire, interroger, filmer, monter et produire au quotidien. Des atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la prod' vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et Koh-Lanta :)

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Commentaires (2)

norwy
Sauf qu’Apple ne fait pas exclusivement son beurre sur la vente des données personnelles pour de la pub que l’on sache.
MisterDams
Plus ça va, plus c’est le cas de Google aussi… Google Play Music en 2011, Google One en 2018, YouTube Premium en 2020<br /> C’est pas du tout un hasard, ça fait longtemps qu’ils préparent « l’après » données personnelles, car ils savent bien que la source finira par se tarir.<br /> Edit : et faut compter aussi côté développeurs la réduction de la gratuité sur les API (type Maps).
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