Meta a sorti le carnet de chèques : plus de 200 millions de dollars sur plusieurs années pour convaincre Ruoming Pang, chef des foundation models chez Apple, de rejoindre son nouveau laboratoire « Meta Superintelligence Labs ». Cette offre hors norme illustre la surenchère salariale qui s’intensifie entre géants du numérique pour attirer les rares experts capables de bâtir la prochaine génération d’intelligence artificielle.
La bataille de l’IA ne se limite plus aux algorithmes, elle se joue désormais à coups de packages mirobolants. Meta, pressé de rattraper OpenAI et Google, a ciblé les cerveaux les mieux placés pour accélérer ses propres modèles. Apple, fidèle à sa grille salariale plus conservatrice, a laissé partir l’un de ses profils clés sans tenter de s’aligner.
- Intégration multiplateforme
- Modèles open-source Llama 4
- Fonctionnalités de génération d'images et vidéos
Un chèque impossible à contrer
Le contrat proposé à Ruoming Pang combine salaire annuel, prime de signature et un énorme bloc d’actions Meta dont la valeur finale dépendra du cours boursier : au total, plus de 200 millions de dollars sur quatre ans. Du côté d’Apple, seuls les plus hauts dirigeants disposent d’une enveloppe comparable. Impossible donc de rivaliser sans bouleverser toute la politique de rémunération interne.
Ce transfert rappelle les méthodes déjà employées par Mark Zuckerberg pour recruter Nat Friedman (ex-GitHub) ou Alexandr Wang (Scale AI). Le patron de Meta téléphone lui-même aux candidats les plus convoités, quitte à proposer des primes à neuf chiffres évoquées par Sam Altman il y a quelques mois.
Ruoming Pang pilotait une centaine d’ingénieurs chargés de développer Apple Intelligence, le socle des nouveaux outils génératifs prévus l’an prochain. Son départ fragilise un calendrier déjà tendu pour Siri, les Genmoji et les résumés automatiques d’e-mails.
Pour Meta, l’arrivée d’un spécialiste aguerri des grands modèles de langage accélère la mise en production de ses futures fonctionnalités IA dans Instagram, WhatsApp et le métavers. Reste une question brûlante : jusqu’où les GAFAM pourront-ils monter les enchères sans provoquer une inflation incontrôlée des salaires dans tout le secteur ?
Source : 9to5mac
04 février 2025 à 14h11
