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Google Android en test : que vaut l'OS mobile de Google ?

27 mars 2009 à 10h21
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Introduction

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La naissance d'un nouvel OS mobile est un événement exceptionnel. Cette règle de base est d'autant plus vraie lorsque le nouveau système en question provient du géant mondial de la recherche Web. Depuis les premières annonces, le « Google Phone » suscite de nombreuses interrogations. Ce nouvel acteur dans le monde de la téléphonie va-t-il apporter un vent de fraicheur ? Peut-on espérer qu'il entraine une baisse des prix ? L'ergonomie sera-t-elle au rendez-vous ? L'attente des mobinautes avides d'informations touche à sa fin. Au cours du mois d'avril 2009, l'HTC Dream (G1) et l'HTC Magic débarqueront (enfin) sur notre territoire. Cette fois, il ne reste plus qu'à savoir si Android est à la hauteur des espérances. Pour répondre à cette question, nous vous proposons de découvrir ce nouvel OS nomade sous toutes ses coutures !

Dès la première annonce, Google a implicitement dévoilé un modèle économique proche de celui de Microsoft (avec Windows Mobile). Alors que tout le monde attendait un mobile exclusif, Google a créé la surprise en dévoilant une stratégie centrée sur le développement du système. La conception « physique » du terminal sera finalement confiée aux constructeurs qui décideront de se lancer dans l'aventure. Pour cet article découverte, nous avons donc décidé de nous focaliser sur les tenants et les aboutissants de la partie logicielle. Nous détaillerons les principes de fonctionnement principaux d'Android pour vous donner un aperçu global des prestations offertes. Les grands noms que sont Microsoft, Nokia, Apple et RIM ont-ils du souci à se faire ? Même s'il est difficile de le savoir pour le moment, il est certain qu'on n'a pas fini d'entendre parler de ce nouveau protagoniste...

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Rapide présentation des nouveautés de CupCake

Il est rare que la présentation d'un nouvel OS mobile soit accompagnée d'un paragraphe consacré à une mise à jour ! Ce signe témoigne d'un degré de réactivité qui laisse augurer le meilleur pour la suite. D'ailleurs, il suffit de s'attarder un instant sur la liste des détails bonifiés par la version 1.5 pour se convaincre que Google est en quête de perfection. Tous ces signes sont de bon augure. Attardons-nous justement sur les fameuses nouveautés introduites par cette version connue sous le nom de CupCake...

Outre une amélioration du noyau Linux embarqué, on notera principalement l'ajout d'un clavier virtuel, le passage automatique au mode paysage (basé sur l'accéléromètre) ainsi que la possibilité de réaliser des petites séquences vidéo avec l'APN. Nous vous proposons de découvrir ces fonctions principales en vidéo. Vous trouverez la liste des autres nouveautés en consultant le paragraphe ci-dessous. CupCake sera fourni nativement sur les terminaux HTC Magic fournis par SFR. Les utilisateurs du G1 (HTC Dream) d'Orange devront encore patienter pour pouvoir passer en version 1.5. Pour finir, rappelons que cette mise à jour devrait être mise à disposition gratuitement par Google.

Les évolutions principales (rotation d'écran / clavier virtuel / capture de vidéos)







Le Bluetooth stéréo (A2DP)

Si vous rêviez d'utiliser votre casque stéréo Bluetooth (en cas de besoin, consultez ce test) avec votre mobile Android, vos souhaits vont être exaucés. La couche Bluetooth a été intégralement revue avec la version 1.5 du firmware. Outre diverses petites modifications (compatible avec davantage de kits mains libres et de kits intégrés aux automobiles), on note la prise en charge des profiles A2DP et AVRCP.

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Cette fois, le Bluetooth Stéréo est de la partie.


Horloge mondiale

Il s'agit d'une horloge mondiale qui se présente sous la forme d'un globe terrestre réalisé en trois dimensions (à l'aide de l'API open GL Android). Il est aussi possible de visualiser les cycles jours/nuit en temps réel. Pour connaitre l'heure dans une région du monde, il suffit de centrer cette terre virtuelle sur la région souhaitée.

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Les traditionnelles mappemondes en 2D cèdent leur place a un globe 3D.


Dossier favoris

Il est possible d'ajouter un dossier permettant d'accéder instantanément aux contacts favoris depuis le bureau. Ce petit gadget ne paye pas de mine, mais il s'avère être très pratique.

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Le dossier «favoris» : une idée aussi basique que pratique.


Note pad basic

Google a eu la bonne idée d'équiper le système d'un petit bloc note. Pour l'instant, le programme est assez basique. Il permet uniquement d'empiler des notes texte dénuées de mises en forme particulières. On aurait par exemple apprécié que le système soit compatible avec Google Notebook. Malheureusement non seulement ce n'est pas le cas, mais en plus, il y a peu de chances que la donne change. En effet, Google a récemment annoncé l'abandon progressif de ce service.

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Le bloc note est basic. Il devrait être amené à évoluer.


