© Nerces / Pierre Crochart
© Nerces / Pierre Crochart

Lancée il y a quelques jours, la 12e génération de processeurs Intel – les Alder Lake-S – aura été l’occasion de découvrir une plateforme inédite exploitant le PCI Express 5.0 ainsi que la DDR5, entre autres nouveautés. Nous revenons aujourd’hui en détail sur la question de la carte mère en décortiquant un modèle de choix, l’Asus ROG Maximus Z690 Hero.

Les plus
  • Des fonctionnalités en pagaille
  • Deux ports PCIe Gen 5
  • M.2 PCIe 5.0 via Hyper M.2
  • Jusqu'à 5 M.2 au total
  • Prise en charge DDR5-6400
  • Nombreuses prises fan / RGB
  • Déblocage PCIe, fixations M.2
Les moins
  • Inflation sur le haut de gamme
  • Carte Hyper M.2 contraignante
  • Ni RJ45 10 GbE ni 5 GbE ?
  • « Seulement » 3 M.2 sur le PCB

Afin de nous permettre de mener à bien notre test de cette « grosse » carte mère, Asus n’y allant pas avec le dos de la cuillère, nous a fait parvenir un très gros paquet renfermant quantités d’accessoires. Cette jolie boîte « ROG » renfermait la carte mère Asus bien sûr, mais aussi un kit de mémoire Corsair Dominator DDR5, un système de refroidissement watercooling AiO Asus ROG Ryujin II 360 et un bloc d'alimentation ROG Strix 850 Watts.

L’idée était évidemment pour Asus de nous donner un aperçu aussi complet que possible de son environnement Republic of Gamers (ROG). Dommage, nous n’avions « qu’une » carte graphique Asus TUF Gaming – pas un ROG Strix – pour compléter la configuration… 😊

Depuis la carte mère ROG Maximus Z690 Hero jusqu'au watercooling Ryujin II en passant par l'alimentation ROG Stric et le kit de mémoire Corsair, l'ensemble de test est encombrant, mais surtout très impressionnant ! © Nerces / Pierre Crochart

Fiche technique Asus ROG Maximus Z690 Hero

Résumé
Support du processeur (socket)Intel LGA1700
ChipsetIntel Z790 Express
Type de mémoireDDR5
Format de mémoireDIMM 288 pins (DDR5)
Connecteur(s) graphiquePCI Express 5.0 16x
Slots PCIPCI Express 5.0 16x
Contrôleur EthernetIntel i225-V
BluetoothOui
Wi-FiOui
Fonctionnalités d'Overclocking avancéesOui
Format de carte mèreATX
Processeur
Support du processeur (socket)Intel LGA1700
ChipsetIntel Z790 Express
Compatible avec coeur graphique intégré au CPUOui
Mémoire
Type de mémoireDDR5
Format de mémoireDIMM 288 pins (DDR5)
Fréquence MémoireDDR5 6000 MHz, DDR5 5800 MHz, DDR5 5600 MHz, DDR5 5400 MHz, DDR5 5000 MHz, DDR5 4800 MHz, DDR5 6200 MHz, DDR5 5200 MHz
Technologie mémoireDual Channel
Capacité maximale de RAM (Total)128Go
Capacité maximale de RAM par slot32Go
Slots d'extension
Connecteur(s) graphiquePCI Express 5.0 16x
Slots PCIPCI Express 5.0 16x
Audio
Chipset AudioRealtek ALC4082
Nombre de canaux audio8
Réseau
Contrôleur EthernetIntel i225-V
Norme Ethernet2.5 Gbps Gigabit Ethernet (2.5 GbE)
BluetoothOui
Version Bluetooth5.2
Wi-FiOui
Version Wi-Fi6
Stockage
RAID supportéOui
Connecteurs DisquesM.2 - PCI-E 4.0 4x + SATA 6 Gb/s
Modes RAID supportés0 (Zero), 1, 5, 10
Connectique
Nombre de connecteurs pour ventilateurs7
Connecteurs panneau arrière2.5 Gigabit Ethernet - RJ45, Audio numérique S/PDIF Optique, Bouton màj BIOS, HDMI, Thunderbolt 4/USB-C, USB 2.0, RJ45, USB 3.2 Gen1 Type A, USB 3.2 Gen1 Type C
Connecteurs additionnelsPCI Express 8 Broches, ATX 20 + 4 Broches, Audio panneau avant, Connecteur(s) LED RGB, Connecteur(s) LED RGB adressable(s), PCI Express 6 Broches, USB 2.0 interne, USB 3.2 interne
Normes USBUSB 2.0, USB 3.1
Équipement
Fonctionnalités d'Overclocking avancéesOui
Support TPM (Trusted Platform Module)En option
LEDLED RGB
Caractéristiques physiques
Format de carte mèreATX
Longueur305mm
Largeur244mm
Le Core i9-12900K est bien en place, sur cette ROG Maximus Z690 Hero © Nerces

