C'est un coup d'arrêt brutal qui vient d'être annoncé par Stellantis. Le constructeur automobile ne travaillera plus au développement de véhicules alimentés par l'hydrogène !

Dans le secteur des voitures alimentées par autre chose que les hydrocarbures, il n'y a pas que les véhicules électriques. Certains réfléchissent en effet à l'utilisation de l'hydrogène comme carburant, à l'image de la société française Hopium. Mais tous ceux qui se sont lancés dans l'aventure n'ont pas le même espoir, à l'image de la grande annonce que vient d'effectuer Stellantis.
Pas de « perspectives de rentabilité économique à moyen terme » pour l'hydrogène
L'hydrogène et Stellantis, c'est fini. C'est ce qui vient d'être annoncé à travers un communiqué de presse par le groupe franco-italo-américain. Ce dernier met ainsi fin à son programme de « développement de la technologie de pile à combustible à hydrogène ».
« Le marché de l'hydrogène demeure un segment de niche, sans perspectives de rentabilité économique à moyen terme » justifie Stellantis, qui préfère se concentrer dorénavant sur ses véhicules électriques et hybrides. Le groupe pointe parmi les écueils de ce marché, « la disponibilité limitée des infrastructures de ravitaillement en hydrogène, des investissements considérables requis et du besoin d'incitations très élevées pour les clients. »

Quel avenir pour Symbio ?
Résultat, la production de l'utilitaire à hydrogène devant débuter cet été au niveau de ses sites de Hordain, dans le nord de la France, et de Gliwice en Pologne, est suspendue. La série précédente n'avait été vendue qu'à hauteur de 300 véhicules.
Cette décision met par ailleurs en péril l'avenir de la coentreprise Symbio, fondée en 2023 par Stellantis, Michelin et Forvia, et qui développe des systèmes hydrogène pour véhicules. Michelin de son côté, semble-t-il pris au dépourvu, dénonce une « décision inattendue, brutale et non concertée ». Forvia rappelle lui que Stellantis représentant 80% de l'activité de Symbio, ce désinvestissement ne pourra avoir que des répercussions négatives pour la coentreprise.
Source : Stellantis, L'Opinion