Dépoussiérage de la messagerie

Le client MMS est également revu et corrigé (possibilité d'enregistrer les fichiers attachés, scrolling plus rapide). D'autre part, le client email permet désormais de récupérer automatiquement à intervalle de temps régulier ses courriers électroniques, avec une notification de réception de messages associée.

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Les clients de messagerie ont été améliorés.



Les langues

La dernière mise à jour intègre pas moins de 24 langues. Ce point est positif, mais malheureusement, pour l'heure, une des principales « killer features » reste réservée aux seules anglophones. Nous faisons allusion à la reconnaissance vocale. Sur les modèles américains, il est possible d'effectuer une recherche sur le Web en prononçant simplement une requête vocalement !

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Le système a été traduit en 24 langues.


Le mode x86...

Cette nouveauté n'a pas été mise sous le feu des projecteurs. Pourtant, il s'agit d'une avancée majeure, même si elle ne concerne pas vraiment les téléphones mobiles à proprement parler. Cette fois, Android exploite un noyau GNU/Linux 2.6.27 capable de fonctionner en mode x86. En clair, cela signifie que nous pourrions bientôt voir débarquer des netbooks équipés de systèmes Linux Android !

Des changements d'ordre cosmétique

Cette mise à jour apporte quelques améliorations graphiques. En vrac, on note principalement un effet d'ombre sur les boutons ainsi que l'ajout de nouveaux effets lors de l'ouverture et la fermeture des fenêtres. Il ne s'agit pas de modifications profondes, mais ces points de détail indiquent que Google apporte un soin tout particulier à la finition de son système mobile.

Les touches matérielles





En dehors des touches de décrochage/raccrochage, la présence de quatre touches matérielles rappellera probablement des souvenirs aux anciens utilisateurs de PALMs. Pourtant, par rapport au système aujourd'hui disparu, les fonctions proposées diffèrent en tout point. D'autre part, on remarque que sur les deux premiers mobiles Android (HTC dream et HTC Magic), ces touches ne sont pas disposées au même endroit. Ceci ne nous empêchera pas d'établir une description des fonctions qui sont identiques avec les deux terminaux.





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Touches «Home»

Comme son symbole le laisse présager, la touche home pourra être utilisée pour retourner à l'écran d'accueil. Notez également que vous serez redirigé vers le « home screen » en toutes situations (même si un programme tel qu'un jeu est en cours d'exécution). Certaines applications feront peut-être exception à la règle, mais pour l'instant, nous avons uniquement pu constater ce schéma de fonctionnement.

Fonction secondaire :
  • En laissant votre doigt appuyé sur cette touche de façon prolongée, vous ferez apparaitre un menu qui pourrait laisser croire que nous sommes en présence d'un gestionnaire de tâches (équivalent d'une fonction ALT/TAB). Il n'en est rien, il s'agit simplement d'un menu de lancement rapide qui recense les applications que vous utilisez le plus souvent.
  • L'écran d'accueil est étalé sur trois panneaux. Si l'écran est positionné sur le premier ou le troisième, une pression sur la touche « Home » repositionnera l'écran sur la partie centrale (à la manière des iPhone/iPod touch).

Touches «Menu»

Il s'agit d'un équivalent du clic droit sous Windows. Dans la majorité des cas, cette touche fera apparaître un menu contextuel sur la partie basse de l'écran.

Fonctions secondaires :
  • En temps normal, le clavier virtuel apparaitra uniquement lors des saisies de texte. En cas de besoin, vous pourrez le faire apparaitre à tout moment en maintenant appuyée la touche « Menu » de façon prolongée.
  • Lors du passage en vielle, l'écran se verrouille. Pour le déverrouiller, vous devrez appuyer sur la touche «Menu».

Touche « Retour »

La navigation Web aurait-elle laissé sa trace sur les touches matérielles des mobiles Android ? La présence d'un bouton « Retour » pourrait le laisser croire. Lorsque vous naviguerez sur le Web, vous pourrez retourner à la page précédente à tout moment en effectuant une pression sur cette touche. Bien sûr, cette touche ne sera pas limitée à la navigation Web. Elle pourra être utilisée à tout moment lorsque vous souhaiterez vous rendre dans le menu précédent d'une application.

Fonctions secondaires :
  • Avec le navigateur Web embarqué (Chrome Light), une pression prolongée sur cette touche fait apparaitre un menu regroupant les liens favoris, les sites les plus visités et l'historique. Ces trois onglets sont particulièrement pratiques.

Touche « Recherche »

Il s'agit probablement d'une des fonctions les plus intéressantes. Google oblige, la présence d'une telle touche était plus que prévisible. Sans surprises, une pression sur cette dernière vous donnera la possibilité d'effectuer des recherches sur le célèbre moteur (lorsque vous vous trouverez sur l'écran d'accueil).

