Sur TikTok, un hashtag réunit des jeunes qui refusent de suivre les modes imposées en masse. La génération Z critique la répétition des tendances et la pression à consommer qui en découle. Cette contestation prend la forme d’une nouvelle tendance qui gagne en popularité.

- La génération Z se rebelle contre les tendances imposées sur TikTok, créant le hashtag « Propaganda I’m not falling for ».
- Les jeunes critiquent la pression sociale de suivre des modes, préférant affirmer leur indépendance et authenticité.
- Le hashtag viral rassemble des vidéos dénonçant la consommation excessive, avec plus de 240 000 vidéos sur TikTok.
TikTok diffuse sans arrêt des modes qui reviennent partout. Matcha, santiags, Pilates, porte-clés Labubus, autant de ces phénomènes saturent les fils d’actualité. Beaucoup de jeunes sentent qu’ils doivent suivre ces tendances sous peine d’être exclus. Plutôt que de céder comme des moutons, ils sont de plus en plus nombreux à se rebeller contre le système des trends en…. en créant une nouvelle, qu'ils ont baptisée « Propaganda I’m not falling for », pour, dans les grandes lignes « Trends auxquelles je ne cède pas » qui rassemble des vidéos dans lesquelles les utilisateurs disent ce qu’ils refusent d’adopter. Ils affirment ainsi leur volonté de garder leur indépendance face à ces injonctions sociales. Même sur les réseaux sociaux, les ados font la rébellion.
La pression sociale pousse la génération Z à rejeter des modes trop présentes
Julie, 23 ans, remarque que certaines modes deviennent obligatoires. Elle dit : « J’ai l’impression qu’on est obligé d’aimer Charlie XCX ou de boire du matcha ». Thomas, qui n’aime pas cette boisson, remarque que beaucoup y versent tellement de sucre qu’elle perd son goût. Léa refuse de porter des santiags par 40 degrés. Solène, 17 ans, s’étonne du succès rapide des Labubus, ces porte-clés venus de Chine. « Il y a un mois, personne n’en avait, aujourd’hui c’est incontournable. Mais bientôt, plus personne n’en parlera », affirme-t-elle. Après, tout, qui se rue encore dans les magasins pour acheter du chocolat de Dubaï ?
Le sentiment d’obligation touche aussi les objets. Gaïa, 23 ans, constate que la gourde Stanley Cup, très populaire en 2024, se retrouve désormais vendue en masse sur des sites d’occasion. Elle explique que beaucoup achètent pour suivre la mode avant de s’en lasser. Cette course à la consommation crée une forme de lassitude.
#propagandaimnotfallingfor, la nouvelle trend virale quidénonce cette pression et invite à s’en libérer
Le hashtag « Propaganda I’m not falling for » rassemble des vidéos où les jeunes refusent ces injonctions. Justine, 23 ans, décrit la pression : « Il faut se lever tôt, faire du yoga, avoir le dernier sac. C’est beaucoup à gérer ». Mylène, mère de famille, parle du stress causé par CleanTok, cette mode du rangement extrême. Elle confie qu’avant elle laissait des miettes, aujourd’hui elle nettoie sans cesse.
Audrey refuse d’acheter « des dizaines de produits de beauté qui ne dureront pas ». Elle souligne le coût écologique de cette consommation. Léa a supprimé TikTok pour ne plus subir cette pression. Elle dit posséder assez de vêtements et bijoux. Elle refuse d’acheter la dernière veste ou le gloss à la mode.
Quant à la tiktokeuse Jeannengr, vous pourrez constater ci-dessous qu'elle en a gros, de toutes ces trends.
Mais parce que « de toute façon, vous les adultes, vous ne comprenez rien », la contestation connaît aussi un paradoxe. Certains affichent leurs modes préférées dans « Propaganda I’m falling for ». L'heure de la révolution n'a donc pas encore sonné, mais elle fait réagir. À l'heure où nous écrivons ces lignes, TikTok compte plus de 240 000 vidéos sous le hashtag « Propaganda ».
Source : BFMTV