Double Dragon 2: The Revenge sur Nintendo NES : les Fréro Delabagarre...

Stéphane Ficca
Spécialiste hardware & gaming
24 janvier 2021 à 10h10
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Double Dragon 2

Lancé en arcade en 1988, Double Dragon 2 : The Revenge fait incontestablement partie des jeux les plus populaires de l’époque. Un beat’em up signé Technos, qui a évidemment connu la gloire en salles d’arcade, mais aussi (et surtout !) sur Nintendo NES ! Lancé à la rentrée 1990 sur la console 8 bits, Double Dragon 2 : The Revenge devient instantanément un classique, ainsi qu'un sujet de discussion obligatoire dans la cour de récré !

Aux antipodes de la bataille des téraflops, de la 4K et des 60 fps, NEO•Classics vous propose un retour vers les origines du jeu vidéo. Du titre 2D en gros pixels au moins lointain jeu à la 3D hésitante, cette chronique vous invite à (re)découvrir les pépites vidéoludiques qui ont ouvert le monde au 10ème art...

Double Dragon 2

À la fin de l'année 1990, les (jeunes) joueurs que nous étions accueillent donc ce Double Dragon 2 : The Revenge, à la fois étonnant et bigrement attrayant. « Etonnant » car à l’époque, Double Dragon premier du nom n’est tout simplement pas disponible en France, et n’arrivera qu’un peu plus tard. « Attrayant » car le jeu dispose d'une jaquette extraordinaire pour les mirettes, et promet de nous placer dans la peau des frères Billy et Jimmy Lee, dont la mission sera d’éradiquer gang des Shadow Warriors, ces derniers ayant eu l'outrecuidance d'assassiner Marian, la petite amie de Billy.

Double Dragon 2 : c'est la bagaaaarre !

Au début des années 90, le film de « bagarre » est plus que jamais à la mode, et les héros des enfants (et des adultes) de l’époque se nomment Bruce Lee, Chuck Norris, Sylvester Stallone, ou encore Jean-Claude Van Damme. Bref, autant de héros qui distribuent mandales sur mandales, et Dieu sait si on aimait ça ! À l'école, dans la cour de récréation, nombreux étaient ceux à reproduire (virtuellement, ou pas…) les meilleurs combats de Kickboxer, de Bloodsport, de la Fureur du Dragon…

Double Dragon 2

Autant dire qu’un jeu vidéo permettant de se glisser dans la peau de bagarreurs téméraires à la coiffure impeccable et aux abdos saillants pour aller casser du loubard, du malandrin et de la punkette à fouet avait de quoi faire trépigner plus d’un joueur.

Le tout premier niveau du jeu
Le tout premier niveau du jeu

C’est dans ce contexte que la cartouche de Double Dragon 2 : The Revenge est arrivée chez de nombreux joueurs. Un jeu qui peut évidemment se jouer en solo, mais qui permet aussi (et surtout !) à deux joueurs de coopérer sur un seul et même écran.

Un mode deux joueurs qui propose d’ailleurs une spécificité bien connue, puisque s’il était possible de jouer en totale coopération, il était également possible de porter des coups à son frangin, et faire tomber sa barre de vie. De quoi déclencher quelques sérieuses rigolades ou engueulades chez les joueurs.

Double Dragon 2

À l’instar de nombreux jeux de l’époque (notamment chez Konami), le choix de la difficulté au début de l’aventure influait également sur… la durée de vie. Ainsi, les moins téméraires, optant pour le mode Practice, arrivaient à la fin du jeu après avoir bouclé le 3ème niveau. En Warrior, il était possible d’évoluer jusqu’au septième stage. Et ce n’est qu’en mode Supreme Master, que l’on pouvait profiter pleinement de Double Dragon 2, et de ses 9 niveaux.

À ce sujet, difficile de passer à côté de certains clins d’œil, avec des personnages très proches d’un Bruce Lee, ou encore cet imposant ennemi au niveau 4, clairement inspiré d’Arnold Schwarzenegger.

Des coups spéciaux, de la plateforme et une section audio de folie

Côté gameplay, Double Dragon 2 est un mélange parfait de simplicité et d’efficacité. Malgré la présence de deux boutons seulement sur notre petite manette NES, il est possible de décocher des coups de poings, des coups de pieds, d’attraper son adversaire pour le matraquer de coups de genoux, mais aussi de déclencher un violet uppercut, de faire l’hélicoptère – avec ses pieds, hein, je vous vois venir –, sans oublier le surpuissant coup de genou qui nécessitait un timing ultra précis.

Le niveau de l'hélicoptère, et sa porte qui s'ouvre pour aspirer joueurs et ennemis
Le niveau de l'hélicoptère, et sa porte qui s'ouvre pour aspirer joueurs et ennemis

À cela s’ajoute une mise en scène très simple, mais diablement efficace, à base de petites vignettes.
En solo ou en duo, Double Dragon 2 est un pur régal à parcourir, avec des combats assez jouissifs, mais pour voir le bout de l’aventure, il fallait (en plus de jouer en mode Supreme Master) aussi parvenir à dompter… les phases de plateformes.