Fonction secondaire : En plus des recherches Google, cette touche pourra être utilisée avec de nombreux programmes pour rechercher une information en particulier. Par exemple, dans le gestionnaire de contacts ou dans l'Android Market, vous pourrez faire apparaitre un champ de recherche. Au final, il s'agit de l'équivalent d'une combinaison de touches CTRL/F sous Windows/Linux ou Pomme F sur Mac OS.

Trackball intégré

Google a eu la bonne idée d'intégrer un trackball d'excellente facture (sur les premiers terminaux compatibles). Le géant de la recherche poursuit donc dans la voie qui a été initiée par RIM avec les principaux appareils de sa gamme BlackBerry. À l'usage on s'aperçoit que l'on utilise très fréquemment cette sorte de petite souris embarquée. Le contact est agréable et la précision est redoutable. De plus, les sélections et confirmations pourront se faire à l'aide du clic du trackball.

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Ergonomie générale d'Android (en vidéo)

Quoi de mieux qu'en série de vidéos commentées pour vous présenter le nouvel OS mobile de Google ? Nous avons découpé l'interface utilisateur d'Android en quatre sous parties principales. Dans un premier temps, nous vous ferons découvrir l'écran d'accueil sur trois panneaux. Viendront ensuite les widgets, le menu des programmes et les notifications.

Bureau

Le bureau présente une particularité appréciable : il s'étale sur trois panneaux (on dispose donc de trois petits bureaux distincts) ! Au final, la surface disponible est équivalente à celle que l'on pourrait obtenir avec un petit écran 4/3 ! Tout cet espace pourra être utilisé pour positionner des widgets, des raccourcis et des programmes. La seconde innovation principale concerne un détail esthétique qui procure une impression de relief très agréable. Lorsqu'on passe d'un bureau à un autre, l'arrière-plan ne défile pas à la même vitesse que les icônes et les widgets (scrolling en parallaxe).



Widgets

Les trois panneaux du bureau pourront donc être utilisés pour positionner des widgets, des programmes, les raccourcis et des dossiers. Concernant les widgets, on note que pour l'heure, peu de modules sont proposés. Avec la dernière mise à jour en date, vous pourrez utiliser un cadre photo, une barre de recherche Google, un calendrier, une grosse horloge analogique ou un lecteur musical (ne prenant pas en charge la vidéo). Les possibilités ne sont donc pas exhaustives, mais les bases sont déjà posées. D'autre part, il y a de fortes chances pour que Google ajoute de nombreux widgets dans un futur proche (le système sera peut-être aussi ouvert aux éditeurs tiers). Dernier petit point à corriger : pour l'instant, les widgets ne pourront pas se superposer ou être placés n'importe où. Ceci entraine une perte d'espace conséquente. Par exemple, l'horloge est toujours entourée d'une zone vide de 7 millimètres de rayon !



Le menus des programmes

Toutes les icônes des programmes ont été regroupées dans un panneau déroulant accessible depuis la partie basse de l'écran. Sauf erreur, pour le moment, il n'est pas possible de classer et d'organiser cette foule d'icônes (après plusieurs passages sur l'Andoid Market, la liste aura rapidement tendance à s'allonger). Heureusement, une solution existe lorsqu'on souhaite accéder rapidement au programme qu'on utilise fréquemment. Dans ce cas, un raccourci pourra être placé sur l'écran d'accueil. Rappelons également que les trois « bureaux virtuels » pourront être mis à profit pour classer ses programmes favoris. Par exemple, il est possible de placer les jeux sur le panneau de gauche, les utilitaires sur la partie centrale, etc. Autre possibilité de classement et non des moindres : vous pourrez créer des dossiers et des sous dossiers pour ranger vos icônes... difficile de faire plus complet.



Le volet de notification

Tous les événements qui se produisent sur le téléphone (réception d'un mail, téléchargement d'un programme, connexion USB) sont représentés par des petites icônes affichées dans la partie supérieure de l'interface. En cas de besoin, il est possible d'accéder à un listing détaillé en déroulant le panneau des notifications. Autre idée ingénieuse, les événements « en cours » sont dissociés des événements « passés ». Ces notifications pourront être réinitialisées le plus simplement du monde. Il ne manque plus qu'une option de recherche pour que la boucle soit bouclée (pour l'instant, la touche loupe est inutilisable avec le volet des notifications).



Une sorte de gestionnaire de tâches

Il est possible d'afficher une sorte de gestionnaire de tâches. Pour ce faire, il suffit d'appuyer de façon prolongée sur la touche « Home ». Cette action fait apparaitre l'icône des derniers programmes qui ont été lancés. Il est alors possible de passer d'une application à l'autre en un clin d'œil. En réalité, il s'agit plus de l'équivalent du menu « éléments récents » de Windows que d'un véritable gestionnaire de tâches. En effet, d'une part, les programmes présents dans la liste ne sont pas réellement exécutés en tâches de fond et d'autre part, il est impossible de terminer l'exécution d'une application.

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Il ne s'agit pas réellement d'un gestionnaire de tâches à proprement parler.