Chipset Z690 : l’unique choix pour Alder Lake

Si Intel a prévu de sortir d’autres chipsets en début d’année prochaine, on ne peut actuellement se tourner que vers le Z690 pour dompter Alder Lake. Une contrainte qui limite les options des fabricants de cartes mères même si des constructeurs comme Asus disposent d’une gamme étendue pour essayer de toucher toutes les bourses. Ce ne sera assurément pas le cas de notre ROG Maximus Z690 Hero qui est facturée plus ou moins 650 euros.

La ROG Maximus Z690 Hero dispose d'un bundle impressionnant © Asus

Bien sûr, Asus tente de justifier sa tarification en proposant une carte mère dotée d’un remarquable niveau de finition et pas seulement compte tenu du packaging extraordinaire dans lequel elle nous a été envoyée. On note d'abord qu’il n’est pas question pour Asus de déborder du format ATX standard : la carte mesure bien ses 30,5 x 24,4 centimètres, aucun problème. En outre, comme sur tout le reste de la gamme Hero, le Taïwanais n’a pas jugé bon de mettre en place de backplate au dos de la carte : certains regretteront cette économie, d’autres préféreront cette relative simplification du produit.

Les imposants dissipateurs placés sur l'étage d'alimentation de la carte mère © Nerces / Pierre Crochart

Retour à l'avant pour découvrir le large usage des dissipateurs : il y en a partout. On repère évidemment tout de suite les plus classiques, destinés à protéger l’étage d’alimentation de la carte. Ici, Asus adopte une solution parallèle de 10 phases (20 au total donc) Intersil ISL99390 avec un contrôleur Renesas RAA229131 PWM. Le tout est surmonté d’imposants radiateurs et, sur celui de gauche, Asus a disposé un bloc dit de Polymo Lightning. Il s’agit du nouveau système RVB de la marque pour cette partie de la carte : de petits polygones s’illuminent pour créer des dessins et des animations. Pas vraiment utile, mais l’effet est réussi.

Le socket LGA1700 : notez les trous « oblongs » pour s'adapter aux kits LGA1200 / LGA1700 © Nerces / Pierre Crochart

Bien sûr, c’est aussi là que l’on trouve le socket LGA1700. Ce dernier implique normalement de changer de système de refroidissement, mais Asus se démarque de la concurrence : les trous de fixation sont modifiés de sorte que les anciens kits LGA1200 soient compatibles avec sa carte mère. Nous avons testé la chose avec notre Corsair iCUE H150i RGB Pro XT et cela semble bien fonctionner : nous y reviendrons, mais la pression exercée sur notre processeur Core i9-12900K de test permettait d’obtenir des températures identiques à celles d’un système AiO pour LGA1700.

Les quatre ports DIMM - pour de la DDR5 - et le connecteur d'alimentation 24 broches © Nerces / Pierre Crochart

Poursuivons avec l’inévitable présence des ports DIMM dédiés à la mémoire vive… En l’occurrence la fameuse DDR5 prise en charge jusqu’à la DDR5-6400 par Asus. Rien de plus à signaler à ce sujet, mais autour des ports DIMM, on trouve pas mal de petites choses intéressantes. Il y a les boutons de mise sous tension / OC pour les experts ainsi que le petit affichage à deux chiffres pour les codes d’erreur.

On trouve aussi le port d’alimentation 20 + 4 broches pour compléter les 2x 8 broches du CPU, et, surtout, un port d’alimentation six broches : il est là pour booster l’USB Type C du panneau avant et lui permettre une recharge 60 W sur les appareils compatibles. Top.

