La location de voitures électrique, ce qu'on appelle le leasing social, va faire son retour en force à la rentrée. La prise de commandes sera ouverte dès le 30 septembre.

La Renault 5 E-Tech est bien concernée par le dispositif de leasing social du constructeur au losange © emirhankaramuk / Shutterstock.com
La Renault 5 E-Tech est bien concernée par le dispositif de leasing social du constructeur au losange © emirhankaramuk / Shutterstock.com

L'électrique accessible reprend du service ! Après avoir cartonné en 2024 avec 50 000 contrats signés (le double des prévisions), le leasing social fait son comeback le 30 septembre 2025. Cette fois, les énergéticiens remplacent l'État au financement, mais l'objectif reste identique : mettre l'électrique à portée de tous les portefeuilles. Renault, Peugeot et Stellantis ont dévoilé leurs gammes électriques éligibles, avec des loyers plafonnés. Le point complet.

Le budget du leasing social revu à la baisse, mais 50 000 contrats maintenus

L'État ne voulait pas sortir de nouveau le chéquier pour financer le leasing social. Cette année, ce sont les fournisseurs d'énergie qui mettent la main à la poche, grâce aux fameux certificats d'économie d'énergie (CEE). En contrepartie de leurs prestations « bas carbone », ces entreprises accumulent des CEE qu'elles peuvent désormais transformer en remises sur les loyers électriques.

Cette évolution du financement s'accompagne d'un budget malheureusement revu à la baisse. Il sera de 369 millions d'euros sur cinq ans, contre 650 millions précédemment. L'aide maximale par véhicule fond de 13 000 à 7 000 euros, mais le gouvernement maintient son ambition de soutenir au minimum 50 000 contrats. Petit bonus pour les citadins : 5 000 contrats seront spécifiquement fléchés vers les résidents des zones à faibles émissions.

Attention, un changement de règle majeur est à noter. Désormais, il est impossible de cumuler leasing social et bonus écologique. La mesure vise à optimiser l'enveloppe budgétaire disponible. Quant aux critères d'éligibilité, ils restent inchangés. Le revenu fiscal de référence doit être inférieur à 15 400 euros par part, et la dépendance au véhicule pour le travail doit être avérée.

Stellantis frappe fort avec des modèles électriques dès 95 euros par mois

Le géant automobile franco-italien Stellantis sort le grand jeu, avec une palette de seize véhicules électriques éligibles. En tête d'affiche, on retrouve deux stars à 95 euros mensuels : la Citroën ë-C3, et la toute nouvelle Fiat Grande Panda Électrique. Ces citadines électriques cassent littéralement les codes tarifaires et permettent de rouler propre pour moins qu'un plein d'essence !

La gamme Stellantis s'étend ensuite avec l'ë-C3 Aircross à 119 euros par mois pour les familles, l'ë-Berlingo à 149 euros pour les besoins utilitaires, et l'ë-C4 à 179 euros pour plus de confort. Côté Fiat, la mythique 500e s'affiche à 129 euros tandis que la 600e, plus spacieuse, grimpe à 145 euros.

Les marques premium du groupe ne sont pas en reste. Citons par exemple Jeep, qui mise sur l'Avenger électrique à 179 euros, tandis qu'Alfa Romeo propose son Junior Elettrica au design italien à 199 euros. Stellantis semble avoir fait le choix d'une stratégie tous azimuts qui lui permet de couvrir tous les besoins, du transport urbain aux escapades familiales.

Renault mise tout sur ses stars R5 et R4 électriques

Le constructeur au losange, Renault, contre-attaque avec ses nouveautés les plus attendues. La Renault 5 E-Tech, véritable phénomène de style rétro-futuriste, démarre à 120 euros par mois en version Five 95 ch. Les versions plus musclées, Techno 120 ch et Evolution 150 ch, montent respectivement jusqu'à 170 euros, en offrant jusqu'à 410 kilomètres d'autonomie selon le cycle WLTP.

La R4 E-Tech, plus haute et spacieuse que sa petite sœur, s'affiche à partir de 170 euros en version Evolution 120 ch. Pour les besoins plus polyvalents, Renault propose sa compacte Mégane E-Tech à 195 euros en version Équilibre 130 ch. Et ces offres s'étalent sur 37 mois et 37 500 kilomètres, sans apport client exigé.

Peugeot adopte, de son côté, une approche différente avec l'e-208 à 135 euros, qui rivalise directement avec la Renault 5. Le constructeur au lion complète son offre avec l'e-2008 à 150 euros, et l'e-308 à 200 euros, en frôlant au passage le plafond réglementaire. L'e-Rifter familial à 155 euros vient compléter cette gamme étendue, qui répond aux besoins de transport volumineux des ménages modestes.

Un plafond fixé à 200 euros pour aider à la démocratisation du leasing social électrique

L'édition 2025 du leasing social impose des contraintes strictes aux loueurs, comme l'obligation de proposer au moins une offre sous les 140 euros par mensualité, et un plafond général fixé à 199,99 euros. Ces garde-fous garantissent l'accessibilité du dispositif tout en maintenant une concurrence saine entre constructeurs. Les contrats s'étendent sur trois années minimum, avec la possibilité de prolongation selon les souhaits des bénéficiaires.

Malgré une enveloppe budgétaire réduite, ce nouveau leasing social montre que le gouvernement a reculé, sans pour autant se résigner à maintenir un certain effort sur la transition énergétique. Les constructeurs jouent parfaitement le jeu avec des offres ultra-compétitives qui rendent enfin l'électrique accessible aux budgets serrés. Une démocratisation massive qui pourrait bien transformer durablement le paysage automobile français.