Trop d'attente dans les aéroports ? La biométrie va vous changer la vie

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
26 juillet 2023 à 16h25
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© Denys Kurbatov / Shutterstock
© Denys Kurbatov / Shutterstock

Les temps d'attente dans les aéroports, jamais très agréables, pourront être grandement réduits à l'avenir grâce à l'identification biométrique.

En plein été, il peut arriver que l'on passe plus de temps à faire la queue à l'aéroport qu'en vol. La faute aux contrôles de sécurité, d'immigration et autres formalités à effectuer, si vous louez une voiture par exemple. Fort heureusement, la pandémie de Covid-19 a aidé à accélérer la diffusion de systèmes sans contact dans l'aérien, et l'objectif d'un traitement biométrique qui puisse se faire lors de contrôles de sécurité, au moment de l'enregistrement ou lors de passages à l'immigration, devient réaliste. De quoi réduire les temps d'attente avec une efficacité avérée.

Les voyageurs sont ouverts à la biométrie, du moment qu'elle leur fait gagner du temps

Les premiers résultats sont déjà très prometteurs. Selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), 88 % des passagers ayant déjà utilisé une solution biométrique dans un aéroport ont fait part de leur satisfaction. 75 % des voyageurs sont même prêts à troquer leurs passeport et carte d'embarquement conventionnels pour un processus biométrique.

La principale motivation, c'est celle qui consiste à gagner du temps et à éviter les tracas de files d'attente qui peuvent parfois paraître interminables. Trois passagers sur dix préféreraient, par exemple, effectuer les procédures d'immigration avant même d'arriver à l'aéroport, comme on peut par exemple procéder à son enregistrement en ligne, à l'aide de son smartphone, généralement 24 heures avant le départ de son avion.

Il est ainsi possible d'imaginer présenter un seul document d'identification (imprimé ou sur son smartphone), qui puisse permettre au système de l'aéroport de vérifier automatiquement et en toute sécurité l'ensemble des données. La compagnie aérienne EasyJet a récemment imaginé un contrôle du passeport par un système à pulsations cardiaques et biométriques, qui équiperait l'aéroport du futur.

© EasyJet
© EasyJet

Derrière les avantages, des doutes subsistent quant à l'utilisation des données personnelles biométriques

Plusieurs fournisseurs de solutions d'identité numérique travaillent sur ces questions. L'entreprise paneuropéenne Signicat (qui travaille déjà avec PSA, Sopra Steria, Allianz ou encore Santander) en fait partie. Elle nous explique que derrière les avantages légitimes, il reste tout de même des préoccupations – logiques – sur l'utilisation des données biométriques.

Selon l'enquête de Signicat, « les plus grandes inquiétudes sont la perte de données en raison de failles de sécurité ; qui a accès aux données et les craintes générales concernant le traitement et le stockage des informations personnelles ». Cette crainte autour de la sécurité des données ne se limite d'ailleurs pas à l'aérien. Le secteur bancaire et le monde de la santé font aussi l'objet d'importantes préoccupations.

La réglementation est censée atténuer aussi bien les risques que les craintes. Les citoyens de l'Union européenne ne sont pas les moins bien lotis, le Vieux Continent restant le modèle planétaire en matière de protection des données personnelles. Mais dans d'autres régions du monde, les choses sont plus compliquées. Grâce à la technologie biométrique et sans contact, « les temps de files d'attente interminables et les processus frustrants de vérification d'identité pourraient bientôt appartenir au passé », croit en tout cas Signicat.

Alexandre Boero

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM, école reconnue par la profession), pour écrire, interviewer, filmer, monter et produire du contenu écrit, audio ou vidéo au quotidien. Quelques atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la production vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et la musique :)

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Commentaires (5)

Sacrilege83
Après, ça ne va pas résoudre les problèmes de grèves et compagnie.
wedgantilles
Ca améliorera peut être le passage au frontière, mais je ne pense pas que cela améliorera le contrôle de sécurité et c’est pourtant là qu’il y a le plus de temps d’attente en règle générale.
MisterDams
Surtout qu’il y a déjà de grosses optimisations biométriques dans les aéroports, avec le système PARAFE déjà bien déployé en Europe.<br /> Mon dernier passage en aéroport (à JFK) s’est également fait 100% en biométrie (avant la sécurité puis à la porte d’embarquement).<br /> En tout cas, la plupart des passages en aéroport qu’on nous dit de faire 4h avant, se font désormais en 1 à 2h sans grande difficulté.<br /> Ce qui reste long, c’est la douane à l’arrivée dans certains pays mais je doute qu’ils se pressent à automatiser la détection des terroristes…
KoniRC
Sur Lyon au contrôle de sécurité ils testent un scanner 3d, plus besoin d’ouvrir le bagage à main, tu peux laisser pc, tablette à l’intérieur. C’est top, vivement que ca se généralise, car ca fait gagner un temps de malade.
LeToi
Et y avait pas aussi une histoire de réautoriser les liquides vu qu’on sait mieux détecter les explosifs ? Parce que ça ça ferait gagner un temps fou et permettrait de voyager avec des boissons pas chères…
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