Tout bête, mais diablement pratique ce bouton poussoir pour le port PCI Express #1 © Nerces / Pierre Crochart

Petite innovation fonctionnelle jusqu’à côté de ces éléments : Asus a imaginé un petit bouton poussoir destiné à débloquer le port PCI Express #1. Alors que les cartes graphiques sont de plus en plus imposantes, il est difficile aujourd’hui de les démonter : ce petit loquet vient astucieusement soulager la tâche. Dommage toutefois qu’Asus ne le propose que sur le premier port, même si c’est bien lui qui a toujours été privilégié pour la carte graphique. Profitons-en pour évoquer la présence, en masse, des petits Q-latchs, ces systèmes de fixation amovibles pour les SSD M.2.

Notez la présence des Q-latchs et du pad thermique pour le verso du SSD © Nerces / Pierre Crochart

Ces emplacements M.2 sont bien sûr recouvert d’imposants dissipateurs. Hélas, comme sur la majorité des cartes mères, tous ne sont pas prévus pour dissiper la chaleur des deux côtés du SSD. Ici, seuls les ports un et trois sont dotés d'un double pad thermique. Toutefois, petite surprise sur le premier port M.2 : le dissipateur n’est pas « troué », il faut alors le retirer pour mettre la neuvième vis de fixation de la carte mère. Plus gênant, Asus n’intègre « que » trois M.2 quand la concurrence est à quatre ou cinq… Pourquoi ? Parce qu’il livre une carte PCIe baptisée Hyper M.2…

Le cas de l'Hyper M.2 PCI Express

Le ROG Hyper M.2 est une petite extension PCI Express qui trône dans le carton de la ROG Maximus Z690 Hero. Il est tout à fait facultatif, mais ajoute des fonctionnalités intéressantes quoique soufflant le chaud et le froid. Explications.

La carte Hyper M.2 délestée de son gros dissipateur pour intégrer un SSD Sabrent © Nerces / Pierre Corchart

De base, c’est une simple carte PCIe intégrant deux M.2 Gen 4 x4. L’installation est on ne peut plus simple et la chose est immédiatement reconnue par la carte mère… À condition de passer par le BIOS pour activer ce qu’Asus baptise le « Dual mode », d'ailleurs pas évident à trouver dans le dédale d’options. L’Hyper M.2 est prévu pour être enfiché dans le troisième port PCIe de la carte mère.

Il est de fait limité à du PCIe Gen 4 et pour profiter de M.2 Gen 5 quand ils sortiront, il faut le déplacer vers le second port PCIe. Problème, la chose désactive alors le second port de l’Hyper M.2 réduisant en partie son intérêt. On ne s’explique d’ailleurs pas cette limitation, le second port PCIe étant théoriquement capable de supporter du PCIe Gen 5 x8.

Un imposant logo ROG, mais aucun éclairage pour la partie chipset de la carte mère © Nerces / Pierre Crochart

Continuons les présentations avec un petit coup d’œil sur l’emplacement du chipset Z690. Ce dernier est recouvert d’un imposant dissipateur, mais aucun ventilateur n’est présent. Asus l’a aussi surmonté d’un logo ROG, mais pas éclairé comme le Polymo Lightning déjà évoqué. Dommage.

On note la présence de trois ports PCIe x16 au total : ça peut paraître léger, mais c’est la tendance actuelle. Seuls les deux premiers sont en PCIe Gen 5 (x16 ou x8/x8) – gérés par le CPU – alors que le troisième est en PCIe Gen 4 (x4), il est géré par le chipset Z690.

Deux headers USB 3.2 à 45° : merci Asus © Nerces / Pierre Crochart

Comme à son habitude, Asus intègre une puce audio rebadgée en SupremeFX. Il s’agit en réalité d’un codec Realtek ALC4082, surmonté d’un élément en métal censé bloquer les interférences. Le passage d’un ALC1200 à cet ALC4000 vient en modifier l’interfaçage : cela passe maintenant par l’USB. En théorie, il est aussi capable de prendre en charge le 32-bit / 384 kHz, mais impossible pour nous d’aller au-delà de 32-bit / 192 kHz sous Windows. Côté rendu, il n’y a pas de quoi pavoiser, mais la solution audio rend de fiers services et devraient suffire à la majorité des utilisateurs.

Un HDMI, mais pas de DisplayPort pour une carte qui fait le plein d'USB-A 3.2 Gen 2 © Asus

Notons également la présence de connecteurs pour des ventilateurs (x7), d’une prise dédiée à la pompe de watercooling et de trois ports pour le RVB. Des headers sont au menu afin de proposer des ports USB en plus (1x USB 3.2 Gen 2x2, 4x USB 3.2 Gen 1 et 4x USB 2.0). Ces derniers s’ajoutent à ce que l’on trouve sur l’I/O shield. Là, Asus exploite à plein les capacités du Z690 avec deux ports Thunderbolt 4 (USB-C), sept ports USB 3.2 Gen 2 (6x Type-A, 1x Type-C), deux ports USB-A 2.0 et cinq ports audio jacks. Enfin, un HDMI, un RJ45 2,5 GbE et un S/PDIF optique sont de la partie.