Chrome Light : la navigation Web

Chrome light manque de tonus

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Le confort de surf offert par un navigateur mobile est au centre des préoccupations des futurs acquéreurs (et des autres). À l'heure ou nos terminaux de poche se connectent à haut débit au réseau des réseaux, cette caractéristique est devenue primordiale. Le règne presque insolent d'Apple et de son navigateur de poche va-t-il enfin prendre fin ? Malheureusement, il semblerait bien qu'il faille encore attendre pour détrôner Safari Mobile... L'interprétation des pages est acceptable, mais on ne pourra pas s'empêcher de pester contre les lenteurs et autres ralentissements (avec les sites « lourds »).

Ces problèmes concernent le chargement des pages (que ce soit en 3G ou en Wi-Fi) ainsi que la fluidité du défilement (scrollings horizontaux et verticaux). Il est difficile de savoir si ce petit souci est imputable à la partie matérielle (manque de puissance) ou à un manque d'optimisation du logiciel. Quoi qu'il en soit, en l'état actuel des choses, Chrome Light est loin de se montrer aussi convaincant que son homologue «desktop». Dédramatisons simplement les choses en précisant qu'il n'est pas impossible qu'une mise à jour logicielle corrige ce point. D'autre part, les prochaines générations de plates-formes Android seront probablement équipées de processeurs plus véloces.



Ergonomie

Le navigateur manque un peu de réactivité, mais heureusement, son ergonomie est plutôt bonne. Même si dans un premier temps l'absence de barre d'adresses déroute quelque peu, on parvient très rapidement à prendre ses marques. La touche matérielle « précédent » est très pratique. Non seulement cette dernière permet de revenir à la page précédente, mais en plus elle donne accès aux favoris, sites les plus visités et historiques (voir copie d'écran). Parmi les options bienvenues, on note les rotations automatiques de l'écran déclenchées par l'accéléromètre (passage du mode portrait au mode paysage), la possibilité d'utiliser un mode adapté à la largeur de l'écran ainsi que le gain de confort apporté par le trackball intégré.

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Gestionnaire de favoris et fonction de zoom.


Fonctionnalités

Tout comme safari mobile, Chrome fait l'impasse sur la gestion du flash. Ceci s'explique par le fait que cette technologie est relativement gourmande en ressources possesseur. On constate également que les GIF animés... ne sont pas animés. En dehors de ces petites omissions volontaires, les fonctionnalités sont au rendez-vous. Par exemple, Google n'a pas oublié la gestion des onglets et des téléchargements. Pour ce qui est des autres standards, le JavaScript est pris en charge et d'une manière générale, l'interprétation des pages frise la perfection.

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Pour le moment, le flash et les animations GIF ne sont pas prise en charge.



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À gauche : option « nouvelle fenêtre > > / À droite, affichage sur une colonne.


Au final

Les bases sont là, mais pour le moment, le programme peine à convaincre en raison de lenteurs qui entachent l'expérience de surf. Bien sûr, malgré ce problème, on se situe d'ores et déjà à mille lieues des navigateurs qui sont proposés en standard sur Windows Mobile et Symbian s60. En revanche, comparé à la référence du genre qu'incarne Safari Mobile (iPhone et iPod touch), du chemin reste à parcourir.

Google Map et Google Street View

Sans surprise, Android est équipé d'une version allégée de Google Maps. Ce programme de cartographie pourra établir une position en se basant sur une triangulation GSM ou en s'appuyant sur des coordonnées GPS. Comme à l'accoutumée, il sera toujours possible d'observer les cartes routières ou les vues satellites, de créer des itinéraires, ou de trouver des POI. À première vue, le fonctionnement de l'application est identique aux autres versions mobiles (Windows Mobile, Java). Pourtant, le module « Street View » est doté d'une fonction qui ne passe pas inaperçue tant l'effet produit est saisissant.

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En effet, en se basant sur les données fournies par l'accéléromètre et la puce GPS, le programme est capable de faire correspondre l'angle de vue avec la position du mobile dans l'espace ! En clair, lorsque vous ferez tourner le mobile autour de vous, la vue s'ajustera automatiquement pour vous présenter la rue telle que vous la verriez si vous vous teniez debout à l'emplacement choisi.

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L'angle de vue change en fonction de la positon du mobile dans l'espace : effet garanti.


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Les rues en bleu ont été capturées par une « Google Car » (photo : ville de Lyon).


Android Market : l'App Store selon Google

Un marché « ouvert » ?

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Les développeurs et les utilisateurs d'OSX Mobile reprochent souvent les restrictions liées au SDK d'Apple (kit de développement). Il y a peu de temps encore, ces clauses extrêmement strictes privaient l'iPhone d'applications de remplacement pour les programmes fournis en standard (client mail, navigateur Web, etc.). Même si l'étau se desserre doucement, ces contraintes empêchent encore le développement des programmes de navigation GPS (cette limitation sera levée avec la version 3.0 de l'iPhone OS). L'Android Market s'inspire fortement de l'AppStore, il est donc légitime de se poser des questions au sujet des conditions imposées aux développeurs. Le Géant de Mountain View applique-t-il une politique plus tolérante que celle d'Apple ? Rien n'est moins sûr...




