Ce sont des mots forts, d'autant plus lorsqu'ils sortent de la bouche du dirigeant de l'une des plus importantes start-up européennes. Sebastian Siemiatkowski, P.-D.G de Klarna, prédit une « récession » à cause de l'intelligence artificielle (IA).

L'IA prend de plus en plus d'ampleur dans le monde du travail. ©Stock-Asso / Shutterstock
L'IA prend de plus en plus d'ampleur dans le monde du travail. ©Stock-Asso / Shutterstock
L'info en 3 points
  • Sebastian Siemiatkowski, P.-D.G de Klarna, prédit une récession due à l'impact de l'intelligence artificielle sur l'emploi.
  • L'IA pourrait bouleverser le marché de l'emploi, surtout pour les métiers de bureau, selon Siemiatkowski.
  • Klarna a remplacé 700 agents par une IA, mais a fait marche arrière en raison de la qualité inférieure.

Selon les fournisseurs d'IA, la technologie permet de drastiquement augmenter les capacités productives des entreprises, offrant la possibilité aux employés de se concentrer sur les tâches moins rébarbatives. Mais force est de constater que certains surfent sur la vague pour affiner leurs effectifs, au point d'engendrer une crise profonde dans le monde du travail ? Sebastian Siemiatkowski pense que oui.

Des prédictions peu réjouissantes

Invité dans le podcast The Times Tech, le patron de la fintech suédoise Klarna n'y est pas allé par quatre chemins. Selon lui, l’intelligence artificielle va profondément bouleverser le marché de l’emploi, notamment les métiers de bureau.

L’adoption massive de l’IA entraînera « au moins une récession à court terme » et aura « des implications pour les emplois qualifiés », a-t-il expliqué. « Je ne vois malheureusement pas comment on pourrait l’éviter, vu l’évolution actuelle de la technologie », a-t-il poursuivi.

« Je reçois presque tous les jours des e-mails de dirigeants de grandes entreprises tech me disant qu’ils voient eux aussi des opportunités pour gagner en efficacité », assure-t-il. Et selon lui, si l’on additionne les suppressions de postes évoquées dans ces messages, « cela représente un nombre d’emplois considérable ».

Des propos lourds de conséquences, qui émanent d'un dirigeant prêt à sacrifier l’humain au profit de l’IA. Car en 2024, Siemiatkowski indiquait avoir remplacé 700 agents du service client par une IA. Il faisait marche arrière quelques mois plus tard, affirmant que la technologie possédait finalement une « qualité inférieure » à celles des travailleurs humains.

L'avatar IA de Sebastian Siemiatkowski. ©Klarna / LinkedIn
L'avatar IA de Sebastian Siemiatkowski. ©Klarna / LinkedIn

De plus en plus d'entreprises remplaces des humains par l'IA

À l'instar d'autres partisans de l'IA au travail, Siemiatkowski argumente qu'à terme, « la valeur du contact humain augmentera », et que les travailleurs humains « fourniront un type de service de bien meilleure qualité » grâce à de nouvelles compétences. Une prédiction qui n'est pas vraiment rassurante, d'autant plus si l'on s'intéresse à l'actualité.

Duolingo, par exemple, a adopté une stratégie totalement axée sur l'IA, quitte à se séparer de certains travailleurs. Récemment, le P.-D.G d'Amazon, Andy Jassy, a fait savoir que l'intelligence artificielle mènerait à la réduction des effectifs du géant de l'e-commerce. De quoi nous donner un aperçu des années à venir…

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Source : Futurism