Le patron d’Amazon a averti ses employés que l’intelligence artificielle pourrait réduire le nombre de postes dans les années à venir et qu'elle prendra en charge des tâches aujourd’hui effectuées par des humains.
- Andrew Jassy, PDG d'Amazon, annonce que l'IA pourrait réduire les effectifs en automatisant certaines tâches humaines.
- L'IA ne remplacera pas tous les emplois, mais transformera la nature du travail, nécessitant de nouvelles compétences.
- Jassy encourage les employés à se former à l'IA pour rester compétitifs et participer à l'évolution technologique.
Amazon emploie environ 1,5 million de personnes dans le monde, dont 350 000 dans des fonctions comme l’ingénierie logicielle et le marketing. À quelques jours des Amazon Prime Days, lors d’une communication interne récente, Andrew Jassy a prévenu que l’arrivée massive de l’IA générative et des agents autonomes modifiera profondément le travail au sein de l’entreprise. Il a indiqué que ces technologies permettront d’automatiser des tâches, ce qui réduira le besoin de personnel dans certains secteurs. Selon lui, « dans les prochaines années, nous prévoyons que cela réduira l’ensemble de nos effectifs ». Cette déclaration. Par ailleurs, certains experts, comme Dario Amodei d’Anthropic, papa de Claude, estiment que l’IA pourrait éliminer jusqu’à la moitié des emplois de bureau d’entrée de gamme.
L’IA va remplacer certains emplois, mais pas tous
Andrew Jassy l'annonce sans embage. L’IA va automatiser plusieurs tâches aujourd’hui réalisées par des employés. Il évoque notamment les agents d’IA capables d’agir de manière autonome et les chatbots qui génèrent du contenu. Ces outils réduiront la charge de travail humaine dans certains domaines. Amazon prévoit donc de diminuer ses effectifs dans ces secteurs. Le PDG précise toutefois que cette transformation ne touche pas toutes les fonctions. Il affirme que l’entreprise aura besoin de plus de personnes pour d’autres types de tâches, notamment celles qui demandent de nouvelles compétences liées à l’IA. La technologie ne supprime pas seulement des emplois, elle en modifie aussi la nature.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que l’IA pourrait entraîner des pertes d’emplois dans des secteurs qualifiés comme le droit, la médecine ou la finance. Le FMI a calculé que 60 % des emplois dans les économies avancées sont exposés à l’IA, et que la moitié de ces postes pourraient être affectés.
Les employés doivent s’adapter pour rester dans la course
Andrew Jassy encourage ses équipes à se former et à s’intéresser à l’IA. Il invite les employés à suivre des cours pour mieux comprendre cette technologie et participer à son développement. Selon lui, ceux qui sauront s’approprier l’IA auront un avantage important. Il explique que l’entreprise cherche à réinventer ses méthodes grâce à cette technologie, et que les collaborateurs qui s’impliqueront dans cette transformation auront un rôle clé. Jassy insiste sur la curiosité et l’éducation comme moyens de faire face à ces changements.
Il évoque aussi un futur où des milliards d’agents d’IA interviendront dans la vie professionnelle et personnelle. Ces agents pourront effectuer des tâches variées, des courses aux déplacements en passant par des missions professionnelles. Beaucoup de ces outils restent à développer, mais leur arrivée se précise rapidement.
Amazon compte aujourd’hui près de 1,5 million d’employés dans le monde. Malgré une récente vague de licenciement en 2024, le groupe a connu une croissance rapide de ses effectifs ces dernières années, notamment avec plus de 500 000 embauches en 2020.
Source : The Guardian