En apparence, la politique de Google semble être radicalement opposée à celle d'Apple. L'Android Market regorge de programmes en tout genre. Le service d'approbation semble même laxiste. Par exemple, un émulateur NES est directement fourni avec 14 jeux (ROMs) sous copyright ! Pourtant, cette zone de liberté totale pourrait cacher une politique tout aussi restrictive que celle d'Apple. Ainsi, dans une récenteinterview, Aude Fouquier (responsable presse de Gameloft) avait déclaré que pour l'instant, le kit de développement permettait uniquement d'accéder à une première couche Java et non à tout le système Android. À l'heure actuelle, les joueurs en herbe ne pourront donc pas profiter pleinement de la puissance du mobile.

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Incroyable : cet émulateur NES (aussi lent qu'injouable) est fourni avec des jeux sous licence !


Un air de famille

Les utilisateurs d'iPhone/iPod touch ne seront pas dépaysés sur l'Android Market. Tout d'abord, dans ses grandes lignes, l'interface utilisateur est presque identique à celle d'Apple. Les deux principaux points de divergence concernent l'absence de photo d'écran et la présence d'un avertissement indiquant une liste de dépendances. Par exemple, Weather Channel indique qu'il utilise une connexion Web (GSM ou Wi-Fi) et/ou le capteur GPS.

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On se croirait presque sur l'AppStore. À droite, les « dépendances » sont indiquées avant le téléchargement.


La seconde similitude concerne les titres disponibles. Alors qu'ils n'ont pas encore été portés sur l'ancestrale plate-forme mobile de Microsoft, les hits de l'App Store sont d'ores et déjà présents sur l'Android Market ! Quelques-uns des musts que nous avions recensés dans l'article récapitulatif des meilleures applications gratuites pour iPhone/iPod touch sont disponibles sur Andoid ! Par exemple,Shazam, Flashlite et fonctionnent à la perfection sur ce nouvel OS mobile.

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Certains blockbusters de l'AppStore sont d'ores et déjà présents sur l'Android Market.


Est-il possible d'installer une application manuellement ?

Même si cette pratique concerne uniquement les utilisateurs avancés, il pourra tout de même être bon de savoir qu'il est possible d'installer une application manuellement sans passer par l'Android Market. Les programmes distribués de façon indépendante portent l'extension .APK (pour Android Package File). Attention toutefois, il n'est pas aisé de déployer une installation de ce type (cela nécessite d'utiliser le kit de développement fourni par Google).


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Au final, que penser de l'Android Market ?

L'Android Market s'impose comme étant la deuxième plate-forme de téléchargement mobile officielle majeure à voir le jour. Pourtant, pour l'heure, certaines personnes reprochent le manque de programme par rapport à l'AppStore (25000 contre 2000 pour Google). Il est vrai que les trois mois de décalage entre les deux plates-formes (juillet 2008 contre d'octobre 2008 pour l'Android Market) ne suffisent pas à expliquer l'avance d'Apple. Cette relative morosité trouve probablement ses racines dans le manque d'engouement qu'a suscité le G1 par rapport à l'iPhone (outre-Atlantique). Faut-il jeter la pierre ? Certainement pas.

Nous pensons que ce manque d'attrait est plus lié aux petits soucis qui ont accompagné le G1 (esthétique discutable, problème d'autonomie) qu'au Système Android en lui-même. Avec l'arrivée de nouveaux terminaux, cette tendance devrait s'inverser. Un autre point freine peut être les développeurs en quête de rentabilité : Android est un OS libre. L'esprit qui anime les programmeurs et les utilisateurs de la communauté open source n'est pas toujours en adéquation avec les notions de profit. Quoi qu'il en soit, des bases solides sont d'ores et déjà posées. Sur le moyen et long terme, Android (et donc, l'Android Market) connaitra certainement un succès qui risque fort de dépasser les espérances les plus optimistes.

Client mail, contacts et calendrier

Le client mail

Comme on pouvait s'en douter, le client mail est optimisé pour pouvoir accéder facilement à Gmail. D'autre part, il est possible de faire du « Push » avec le célèbre webmail de Google. En clair, cela signifie que vous serez instantanément notifié de l'arrivée d'un nouvel email (via la barre de notification) comme s'il s'agissait d'un SMS. Le système est idéal, on regrettera simplement qu'il nécessite une liaison DATA constante pour fonctionner. Au delà du client mail, l'écosystème de Google (mail, contacts, calendrier) est gourmand en échange de données. Les synchronisations permanentes entrainent une consommation électrique (et donc, une perte d'autonomie) non négligeable. Pour clore le chapitre, les allergiques à Gmail seront ravis d'apprendre qu'il est aussi possible de créer ou d'ajouter un compte mail classique POP ou IMAP.

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L'intégration de Gmail est parfaite.