Asus dispose bien sûr le fameux bouton de Clear CMOS, mais aussi un bouton de flashback du BIOS. Pratique.

« EZ Mode » ou « Advanced », vous avez le choix des armes © Nerces

BIOS et accompagnement logiciel

Si le changement de plateforme a impliqué de nombreuses modifications matérielles pour Asus, le fabricant n’a pas souhaité pareil bouleversement côté logiciel. En premier lieu, le BIOS est conçu comme pouvaient l’être ceux des précédents modèles de la gamme ROG. Les choses débutent donc par cette interface « EZ Mode » qui viendra en aide aux débutants… et aux moins débutants grâce à un « résumé de la situation », bien pratique. Les choses sont ici très automatiques : la carte se charge des profils XMP et le Q-fan peut s’activer pour adapter la ventilation.

Entre autres fantaisies, le mode « Advanced » ajuste les PL1/PL2 et la ventilation via le module Q-fan © Nerces

Sans surprise, le mode « avancé » va plus loin. Les onglets se suivent et ne se ressemblent pas : « Mes favoris » pour les options que l’on souhaite garder sous le coude, « Général », « Extreme Tweaker », « Avancé », « Matérielle », « Démarrage » et « Tool ». Non, la traduction française ce n’est pas encore gagné pour Asus… Il est d'ailleurs préférable de tout laisser en anglais.

Vous vous en doutez, les overclockers passeront beaucoup de temps sur Extreme Tweaker qui permet de toucher au CPU et à la mémoire en se penchant notamment sur la nouvelle dénomination PL1/PL2 d’Intel.

L'intégration de MemTest86 au BIOS est toujours une excellente idée de la part d'Asus © Nerces

On regrette, alors que MSI nous accueille – au premier démarrage de la machine – avec un écran pour choisir le type de refroidisseur employé et régler les PL1/PL2 en conséquence, qu'Asus ne demande rien. En revanche, rien à redire sur la partie « matérielle » qui se focalise sur la surveillance des composants : tout est clair et précis. Nous apprécions aussi qu’Asus laisse bien évidence l’AI Tweaker, l’AI OC Guide, l’Asus AURA et l’option de ReSize BAR.

Enfin, soulignons que le constructeur est aussi le seul à proposer MemTest86, un outil de vérification de la mémoire, depuis le BIOS. Pratique.

AI Suite 3 dispose d'outils nombreux et complets ainsi que d'une interface élégante © Nerces

Enfin, sans entrer dans les détails, évoquons l’aspect logiciel, sous Windows cette fois, en nous focalisant sur trois des principaux outils d’Asus. Plus élégant à chaque nouvelle version, AI Suite 3 est destiné à l’overclocking du système depuis l’OS. Il dispose de nombreuses options de surveillance et d’un module de gestion automatique de l’overclocking qui marche plutôt bien, mais ne permet hélas aucun miracle sur notre CPU comme nous le verrons plus tard. On regrettera tout de même que, là encore, la traduction française ne soit ni complète ni satisfaisante.

GameFirst est plus intéressant encore si associé à un routeur Republic of Gamers © Nerces

À côté de cela, on retrouve GameFirst, un outil mis en place par Asus pour gérer les interfaces réseau de sa carte mère. Nous n’avions pas de routeur Asus ROG pour tester plus avant la chose, mais l’outil en lui-même est assez complet dans les options de surveillance et d’ajustement du trafic qu’il propose, aussi bien en Ethernet qu’en Wi-Fi.

Armoury Crate vient compléter l’offre avec ce qu’il faut d’outils de surveillance, de gestion de la ventilation et d’ajustement des LED RVB. Un peu lourd, il dispose d’une interface qui s’améliore avec le temps.

