Les attaques DDoS peuvent paralyser un site web en quelques minutes, en saturant ses ressources, ce qui a tendance à causer des pertes. Des solutions existent, fort heureusement, pour maintenir son activité en ligne en pleine tempête de requêtes.

Les attaques DDoS sont un cauchemar pour de nombreux sites et entrepses © khunkornStudio / Shutterstock
Les attaques DDoS sont un cauchemar pour de nombreux sites et entrepses © khunkornStudio / Shutterstock

Chaque jour, des milliers sites web subissent des attaques dites par déni de service distribué, ou DDoS, qui sont capables de les mettre hors ligne parfois instantanément, en les saturant de requêtes malveillantes. Pour certains sites, comme ceux de l'e-commerce, une indisponibilité même brève peut causer des pertes de revenus, frustrer des clients et compromettre leur réputation. Bref, la totale. Néanmoins, s'il n'est pas possible d'écarter le risque DDoS définitivement, il existe désormais des défenses efficaces.

Les cyberattaques DDoS submergent les serveurs sans prévenir

Une attaque DDoS, c'est un peu l'équivalent numérique d'un embouteillage monstre ou d'une file d'attente gigantesque devant une boutique. Des milliers de fausses requêtes submergent simultanément vos serveurs. Certaines atteignent des records toujours plus vertigineux ! Elles les rendent incapables de répondre aux vrais clients. Le site devient inaccessible, les ventes s'effondrent, et la réputation de la boite en prend un coup.

Le phénomène du DDoS prend une sérieuse ampleur depuis quelques années. Le groupe de hackers pro-russes NoName057, démantelé la semaine dernière par Europol, en était un fervent spécialiste.

D'ailleurs, les cybercriminels ne ciblent pas seulement les serveurs traditionnels, comme il fut un temps. Le DDoS vise « les serveurs classiques mais aussi les API et infrastructures cloud. La capacité de riposte traditionnelle, souvent limitée, ne suffit plus face à cette montée en puissance », nous explique et constate Olivier Arous, CEO de l'entreprise OGO Security.

En plus des pertes directes, c'est toute la confiance client qui s'érode. Un site indisponible pousse l'utilisateur vers la concurrence, génère un bouche-à-oreille dévastateur et peut compromettre durablement l'image de la cible. « Dans ce contexte, garantir la disponibilité du site est un impératif qui dépasse la simple gestion de crise. Il s’agit de préserver la continuité de l’activité et de rassurer les clients en leur offrant une expérience fluide et fiable en permanence », poursuit l'expert.

Ces solutions de cybersécurité qui anticipent les attaques DDoS

En réaction, les entreprises déploient des arsenaux défensifs de plus en plus impressionnants. Le CDN (Content Delivery Network) constitue la première ligne : avec « ses 200 points de présence mondiaux », comme le rappelle Olivier Arous, il répartit intelligemment le trafic, et empêche la saturation d'un point unique. On peut le comparer à des copies d'un site réparties sur plusieurs serveurs du globe, pour résister aux assauts. Mais contre les attaques massives, cette seule protection ne suffit plus.

Le patron d'OGO Security évoque aussi le WAAP (Web Application and API Protection), qui analyse chaque requête à plusieurs niveaux, en distinguant visiteurs légitimes et assaillants. L'intelligence artificielle améliore aussi la détection, car elle apprend les comportements normaux, repère instantanément les anomalies et ajuste ses filtres en temps réel. De quoi permettre la préservation « à la fois de la sécurité et de la fluidité de navigation », complète Olivier Arous.

L'équilibre reste toutefois délicat à trouver. Une protection trop agressive risquerait de bloquer les vrais clients et utilisateurs, ce qui enfoncerait le clou posé par les pirates. « La protection doit donc être fine, adaptative et basée sur une analyse comportementale avancée », conclut Olivier Arous. Car au final, transformer chaque crise en preuve de fiabilité reste le meilleur investissement pour votre réputation en ligne.

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