Le gestionnaire de contacts

Le client d'email est loin d'être la seule partie capable de fonctionner en symbiose avec les services de Google. En effet, si tant est que vous disposiez d'un compte Gmail doté d'un carnet d'adresses tenu à jour, vous pourrez instantanément accéder à vos contacts. Rappelons que les personnes qui utilisent Outlook n'auront pas à resaisir l'intégralité de leurs fiches contact (un export au format CSV suivit d'un import depuis Gmail fera l'affaire). Au besoin, il est bien sûr possible de saisir des fiches manuellement, ou de les importer depuis la mémoire de la carte SIM.



Le calendrier

Le calendrier allonge encore la liste des programmes qui sont optimisés pour fonctionner avec les services en ligne de Google. Après avoir saisi les données de son compte Google, on a instantanément accès à son Google Calendar.


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Il est possible d'afficher un widget calendrier sur le bureau.


Et Exchange dans tout ça ?

Les grandes entreprises sont souvent équipées d'un serveur Microsoft Exchange, ou d'une machine Linux émulant ce protocole de synchronisation. Ce système donne la possibilité de synchroniser ses mails, son carnet d'adresses ainsi que les données du calendrier avec un serveur central. Les terminaux Windows Mobile sont tous compatibles avec ce procédé (il suffit d'adapter les paramètres d'ActiveSync pour que cela fonctionne). Apple a emboité le pas avec l'iPhone depuis le firmware 2.0. Malheureusement, pour l'instant, Android fait encore l'impasse sur cette fonctionnalité majeure (dans le cadre d'utilisation professionnelle). Même si on comprend que le géant de la recherche a tout intérêt à pousser les utilisateurs vers ses services en ligne, il n'est pas impossible qu'une mise à jour vienne combler ce petit manque. Quoi qu'il en soit, il faut savoir qu'il est tout de même possible de prendre Exchange en charge. Pour cela, il faudra simplement opter pour l'un des nombreux programmes tiers disponibles sur l'Android Market (ces derniers sont tous payants).

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Les fonctions multimédia

Le lecteur audio

Le lecteur audio intégré devrait satisfaire la majorité des utilisateurs. L'interface est sobre et claire, le rendu sonore est convaincant et pour ne rien gâcher, quelques options bienvenues sont de la partie. Par exemple, les casques stéréo Bluetooth sont supportés (profile AVRCP compris), l'écran pourra être coupé pour économiser les batteries et bien sûr, il est possible d'utiliser le lecteur en tâche de fond (lorsqu'on surfe sur Internet, par exemple). De plus, le player gère des listes de lecture et le tri par Artiste, Album, chansons, etc. Autre fonctionnalité sympathique : la sonnerie téléphonique d'origine pourra être remplacée par une piste musicale de la bibliothèque audio, sans les contorsions nécessaires sur iPhone. Pour finir, lors de la réception d'un appel, la musique se coupe automatiquement pour que l'on puisse répondre à son interlocuteur (en fin d'appel, le lecteur reprend la lecture).

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Prise en charge de la Vidéo

Le lecteur vidéo est intégré à la galerie multimédia. Il est étonnant que Google n'ait pas directement fusionné cette fonctionnalité avec le lecteur audio (ce dernier est uniquement capable de jouer des sons). Concernant les formats pris en charge, il ne faudra pas s'attendre à des miracles (lecture Divx native, par exemple). La galerie pourra ouvrir les fichiers .mp3, .m4a, .mp4 et 3gp (ainsi que les fichiers son .amr générés à partir du micro interne). Que les futurs premiers acquéreurs (et les autres) se rassurent, en attendant une éventuelle mise à jour, il est toujours possible d'utiliser un « véritable » lecteur tierce partie. Par exemple, l'excellent Meridian video player vous verra vite oublier les lacunes du player vidéo standard. Ajoutons qu'il serait surprenant de ne pas voir débarquer prochainement VLC media player sur l'Andoid Market ...

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Photo (et capture vidéo)

Cette partie dépendra principalement de la qualité des appareils numériques qui équiperont des mobiles Android. Concernant les options offertes à ce jour, on note une série de possibilités bienvenues. Par exemple, il est possible de rogner l'image, de la faire pivoter, ou de la partager (via mail, MMS ou Picasa). On pourra également créer facilement un fond d'écran ou une image de contact. En revanche, sauf erreur, les effets visuels (sépia, noir et blanc, etc.) et les cadres fantaisie ne sont pas de la partie. Google a visiblement souhaité donner dans la sobriété.

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CupCake oblige (dernière mise à jour de l'OS à l'heure où nous écrivons ces lignes), il est maintenant possible de capturer des petites vidéos en utilisant l'APN du mobile. Bien sûr, il ne faudra pas s'attendre à des miracles. La qualité des fichiers 3GP produits ne sera pas forcément en mesure de rivaliser avec un bon appareil compact. Cette possibilité fait plus office de gadget.

Vers la fin des programmes de synchronisation ?

