Ego-surfing : les Français adeptes de la recherche de leur nom sur Internet

Audrey Oeillet
Publié le 26 novembre 2014 à 11h20
Une étude Ipsos commandée par Bing révèle que les Français sont adeptes de l'ego-surfing, soit la démarche de taper leur propre nom dans un moteur de recherche.

Alors qu'il y a quelques jours, nous vous conseillions de faire une recherche avec votre nom dans Google pour avoir une petite idée des infos qui circule sur vous, il semblerait que, pour un grand nombre, vous n'ayez pas attendu cette recommandation. En effet, une étude Ipsos publiée mardi révèle que « 71% des Français utilisateurs d'Internet se sont déjà recherché sur Internet et 28% le font plus d'une fois par an. » Elle a été réalisée auprès d'un panel de 1030 Français âgés de 16 ans et plus.

Cette démarche, qualifiée d'ego-surfing, est davantage prisée des jeunes : on apprend que 5% des 25-34 ans font au moins une recherche quotidienne sur eux, tandis que 53% des 15-24 ans se focalisent principalement sur la recherche de photos où ils apparaissent. Des pourcentages qui tombent à 2% et 34% lorsqu'on interroge le panel dans sa globalité.

De la curiosité plus qu'autre chose

Néanmoins, pour la majorité des personnes qui pratiquent l'ego-surfing, il s'agit plus de satisfaire leur curiosité qu'autre chose. Ce constat concerne 51% des personnes interrogées, tandis que 21% réalisent la démarche avec une certaine inquiétude de voir des éléments compromettants apparaître.

28% des personnes interrogées se disent « rassurées » des résultats de recherche les concernant, 7% se déclarent « déçues » et 3% carrément « honteuses ». Les hommes sont plus souvent satisfaits que les femmes, qui sont, quant à elles, plus facilement inquiètes (20% contre 14% des hommes).

Mais se chercher soi-même sur Internet peut également servir des intérêts professionnels. C'est d'autant plus vrai dans le cas des chômeurs, dont 26% ne pratiquent l'ego-surfing que dans un but professionnel. La principale crainte des chômeurs est d'être confondu avec quelqu'un d'autre (29%), ce qui peut potentiellement leur porter préjudice lors d'une recherche d'emploi.

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Et les autres, alors ?

Mais les internautes français ne se contentent pas de faire des recherches sur eux-mêmes, ils scrutent également les résultats de personnes de leur entourage. 28% ont déjà cherché leur compagne/compagnon, ou ex, sur la Toile, et 17% une personne qui leur plaisait. Un pourcentage qui monte à 29% pour les célibataires.

Côté pro, 12% ont déjà fait une recherche sur leur patron et 11% sur un potentiel employeur. Un quart des personnes interrogées ont déjà scruté les infos concernant un collègue.

Enfin, plus étonnant, les parents ne sont pas particulièrement adeptes de la recherche en ligne concernant leurs enfants. 15% seulement ont déjà fait une recherche de ce type pour un enfant de moins de 18 ans. A 27%, ils éprouvent de la satisfaction face au résultat, bien loin devant l'inquiétude. Par contre, les enseignants font fréquemment l'objet de recherches en ligne.

Bien maîtriser sa e-réputation

Si faire de l'ego-surfing est l'occasion de faire un bilan de ce qu'on trouve sur soi sur Internet, il ne faut pas oublier qu'il est possible de contrôler et surveiller de manière concrète les résultats de recherche. Ne pas publier trop d'informations sur les réseaux sociaux, ni dévoiler des données publiquement sont des pistes pour éviter des mauvaises surprises. Vous pouvez consulter notre dossier Vie privée : faites un check-up complet pour en apprendre plus sur le sujet.
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