L'hécatombe continue. Recruit Holdings, la maison mère des sites de recherche d'emploi Indeed et Glassdoor, va se séparer de plus de 1 300 employés à travers les deux plateformes. Objectif : laisser plus de place à l'intelligence artificielle (IA).
- Recruit Holdings, propriétaire d'Indeed et Glassdoor, prévoit de licencier plus de 1 300 employés pour intégrer davantage l'IA.
- Le nouveau P.-D.G, Hisayuki Idekoba, souhaite restructurer l'entreprise pour accélérer l'innovation et améliorer les produits.
- Les licenciements toucheront principalement les équipes américaines, notamment en recherche et développement et développement durable.
Ayant fait l'acquisition d'Indeed et de Glassdoor en 2012 et 2018 respectivement, la société a récemment nommé un nouveau P.-D.G, Hisayuki Idekoba. Et ce dernier, qui a passé six ans à la tête d'Indeed, a des envies de vaste restructuration, quitte à se séparer de centaines de salariés.
- les nombreux filtres ajustés à chaque recherche d’emploi
- une interface basique mais efficace
- la possibilité de candidater directement depuis l’application
S'adapter à l'IA
Dans une note interne envoyée à ses employés et consultée par plusieurs médias, le dirigeant annonce que cette réduction d'effectif va principalement affecter les équipes américaines de la firme, en particulier dans la recherche et le développement et le développement durable. Elle représente environ 6 % de la main-d'œuvre de Recruit Holdings.
« L'IA change le monde, et nous devons nous adapter en veillant à ce que notre produit offre des expériences vraiment formidables », a-t-il justifié. « Pour réaliser cette ambition, nous devons aller plus vite, essayer de nouvelles choses et réparer ce qui est cassé. Pour réaliser les priorités de notre entreprise, il faut créer une structure et une culture qui les soutiennent », a-t-il poursuivi. Il n'a, cependant, pas précisé comment seraient répartis les licenciements entre les deux plateformes.
Outre ces coupes, l'entreprise va intégrer les activités de Glassdoor directement dans Indeed, menant au départ de plusieurs dirigeants. L'idée est de simplifier l'expérience d'embauche pour les demandeurs d'emploi ainsi que les recruteurs.
Une tendance qui se globalise
Cette annonce s'inscrit dans une tendance plus vaste, touchant de nombreuses entreprises. Duolingo a revu sa stratégie pour incorporer l'IA plus profondément dans ses activités, alors qu'Andy Jassy, P.-D.G d'Amazon, a expliqué sans détour que la technologie mènerait à des réductions d'effectif. La situation est telle que Sebastian Siemiatkowski, dirigeant de la start-up Klarna, prédit une « récession » à cause de l'IA.
Ce n'est pas la première vague de licenciements pour Indeed ces dernières années. En 2024, la firme a supprimé un millier d'emplois, soit environ 8 % de ses effectifs. Cela faisait suite au remerciement de 2 200 personnes l'année précédente.
05 août 2024 à 17h36
Sources : Reuters, Bloomberg, Business Insider