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La principale différence entre Android et les autres systèmes mobiles concurrents ne viendra pas à l'esprit de suite. Pourtant, sur un point précis, Google pourrait bien faire figure de précurseur. Nous pensons aux programmes de synchronisation. À l'aube de la mobilité, Palm proposait déjà Palm Desktop, un logiciel capable de synchroniser les PIM du mobile avec les principaux gestionnaires d'informations personnelles de l'époque (Outlook en tête). Ce procédé est encore d'actualité de nos jours. Par exemple, les utilisateurs Symbian, Windows Mobile et récemment OSX mobile et BlackBerry utilisent respectivement Nokia PC Suite, ActiveSync (ou WMDC), iTunes et BlackBerry Desktop Software pour synchroniser les données de leur mobile avec leur ordinateur. Google rame à contre-courant en faisant totalement l'impasse sur un éventuel gestionnaire de synchronisation !

Ce choix s'explique peut-être par le fait que ce procédé (archaïque ?) présente de nombreux inconvénients. Tout d'abord, il est réservé aux seules plates-formes qui sont compatibles avec le programme de synchronisation en question. À titre d'exemple, ce souci est mis en évidence lorsqu'on essaye de synchroniser un appareil Windows Mobile sur Mac OS (nous avions consacré un dossier aux solutions alternatives). Vient ensuite le problème des doublons. Les soucis de synchronisation peuvent parfois entrainer la duplication d'un ou plusieurs éléments. Enfin, pour finir, les itinérants ne disposeront pas toujours d'un ordinateur pour effectuer leurs synchronisations.
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© Aloysius Patrimonio Fotolia.com

Bien sûr, l'existence d'un programme de synchronisation ne signifie pas forcément qu'il est impossible de réaliser des synchronisations sans fil en mode OTA. Par exemple, Windows Mobile et OSX mobile sont parfaitement capables de synchroniser leurs données PIM avec un serveur distant (Mobile Me et Exchange pour Apple, Exchange pour Windwos Mobile). Il n'empêche que le choix de Google de tirer un trait sur une éventuelle application de synchronisation annonce de suite la couleur : les mobiles Android sont avant tout conçus pour s'intégrer dans l'écosystème « connecté » de Google. Pour le géant de la recherche, le terminal mobile fait office de « porte » donnant accès à un bouquet de services exécutés côté serveur.

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Google Calendar, Gmail et Google Contacts : les trois pierres angulaires de l'écosystème connecté de Google.


Dans la pratique, les choses se font le plus simplement du monde. Lors de la mise en service de l'appareil, un assistant vous demandera de saisir votre identifiant ainsi que votre mot de passe Google. Après avoir renseigné ces données, vous pourrez immédiatement accéder à vos mails, au gestionnaire de contacts et au planning. Bien sûr, pour que le système fonctionne, il faudra disposer d'un compte Google regroupant l'ensemble de vos informations personnelles.

Bonus : testez Android sur votre ordinateur !

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Quoi de mieux qu'un test « live » pour se faire son propre avis sur le système mobile de Google. Il est inutile de se rendre chez le revendeur le plus proche pour mettre la main à la pâte. Google met son kit de développement à disposition des programmeurs de tous bords. À première vue, cet outil ne concerne pas le grand public, mais en réalité, il intègre un émulateur capable de « simuler » un téléphone Android. Cette caractéristique ne devrait pas manquer d'intéresser les curieux de la première heure. La mise en place de cet émulateur pourra rebuter les utilisateurs les moins initiés. Pour vous faciliter la tâche, nous avons détaillé les étapes de la mise en place du programme. Remarque : le SDK est disponible pour les environnements Windows, Mac OSX et Linux.

1) Avant toutes choses, assurez-vous de disposer d'une machine virtuelle Java, si ce n'est pas le cas, cliquez ici et installez JAVA sur votre ordinateur.

2) Téléchargez le SDK d'Android en vous rendant sur la fiche logicielle suivante. Décompressez le fichier.

3) Ouvrez le fichier nommé « tools »

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4) Exécutez le fichier nommé « emulator.exe ». Laissez l'émulateur démarrer.
5) Pour déverrouiller l'écran, cliquez sur la touche « Menu » du mobile avec votre souris. Maintenant, vous pouvez utiliser Android (la navigation Web fonctionne également).

NB :
  • La version 1.1 d'Android est fournie avec l'émulateur. Pour pouvoir gouter aux nouveautés de CupCake, il faut télécharger et « installer » la ROM de CupCake (Android 1.5). Les anglophones qui n'ont pas peur de mettre les mains dans le cambouis pourront se lancer dans l'aventure en consultant la nouvelle suivante.
  • Les ROMs conçues pour l'émulateur n'embarquent pas l'intégralité des fonctionnalités d'un véritable terminal. Par exemple, l'Android Market n'est pas présent sur le firmware 1.5.

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Des problèmes, mon capitaine ?

