L’IA capte de plus en plus les sons émis par les animaux. Elle identifie des motifs et classe des vocalises. Pourtant, décoder ces signaux demande encore l’aide de l’observation humaine. L’IA seule ne suffit pas à saisir ce que veulent vraiment dire les animaux.

On aimerait tous savoir ce que nous dit notre chat, mais l'IA y arrivera-t-elle ? - ©NMStudio789 / Shutterstock
On aimerait tous savoir ce que nous dit notre chat, mais l'IA y arrivera-t-elle ? - ©NMStudio789 / Shutterstock
L'info en 3 points
  • L'IA reconnait les motifs des sons animaux mais interprète difficilement les messages sans le contexte humain observé.
  • Associer analyse sonore et observation du comportement est crucial pour comprendre la vraie signification des vocalises.
  • Malgré ses capacités, l'IA ne saisit pas encore toute la complexité communicative des dauphins ou corbeaux.

On vous en a déjà parlé sur Clubic, la science cherche à percer le secret des émotions des animaux grâce à l'IA. Les chercheurs utilisent des algorithmes pour analyser les cris, chants ou autres sons de nos amies les bêtes. Ces outils trouvent des répétitions, trient les signaux et extraient des indices invisibles à l’oreille humaine. Par exemple, ils ont réussi à différencier plusieurs types d’appels chez les corbeaux ou les dauphins.

Mais derrière les données, il manque souvent l’essentiel : le contexte et le sens précis des vocalises. Pour l’instant, l’IA montre ses limites dès qu’il s’agit d’interpréter vraiment ce que veulent dire les bêtes, même si on y croit dur comme fer, comme Baidu qui espère un jour pouvoir traduire le miaulement des chats.

Observer les comportements reste essentiel pour comprendre les animaux

Pour mieux interpréter les signaux animaux, il faut combiner les analyses sonores avec l’étude du comportement. Les biologistes notent les réactions des animaux face à certains sons, la façon dont ils interagissent entre eux, ou encore leur environnement. Ces observations donnent du sens aux cris et aux vocalises, ce que l’IA ne peut pas faire seule.

Par exemple, dans les recherches sur les corbeaux, les scientifiques remarquent que certains appels apparaissent lorsque l’oiseau veut avertir d’un danger ou attirer un congénère. Ces situations sont indispensables pour comprendre la fonction de ces vocalises. Sans le contexte social et comportemental, il est difficile d’en tirer des conclusions fiables. L’intelligence artificielle peut détecter des motifs, mais elle n’a pas accès à ces informations humaines que le chercheur peut observer directement.

En combinant ainsi les données sonores et les observations sur le terrain, la connaissance des formes de communication animale progresse. L’IA facilite le travail, mais le regard humain reste indispensable.

Cette baleine semble nous faire coucou, mais comment l'IA peut-elle interpréter ce geste  ? - ©Mostafa Akl / Shutterstock
Cette baleine semble nous faire coucou, mais comment l'IA peut-elle interpréter ce geste ? - ©Mostafa Akl / Shutterstock

L’IA ne peut pas encore décoder la richesse des échanges entre animaux

Les algorithmes repèrent les séquences sonores, identifient des motifs récurrents et tentent de classifier les signaux. Parfois, ils différencient des appels d’alarme, des sons de jeu ou des cris pour attirer un partenaire. Mais comprendre ce que ces signaux signifient réellement reste une autre affaire.

Chez les dauphins, on sait que chaque individu a un sifflement signature, un peu comme un nom. L’IA détecte ces signatures et peut suivre les échanges entre individus. Pourtant, elle ne comprend pas ce que les dauphins se racontent vraiment. Ce type d’interprétation demande des connaissances fines sur leur comportement et leur vie sociale.

De plus, chaque espèce a son propre langage, souvent complexe, nuancé et lié à l’environnement. Les émotions, les intentions ou les règles sociales influencent la communication. Il faudrait un système capable de saisir tout cela pour vraiment traduire ces échanges. La technologie progresse, mais ce stade reste lointain.

Source : Gizmodo