En effet, certains passages étaient particulièrement piégeurs, et il n’était pas rare de perdre quelques vies sur un saut bien mal négocié, et/ou une chute accidentelle dans un précipice…

Ça va le faire, ça va le faire...
Ça va le faire, ça va le faire...

La fin du niveau 4 impose par exemple d’effectuer un saut au-dessus du vide, en prenant le soin de ne pas se faire piéger par des tapis roulants. Et que dire de la traversée de la rivière dans le niveau de la forêt… Le pire étant sans doute cette phase où il faut sauter sur des rouages en mouvement, au-dessus de pics ; angoisse assurée…

Double Dragon 2

Côté level design, sans crier au génie, Double Dragon 2 proposait d’excellents moments, et tout le monde se souvient par exemple de la séquence à bord de l’hélicoptère au début de l’aventure.

Double Dragon 2 : The Revenge, c’est aussi une bande son exceptionnelle (mais un peu répétitive) dont le thème principal qui résonne encore dans de nombreuses têtes ou la musique du second niveau (Heliport), juste exceptionnelle.

Double Dragon 2

30 minutes de plaisir

Côté durée de vie, comme de nombreux beat’em up, Double Dragon 2 : The Revenge n’est pas un exemple de longévité. En mode Supreme Master, il est possible de boucler les neuf niveaux en une petite demi-heure… à condition de ne pas être confronté au game over avant !

En effet, Double Dragon 2 est un jeu assez exigeant, et sans (sur)abuser des techniques spéciales (coups de genou et uppercut), il est assez ardu d’en voir le bout.

Double Dragon 2

Pour la petite info, c’est dans Double Dragon premier du nom que l’on peut assister, à la toute fin du jeu, à un combat fratricide (aussi cruel qu’intense) entre Billy et Jimmy pour regagner le cœur de la douce Marian.

Double Dragon et après ?

À l’instar de nombreuses licences de l’époque, Double Dragon n’a pas vraiment réussi à se renouveler après les années 90. Certes, il y a bien eu Double Dragon 3 (NES), Super Double Dragon ou encore Battletoads & Double Dragon sur Super Nintendo, sans oublier les jeux de versus fighting Double Dragon V et Rage of the Dragons (sur Neo-Geo), mais rien qui n’est parvenu à retranscrire le côté épique des deux premiers opus. Ah si, il y a eu un Double Dragon 4 en 2017, mais ne vous en approchez pas trop…

Double Dragon 2

À voir maintenant si des développeurs de talent sauront redonner vie à la licence, comme l’ont fait Lizardcube, Guard Crush et Dotemu avec l’excellent Streets of Rage 4 l’an dernier.
En attendant, accordez-vous une petite demi-heure ce dimanche après-midi pour (re)terminer Double Dragon 2… et en mode Supreme Master s'il vous plait.

Stéphane Ficca

Spécialiste hardware & gaming

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Fervent amateur de jeux vidéo et de high-tech, spécialisé en Mega Man 2 et autres joyeusetés vidéoludiques ancestrales.

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Commentaires (4)

TofVW
Ah ce jeu! C’est incontestablement celui que j’ai le plus poncé avec mon cousin!<br /> On l’a fini un nombre incalculable de fois (en mode Supreme Master, et malgré sa difficulté), et on y revenait à chaque fois avec plaisir.<br /> C’est incroyable de voir comment les développeurs ont imaginé un gameplay aussi complet avec uniquement les 2 boutons de la manette. Et quand j’y repense, toutes les animations des ennemis (lorsqu’ils arrivent en faisant la roue par exemple), pour l’époque c’était incroyable.<br /> Il y avait une manipulation à faire, de mémoire, si un joueur perdait toutes ses vies, l’autre pouvait lui en donner une (il fallait mettre pause, et appuyer sur B, peut-être? Ma mémoire flanche).<br /> Merci pour ces souvenirs, j’ai presqu’envie de ressortir la cartouche (que j’ai toujours); mais sans mon cousin, je ne vais pas apprécier.
xylf
Mais quelle tuerie cette version NES, un de mes jeux favoris quand j’étais gamin. Mais j’avoue que les phases de plateforme étaient vraiment hardues. C’est ce qui m’amenaient au game over
Celerii
En fait, l’astuce était que si l’un des joueurs tue l’autre, alors il gagne une vie… Il suffisait donc de tuer celui qui était presque mort, puis de faire l’inverse juste après !
TofVW
Non non, c’était une manip’ qui fonctionnait même en «&nbsp;mode B&nbsp;» (le mode qui permettait de jouer sans toucher l’autre joueur). <br /> Ou alors je confonds avec Bubble Bobble, les jeux sont tellement similaires…
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