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Inutile de le cacher, nous sommes particulièrement enthousiastes et pensons que la plate-forme Android est promue à un bel avenir. Néanmoins, cette intuition optimiste ne doit pas nous faire oublier qu'en l'état actuel des choses, ce système mobile souffre encore de quelques petites imperfections. Outre le manque de logiciels (le système est jeune) et les lenteurs du navigateur Web (voir chapitre consacré à Chrome Light), nous avons pu mettre en évidence quelques soucis de stabilité.


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Le problème n'est pas dramatique, mais il mérite tout de même d'être signalé.


On pourra relativiser les choses en indiquant que le problème n'est pas dramatique et qu'il devrait disparaitre au gré des mises à jour. Il n'empêche qu'à toutes fins utiles, nous avons préféré faire remonter l'information. Comme vous pourrez le constater, même avec la dernière version du firmware (CupCake, 1.5) il n'est pas rare de constater des instabilités. Ce problème ne touche pas uniquement les programmes tiers. En effet, les plantages surviennent également avec les applications natives (Andoird Market, menus de configuration, etc.).

Conclusion

Pour qui ?

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Même si Android dispose de très nombreux atouts, il ne conviendra pas forcément à tout le monde. Par exemple, l'absence de prise en charge native d'Exchange (à l'heure où nous écrivons ces lignes) risque de brider l'essor du système mobile de Google dans les environnements professionnels. On pourra aussi citer la symbiose avec l'écosystème connecté de Google. Si cette caractéristique constitue un atout de taille pour les utilisateurs adeptes des services Google, il n'en ira pas forcément de même pour les allergiques de la première heure. Finalement, la première vague d'utilisateurs sera probablement composée d'un public de particuliers déçus par le manque d'innovation des mastodontes d'alors (Windows Mobile, Symbian). Il faut bien avouer que cet OS constitue une excellente alternative pour les personnes qui souhaitent utiliser une plate-forme jeune et moderne sans forcément passer par la case Apple ou RIM.

Conséquence de l'arrivée d'Android

Android est un système open source mis à distribution gratuitement par Google. Les grands constructeurs d'appareils mobiles membres de l'Open Handset Alliance (Samsung, Asus, Motorola, LG, Toshiba, Sony Ericsson, etc.) peuvent donc décider d'utiliser librement ce système. En partant de ce postulat, on pourra s'interroger sur l'intérêt de poursuivre le développement d'OS propriétaires fermés (LG Viewty, Samsung Player Pixon, etc.)... Non seulement ce choix stratégique est coûteux, mais en plus, les utilisateurs finaux sont systématiquement pénalisés par le manque de logiciels. À terme, Android pourrait bien sonner le glas des OS mobiles fermés.

Le verdict

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En dépit de quelques petits soucis qui s'apparentent plus à des détails, le bilan est sans appel : Android est un système ergonomique, soigné et fonctionnel. Non seulement la finition est exemplaire, mais en plus, à y regarder de plus près, Android est truffé de bonnes idées. On pourra par exemple citer la touche « retour », l'organisation du bureau, les widgets, l'écran d'accueil sur trois panneaux et le volet des notifications. Concernant l'ergonomie cette fois, après un bref temps d'adaptation, on prend très rapidement ses marques. Même si le système n'est pas aussi intuitif qu'OSX mobile, il n'en demeure pas moins structuré et organisé. Les menus sont agencés de façon logique, ce qui permet de trouver rapidement ce que l'on cherche. Au final, Android s'impose déjà comme étant un sérieux concurrent pour les autres plates-formes mobiles, et plus particulièrement pour les systèmes qui accusent le poids de leurs années (Windows Mobile et Symbian OS, au hasard).

Présent et futur

Au jour d'aujourd'hui, Android est une plate-forme aboutie destinée aux téléphones mobiles. Demain, le système mobile de Google pourrait bien connaitre un essor considérable. Son lancement timide (outre-Atlantique) ne préfigure pas forcément l'avenir de la plate-forme. En effet, dans un futur proche, il n'est pas impossible que ce système anime un grand nombre d'appareils de notre quotidien. Nous pensons par exemple aux PND (GPS autonomes), aux baladeurs multimédias (Archos, Creative, Sony, etc.) ainsi qu'à tous les systèmes qui nécessitent l'utilisation d'un OS embarqué.

La nébuleuse Android pourrait même dépasser le cadre de la mobilité ! Plusieurs signes le laissent présager. Tout d'abord, depuis CupCake, le noyau Linux embarqué est compatible avec les architectures x86 (Intel). À cela, on pourra ajouter que plusieurs caractéristiques de l'interface semblent avoir été pensées pour correspondre aux exigences d'un environnement «desktop». On pourra par exemple citer l'accès aux programmes depuis la partie basse de l'écran (le dock d'Apple n'est pas loin), le bureau au format 4/3 (étalé sur trois panneaux) ou plus simplement, les widgets disposés sur le bureau (tout comme sur Vista ou OSX-> Dashboard)... Même s'il s'agit là d'un agrégat de spéculation, tout semble indiquer que l'on n'a pas fini d'entendre parler de ce nouveau challenger.

Paul-Emile Graff

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