Sept mois après ses premiers pas officiels sur une poignée de machines compatibles, Windows 11 24H2 entre officiellement dans sa dernière phase de déploiement. En d’autres termes, si votre PC réunit toutes les conditions requises par Microsoft, vous ne pourrez plus échapper à son téléchargement automatique.

Si vous n’avez pas touché à votre PC depuis vendredi, surprise ! En ce lundi matin, peut-être aurez-vous constaté que Windows Update tentait d’attirer votre attention. Et pour cause, Microsoft considère désormais l’update Windows 11 24H2 comme « prête », et ce malgré les nombreux bugs et instabilités encore récemment signalés. Traduction : même si vous n’en voulez pas, votre machine risque fort de télécharger les fichiers de la mise à jour sans vous demander votre avis. À moins de faire le nécessaire en amont pour tout bloquer.
Fini la politesse, Microsoft passe à l’offensive pour de bon
Le 2 mai, Microsoft a officialisé le passage de Windows 11 24H2 en « dernière phase de déploiement progressif ». Autrement dit, l’update est désormais considérée comme suffisamment stable pour être poussée à grande échelle, y compris auprès de celles et ceux qui ne l’ont pas explicitement réclamée.
Selon les termes du support officiel, les appareils équipés des éditions Famille (Home) ou Professionnel de Windows 11 – versions 21H2, 22H2 et 23H2 – recevront automatiquement la mise à jour, à condition de ne pas être gérés par un service informatique. Il suffit que votre configuration soit jugée prête (c’est-à-dire sans blocage de compatibilité) pour que la version 24H2 vous soit proposée… sinon directement téléchargée en arrière-plan.
Microsoft précise bien que vous pouvez « choisir l'heure de redémarrage ou reporter la mise à jour », mais, bien évidemment, aucune mention d’un bouton pour annuler l’update une fois les fichiers téléchargés. En clair, si votre machine remplit l’ensemble des critères techniques imposés par Redmond et n’entre pas dans la liste des exceptions liées aux derniers bugs documentés, vous n’avez plus vraiment votre mot à dire. Ce n’est plus une invitation, c’est une notification.

Comment bloquer l’installation de Windows 11 24H2 avant qu’elle ne s’impose
À ce stade, deux options s’offrent à vous : laisser faire, ou couper court au processus avant qu’il n’aille trop loin. Car en l’état, vous pouvez effectivement toujours différer l’installation de Windows 11 24H2, choisir le moment du redémarrage… mais pas dire non.
La première étape consiste donc à interrompre manuellement les services de mise à jour de Windows Update. Ouvrez l’invite de commandes en mode administrateur (cmd.exe), puis entrez successivement les deux lignes suivantes :
net stop wuauserv
net stop bits
Cette manip doit couper temporairement les services responsables du téléchargement et de la distribution des mises à jour Windows. Une fois stoppés, vous pouvez supprimer les fichiers déjà récupérés par le système à l’aide de la commande suivante (toujours dans l’invite en mode admin) :
del /f /s /q %windir%\SoftwareDistribution\Download\*
Une fois le dossier vidé, reste à empêcher Windows de retenter sa chance. Pour ce faire, il faut masquer explicitement la mise à jour 24H2 à l’aide de l’utilitaire Windows Update Show-Hide (officiel, mais retiré par Microsoft, tiens donc). Une fois le programme exécuté, sélectionnez « Masquer les mises à jour », cochez « Windows 11, version 24H2 », puis validez. Le système ne proposera plus l’update lors des prochains scans automatiques.
Enfin, pour remettre les choses en ordre, vous pouvez relancer les services de mise à jour :
net start wuauserv
Cette dernière opération permet à Windows Update de fonctionner normalement, sans pour autant remettre 24H2 dans la boucle. Une méthode un peu radicale, certes, mais efficace pour garder le contrôle… au moins pour un temps.
Source : Microsoft
Windows Update Show-Hide remplit très bien son rôle et sauvera sans doute de nombreux utilisateurs de situations qui semblaient inextricables.
Nous aurions simplement aimé que Microsoft ne soit pas obligé de passer par un utilitaire qui ne fait que compense un recul de l'éditeur en matière de flexibilité quant à la gestion des mises à jour.