Armoury Crate peut s'installer au premier démarrage du PC sans que l'on dispose d'une clé / d'un CD. Bien vu © Nerces

Rappelons qu’Armoury Crate s'adapte à l’ensemble de la gamme Asus ROG. Dans notre cas, il permettait même d'évoquer la carte graphique – pourtant une Asus TUF Gaming – mais donnait surtout des options pour le kit de watercooling Ryujin II. Là, il s’agit surtout de gérer l’écran LCD surmontant le waterblock afin de lui faire afficher des infos techniques comme la température du CPU, une bannière ou une image / animation.

Un waterblock aisément personnalisable, mais notre choix d'image est-il du meilleur goût ? © Nerces

Performances générales

Afin d'évaluer les performances de l'Asus ROG Maximus Z690 Hero, nous avons logiquement utilisé le plus puissant des processeurs Alder Lake, le Core i9-12900K. Voici dans le détail l'intégralité de la configuration employée pour ces quelques tests.

  • Carte mère : Asus ROG Maximus Z690 Hero, forcément
  • Processeur : Intel Core i9-12900K
  • Mémoire : Kingston Fury DDR5-4800 CL38
  • Carte graphique : Asus TUF RTX 3080 Gaming OC
  • SSD : Western Digital WD_Black SN850 1 To
  • Refroidissement : Asus ROG Ryujin II 360
  • Alimentation : Asus ROG Strix 850 W

CPU-Z détaille notre sympathique configuration de test © Nerces

Rappelons qu'au moment de tester les Core i9-12900K et Core i5-12600K, nous avions employé une autre carte haut de gamme, la MSI MPG Z690 Carbon WiFi. Nous en avons profité pour l'opposer à l'Asus ROG Maximus Z690 Hero d'autant que, le monde est bien fait, les deux cartes sont à des tarifs similaires. Nous n’avons pas jugé utile d’ajouter des modèles antérieurs qui auraient nécessité d’autres modifications matérielles.

Mesure de performances sous AIDA64 © Nerces

Débutons ces quelques mesures avec les résultats obtenus sur AIDA64 qui met l'accent sur le sous-système mémoire. Intéressant dans la mesure où la DDR5 est l'une des grandes nouveautés d'Alder Lake.

Sans comparaison avec des plateformes DDR4 ici - nous aurons l'occasion de faire un dossier là-dessus - sachez tout de même que les débits sont nettement meilleurs. En revanche, on s'étonne de voir l'Asus dominée en lecture et en copie : les écarts ne sont pas énormes, mais tout de même significatifs.

Notons par contre que les latences observées sur AIDA64 sont pour ainsi dire identiques : 85,6 ns sur l'Asus contre 86 ns sur la MSI. La différence ne veut cette fois pas dire grand-chose.

Mesure de performances sous GeekBench 5 © Nerces

Pour notre seconde mesure, nous nous appuyons sur GeekBench 5 qui n'évalue lui que la puissance du processeur. Sur le papier, il n'y avait donc pas de raison d'observer des écarts entre nos deux cartes.

Les résultats parlent d'eux-mêmes et si la MSI est devant en single-core, c'est l'Asus qui prend le dessus en multi-core. Dans un cas comme dans l'autre, les différences restent dans la marge d'erreur du logiciel.

Mesure de performances sous CineBench R20 © Nerces

Nous poursuivons les tests focalisés sur la puissance processeur avec CineBench R20 que nous utilisons systématiquement sur les dossiers CPU et dont vous aviez déjà découvert les résultats pour MSI.

De manière un peu étonnante, l'Asus ROG Maximus Z690 Hero obtient des scores un peu supérieurs à ceux de la MSI. La différence n'est pas énorme mais peut-être Asus a-t-il opté pour quelques optimisations en plus ?

Mesure de performances sous PCMark 10 © Nerces

Nous avons l'habitude d'utiliser PCMark 10 qui a l'avantage de simuler diverses activités « classiques » du quotidien depuis la navigation Web à la visioconférence en passant par la bureautique ou l'édition photo / vidéo.

Là encore, nos deux cartes mères signent des résultats très proches, et l'avantage est un coup pour l'une et un coup pour l'autre, alors même que notre protocole implique de refaire les mesures plusieurs fois avant d'en tirer une moyenne.

Mesure de performances sous CrystalDiskMark © Nerces

Pour notre « étude des transferts », nous n'avons pas testé chacun des éléments de nos cartes mères : ainsi, aucun test SATA ou USB n'est présenté et nous limitons notre graphique aux performances d'un SSD NVMe Corsair MP600 Force lequel a été connecté à un M.2 PCIe 4.0.

Une fois encore, il n'y a guère lieu d'épiloguer. Les deux plateformes testées sont ici au coude à coude avec des débits qui sont tout à fait conformes à ce que l'on est en droit d'attendre de telles solutions. Il serait intéressant de refaire ce test avec un SSD PCIe Gen 5 à leur sortie.

Mesure de performances sous Windows 11, en copie de fichiers © Nerces

Nous enchaînons maintenant avec un zoom sur le contrôleur réseau 2,5 GbE. Qu'il s'agisse d'Asus ou de MSI, il n'a effectivement pas été question d'aller plus loin (5 ou 10 GbE), malgré le coût de ces cartes mères.

Dans un cas comme dans l'autre, il faut profiter d'un contrôleur Intel et pour tester la chose, nous avons employé un switch 10 GbE, le Buffalo BS-MP2008, et une machine « source » dotée d'un contrôleur 10 GbE. Les débits sont pour ainsi dire identiques, mais on reste un cran-dessous des débits théoriques d'un contrôleur 2,5 GbE. Dommage.

Mesure de performances WiFi 6E sous PassMark Performance Test © Nerces

Enfin, terminons cette série de mesure par un petit coup d'œil sur le Wi-Fi. Là encore, nos deux cartes mères sont logées à la même enseigne avec l'utilisation d'un contrôleur Intel WiFi 6E - pour Extended - qui doit donc fournir quelques améliorations sur le WiFi 6 « classique ».

Hélas, nous n'avions pas de routeur « 6E » sous la main et nous sommes donc rabattus sur le très bon TP-Link Archer AX11000 associé au logiciel PassMark Performance Test… pour ne faire sortir que peu de différences en réalité ! Notez que nos « faibles » débits sont liés à l'encombrement Wi-Fi de notre site de test.

Imposant et efficace, le ROG Ryujin II ne l'est pas assez pour overclocker notre Core i9-12900K © Nerces / Pierre Crochart

Pour la beauté du geste et avant de conclure, faisons un tout petit point overclocking. Il semble en effet que notre Core i9-12900K ne soit décidément pas un bon candidat, et ce, malgré la présence d'outils intéressants dans la suite Asus.

À peine mieux qu'au moment du test dédié du CPU, nous avons atteint les 5,1 GHz sur tous les cœurs « performants » : l'Intel Extreme Tuning Utility soulignait alors une chauffe excessive (+ 100 °C) et un thermal throttling rendait l'overclocking inutile. Nous étions tentés d'accuser le système de refroidissement, mais nos mesures de températures en situation normale sont cohérentes avec celles d'autres testeurs.

La carte est chère, c'est vrai... mais quel niveau d'équipement © Asus

Asus ROG Maximus Z690 Hero : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Véritable vitrine technologique de tout le catalogue Asus, la gamme ROG - pour Republic of Gamers - se pare d'un modèle remarquable à plus d'un titre, mais qui souligne une fois encore l'inflation galopante qui touche les cartes mères haut de gamme, chez tous les constructeurs. C'est simple, son pendant Z590 était vendu plus ou moins 530 euros quand, ici, on atteint presque les 650.

Forcément, à ce niveau de prix, Asus peut se faire plaisir avec un étage d'alimentation musclé, des dissipateurs de qualité, des options en pagaille et la présence d'accessoires fort bien pensés. On retient la présence des Q-latchs pour les SSD M.2, mais aussi le Q-release du premier port PCIe. Bien sûr, la présence d'une carte Hyper M.2 est un atout supplémentaire, même si sa conception aurait pu être un peu plus ambitieuse.

Si on souligne aussi la présence de deux ports Thunderbolt 4 USB, à ce niveau de prix on ne peut s'empêcher de trouver Asus un peu pingre avec un simple contrôleur 2,5 GbE : hélas, tous les fabricants font de même. Un modèle remarquable sous (presque) toutes les coutures, mais un rêve loin d'être abordable pour la plupart d'entre nous.

Les plus
  • Des fonctionnalités en pagaille
  • Deux ports PCIe Gen 5
  • M.2 PCIe 5.0 via Hyper M.2
  • Jusqu'à 5 M.2 au total
  • Prise en charge DDR5-6400
  • Nombreuses prises fan / RGB
  • Déblocage PCIe, fixations M.2
Les moins
  • Inflation sur le haut de gamme
  • Carte Hyper M.2 contraignante
  • Ni RJ45 10 GbE ni 5 GbE ?
  • « Seulement » 3 M.2 sur le PCB